- Appartenance politique :
- Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
- État civil :
- Né le 16 novembre 1885
Décédé le 1er mars 1953 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Eure
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))
1889-1940
CHAUVIN (GEORGES, LUCIEN, DÉSIR), né le 16 novembre 1885 au Tilleul-Lambert (Eure), mort le 1er mars 1953 à Evreux (Eure).
Député de l'Eure de 1924 à 1928 et de 1932 à 1936
Député à la 1re Assemblée Nationale Constituante de 1945 à 1946
Conseiller de la République de 1946 à 1948
Sous-Secrétaire d'Etat aux Régions libérées de 1925 à 1926
Né dans une commune de la plaine du Neubourg, dont son père fut maire, Georges Chauvin resta toujours attaché à ses ascendances terriennes.
Après avoir fait ses études primaires à l'école du Graveron-Sémerville et ses études secondaires au lycée d'Evreux, il s'inscrivit à la Faculté de Droit de Paris. Ayant obtenu son diplôme de licencié, il revint à Evreux et s'inscrivit, en 1906, au barreau dont il devint bâtonnier. Il exercera sa profession d'avocat jusqu'à la veille de sa mort.
Très tôt il s'intéresse à la chose publique et à la politique. Il milite d'abord dans les cercles de jeunesse et d'éducation populaire où il défend les doctrines du parti radical-socialiste auquel il demeurera toujours fidèle. II occupera les fonctions quasi-permanentes de Président de la section locale, puis de président et président d'honneur de la Fédération départementale. Il deviendra même vice-président du parti.
Le 3 août 1913, il est élu conseiller d'arrondissement pour le c a n t o n d'Evreux-Nord. Mais ce premier mandat est interrompu l'année suivante par la guerre. Il est mobilisé dès le mois d'août 1914, comme soldat de deuxième classe, est nommé sous-lieutenant le 10 mai 1915, est l'objet de trois citations à l'ordre du jour et est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Après sa démobilisation, en 1919, il reprend sa carrière professionnelle et politique. Il demeure conseiller d'arrondissement jusqu'en juillet 1925 où il devient conseiller général du même canton. Il le restera jusqu'en 1940. Il est chargé pendant plusieurs années des fonctions de rapporteur général de l'Assemblée départementale.
Il est élu conseiller municipal d'Evreux en 1925 et devient en même temps adjoint au maire. Sa liste subit un échec en 1929, mais en 1936, à l'occasion d'une élection partielle, il entre à nouveau à l'Assemblée municipale qui le nomme maire d'Evreux, Les élections générales législatives du 16 novembre 1919 ne lui sont pas favorables. La liste de l'Union républicaine de l'Eure, sur laquelle il occupe la quatrième place, n'a aucun élu. Il n'obtient personnellement que 20.355 voix, sur 63.807 votants. Mais il prend sa revanche à celles du 11 mai 1924, où il est le seul élu de la liste du cartel des gauches qu'il conduisait. Il recueille 21.102 voix sur 71.386 votants, Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il entre à la Commission de l'agriculture, à celle de l'Alsace-Lorraine et à celle des régions libérées ; il se fait entendre à la tribune sur : le projet de loi concernant les produits de la mouture du blé (1924), le budget du Ministère de l'Intérieur de l'exercice 1925 (fonctionnaires administratifs des départements) (1924), la loi des finances et le budget du Ministère de la Justice du même exercice (fonctionnaires de la magistrature) (1925), le projet de loi relatif à l'approvisionnement en céréales et en farines panifiables (1925), la proposition de loi adoptée par le Sénat concernant les baux à loyer d'immeubles à usage commercial ou industriel (1925). Le 28 novembre 1925, il est nommé sous-secrétaire d'Etat aux finances, chargé des régions libérées, dans le huitième cabinet Aristide-Briand, et, en cette qualité prend part à la discussion du projet de loi prorogeant les délais fixés pour l'examen des dossiers des dommages de guerre (1925) ; il soutient le budget des régions libérées de l'exercice 1926 (1925), et un cahier de crédits provisoires applicables au mois de mars 1926 (1926). Il démissionne en même temps que le Ministère, le 6' mars 1926.
Aux élections générales du 22 avril 1928, qui ont lieu au scrutin uninominal par arrondissement, il fait acte de candidature dans la première circonscription d'Evreux, mais subit un échec. N'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 2.040 voix sur 14.539 votants, il se retire avant le second tour. Mais il réussit au renouvellement des 1er et 8 mai 1932, dans la même circonscription, où il emporte le siège au deuxième tour de scrutin par 7.562 voix contre 6.486 à M. Léon Lauvray, député sortant, sur 14.608 votants.
Toujours inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il siège à la Commission de l'aéronautique, à celle de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat et à celle de la législation civile et criminelle dont il devient vice-président. Il est chargé de plusieurs rapports notamment sur : le projet de loi relatif aux manifestations sur la voie publique et aux sommations en cas d'attroupement (1935), le projet de loi concernant les groupes de combat et les milices privées (1935). Il intervient à la tribune sur: le projet de loi portant autorisation de rembourser ou de convertir divers fonds publics (1932), la proposition de loi concernant le renouvellement des baux à loyer d'immeubles ou de locaux à usage commercial ou industriel (1932), les propositions de résolution relatives au règlement des dettes interalliées (1932), la proposition de loi modifiée par le Sénat ayant pour objet d'autoriser, au profit du fermier, la réduction des prix des baux à ferme (1933), le budget du Ministère de la Justice de l'exercice 1933, de la Santé publique, des P.T.T., des Travaux publics, et la loi de finances du même exercice (1933), le projet et les propositions de loi relatifs à l'organisation et à la défense du marché du blé (1933), le projet de loi modifié par le Sénat, ayant pour objet d'aménager certaines dispositions de la loi du 10 juillet 1933 portant fixation d'un prix minimum pour le blé et tendant à l'organisation et à la défense du marché du blé (1933), le projet de loi interdisant certaines opérations mobilières aux auteurs d'infractions préjudiciables à l'épargne publique (1934) la proposition de loi modifiée par le Sénat, tendant à modifier l'article 310 du Code civil (conversion de la séparation de corps en divorce) (1935), les interpellations concernant les événements du 20 janvier 1935, à Chartres (1935), la proposition de résolution tendant à donner aux femmes le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales (1935), les interpellations relatives à l'activité des ligues, aux incidents de Limoges et au respect de la liberté d'opinion et de réunion (1935), le projet de loi sur les groupes de combat et les milices privées (1935), Aux élections générales du 26 avril 1936, il n'obtient au premier tour de scrutin que 3.699 voix contre 5.398 à M. André Dupont et 4.752 à M. Feuillet, sur 14.800 votants, et se retire avant le deuxième tour.
En 1940, son hostilité à l'égard du Gouvernement de Vichy lui vaut d'être suspendu de ses fonctions de maire en septembre. Il se heurte aux autorités d'occupation qui l'arrêtent comme otage en juin 1944, Il est déporté au camp de Neuengamme, puis à celui de Théresienstadt. Rapatrié le 18 mai 1945, il apprend sa réélection cinq jours plus tôt à l'Assemblée municipale et retrouve son écharpe de maire qu'il conservera jusqu'en 1947. Il joue un rôle important au sein du Comité départemental de libération, et, le 21 octobre 1945, il est élu député à la première Assemblée Nationale Constituante en tête de la listé radicale-socialiste, par 23.532 suffrages, sur 148.600 votants. Il est le seul de sa liste à avoir emporté un siège. Membre de la Commission de la justice et de législation générale, il prend part à la discussion du projet de loi tendant à modifier l'ordonnance du 18 novembre 1944, instituant une Haute-Cour de Justice (1945).
Il ne se représente pas aux élections générales du 2 juin 1946 (deuxième Assemblée Nationale Constituante), mais est proclamé élu conseiller de la République le 8 décembre 1946, au titre de la répartition interdépartementale (application des articles 15 à 19 de la loi du 27 octobre 1946). Inscrit au groupe du rassemblement des gauches républicaines, il siège à la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre et à la Commission de la législation civile, criminelle et commerciale (janvier 1947), dont il démissionne quelques mois plus tard (novembre 1947), En janvier 1948, il entre à la Commission de la Marine et des pêches pour en démissionner le mois suivant, Il dépose une proposition de loi tendant à compléter l'article 6 de la loi du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre (janvier 1948).
Il ne participe pas au renouvellement du 7 novembre 1948 et se fixe à Evreux où il ne conserve plus qu'un mandat municipal. Il y meurt le 1er mars 1953, âgé de 68 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
CHAUVIN (Georges)
Né le 16 novembre 1885 au Tilleul-Lambert (Eure)
Décédé le 1er mars 1953 à Evreux (Eure)
Député de l'Eure de 1924 à 1928, et de 1932 à 1936
Sous-Secrétaire d'Etat aux régions libérées de 1925 à 1926
Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Eure)
Conseiller de la République de l'Eure de 1946 à 1948
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940 Tome III, p. 1019 à 1021)
Lors de la signature de l'armistice entre la France et l'Allemagne, en juin 1940, Georges Chauvin est maire d'Evreux depuis 1936. Son hostilité marquée au régime de Vichy lui vaut d'être destitué de son mandat dès le mois de septembre 1940, parmi les premiers élus touchés par cette mesure. Résistant de la première heure, il finit par être arrêté comme otage en juin 1944 ; il est alors déporté, d'abord à Neueungamme, puis à Theresien-Stadt.
A son retour en France, en mai 1945, il est réélu maire d'Evreux, mandat qu'il conserve jusqu'aux municipales de 1947.
Membre actif du comité départemental de Libération de l'Eure, il se présente dans ce département comme tête de la liste radicale-socialiste aux élections du 21 octobre 1945 à la première Constituante ; cette liste recueille 23 532 voix sur 143 785 exprimés, et Georges Chauvin en est le seul élu, à la plus forte moyenne.
Dans cette Assemblée, Georges Chauvin, siège à la Commission de la justice, et participe à la discussion sur l'institution d'une Haute Cour de justice. Il n'est pas candidat aux élections à la deuxième Constituante, le 2 juin 1946 ; c'est alors Pierre Mendès-France qui conduit la liste radicale-socialiste.
Il se présente en revanche aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République, et, avec 186 voix sur 671 exprimés, remporte le siège à pourvoir dans le cadre interdépartemental.
Membre du groupe du Rassemblement des Gauches Républicaines, il siège à la Commission de la reconstruction. Il n'intervient pas en séance publique, mais dépose une proposition de loi sur les dommages de guerre.
A nouveau candidat le 7 novembre 1948, à la tête de la liste du RGR, il est victime du succès de la liste de Concentration républicaine et de Rassemblement du peuple français, qui remporte les deux sièges à pourvoir ; lui-même ne recueille alors que 289 voix sur 1 147 exprimés. Il se retire alors de la vie politique, et meurt à Evreux le 1er mars 1953.
Georges Chauvin était officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918, et titulaire de la médaille de la Résistance.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges CHAUVIN
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