- Appartenance politique :
- Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
- État civil :
- Né le 31 juillet 1891
Décédé le 13 janvier 1956 - Profession :
- Vétérinaire
- Département :
- Eure-et-Loir
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 13 janvier 1956 (Décédé)
1940-1958
BRUNE (Charles)
Né le 31 juillet 1891 à Arbois (Jura)
Décédé le 13 janvier 1956 à Paris
Conseiller de la République, puis Sénateur d'Eure-et-Loir de 1946 à 1956
Ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones du 7 février 1950 au 11 août 1951
Ministre de l'Intérieur du 11 août 1951 au 28 juin 1953
Après avoir obtenu le baccalauréat au collège de sa ville natale, Charles Brune entre à l'école vétérinaire de Lyon d'où il sort major.
Mobilisé pendant la première guerre, il revient du front avec la Croix de guerre et deux citations. Il s'installe alors dans le Jura comme vétérinaire sanitaire, puis entre au ministère de l'Agriculture comme attaché de recherches ; en 1924, il est nommé directeur des services vétérinaires d'Eure-et-Loir.
C'est à Chartres qu'il aborde les responsabilités politiques : il en est élu conseiller municipal en 1935. Nommé inspecteur général de l'Agriculture en 1938, il reçoit la même année la Légion d'honneur. Lors de l'invasion allemande, Charles Brune, qui s'était lié avec Jean Moulin lorsqu'il était préfet à Chartres, prend fermement parti pour la Résistance. Il est suspendu de ses fonctions par Vichy.
Réintégré à la Libération, il reçoit la médaille de la Résistance.
Elu conseiller général en 1945, alors qu'il siège toujours au conseil municipal, il devient vice-président du conseil général d'Eure-et-Loir. Il se présente alors dans ce département, avec l'étiquette radicale-socialiste, aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République. Avec 142 voix sur 555 suffrages exprimés, il est proclamé élu par la Commission centrale de recensement au siège à pourvoir dans le cadre interdépartemental.
Membre des Commissions de l'agriculture, et du suffrage universel, il préside le groupe du Rassemblement des Gauches Républicaines. S'il intervient fréquemment en séance publique sur les problèmes agricoles, il prend également part à de nombreux autres débats : ainsi soutient-il en 1947 les projets controversés sur la défense de la République, et la liberté du travail. Il s'intéresse aussi au statut du Conseil de la République, et intervient sur son règlement (novembre 1947), et ses modalités d'élection (septembre 1948).
Réélu le 7 novembre 1948 comme candidat individuel radical socialiste, il recueille alors 406 voix sur 814 suffrages exprimés au premier tour, et 486 voix sur 800 suffrages exprimés au deuxième tour.
En février 1950, il entre comme ministre des PTT dans le cabinet Bidault constitué le 28 octobre 1949 ; il s'attache alors particulièrement à développer le réseau automatisé du téléphone.
Il conserve ses fonctions dans les cabinets Pleven et Queuille, et devient en août 1951 ministre de l'Intérieur du nouveau cabinet Pleven. Il le demeure dans les cabinets Faure, Pinay puis Mayer. C'est lui qui est Ministre de l'Intérieur lorsque éclate l'affaire dite des pigeons, qui conduit à la brève incarcération de Jacques Duclos, soupçonné d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
De retour au Conseil de la République, il est réélu en 1955, toujours comme candidat isolé, avec 489 voix sur 813 suffrages exprimés.
Il siège alors à la Commission de la France d'outre-mer, et accède à la vice-présidence de la Commission du suffrage universel.
Au congrès du Parti radical réuni en 1955, il souligne la nécessité d'une évolution rapide des colonies françaises d'outre-mer, et particulièrement de l'Algérie.
Cette déclaration, empreinte de lucidité et de courage politique, est sa dernière intervention publique : brutalement frappé par la maladie, il disparaît le 13 janvier 1956.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles BRUNE
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