Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 1er juillet 1912
Décédé le 1er novembre 1991
Profession :
Avocat
Département :
Hautes-Pyrénées

Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BOURDA (Pierre)

Né le 1er juillet 1912 à Vic-Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Décédé le 1er novembre 1991 à Toulouse (Haute-Garonne)

Sénateur des Hautes-Pyrénées en 1958

Pierre Bourda, dont le père est professeur, effectue ses études secondaires au collège de Vic-Bigorre, puis obtient sa licence en droit à la faculté de droit de Toulouse.

En 1937 il s'installe comme avocat à Tarbes. Il est mobilisé de 1939 à 1940. C'est après la guerre qu'il se tourne vers la vie publique : il est élu conseiller général du canton de Vic-Bigorre de 1949 à 1955, et conseiller municipal de cette commune de 1953 à 1959. Il accède entre-temps, en 1951, à la présidence de la fédération radicale-socialiste des Hautes-Pyrénées.

Cette position-clé dans la vie politique départementale le conduit à être candidat aux élections sénatoriales du 8 juin 1958, en seconde position sur la liste de la gauche démocratique conduite par Paul Baratgin. Il est élu au 2e tour avec 356 voix sur 723 suffrages exprimés.

Membre de la Commission des lois, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique.

Ve République

BOURDA (Pierre, Jean, Jacques)

Né le 1er juillet 1912 à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Décédé le 1er novembre 1991 à Toulouse (Haute-Garonne)

Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1958 à 1959 et de 1965 à 1974

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 469-470)

Pierre Bourda ne détient plus de mandat local lorsqu'il se présente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, puisqu'il a quitté le conseil municipal de Vic-en-Bigorre quelques semaines auparavant, et ne siège plus au Conseil général des Hautes-Pyrénées depuis 1955. Mais il préside toujours la Fédération des pêcheurs et celle des chasseurs des Hautes-Pyrénées. Il figure en seconde position sur la liste de la Gauche démocratique, que conduit l'autre sortant, le président du Conseil général Paul Baratgin, élu du canton de Lannemezan. Le scrutin est marqué par la candidature du populaire Antoine Béguère, entrepreneur de travaux publics et maire de Lourdes. Ce dernier n'appartient à aucune formation politique, mais est de sensibilité modérée. Son succès au second tour des élections sénatoriales face à Pierre Bourda doit moins à des questions d'appartenances politiques qu'à des qualités personnelles que ses adversaires eux-mêmes reconnaissent volontiers. Antoine Béguère ravit en effet son siège de sénateur à Pierre Bourda en rassemblant 378 voix sur 727, contre 336 pour l'ancien conseiller municipal de Vic-en-Bigorre. Paul Baratgin avait, lui, été réélu dès le 1er tour. Pierre Bourda se consacre alors à sa profession d'avocat : il est inscrit au barreau de Tarbes depuis 1937 et en a été un temps le bâtonnier.

En 1959-1960, la droite des Hautes-Pyrénées perd ses deux principales personnalités : le député Jacques Fourcade est victime d'un accident de voiture dans le Loir-et-Cher le 5 septembre 1959 et le sénateur Antoine Béguère est emporté par une crise cardiaque alors qu'il assiste à un match de rugby, le 23 octobre 1960. Le vote en faveur de l'élection du président de la République au suffrage universel direct, lors du référendum du 28 octobre 1962, est en outre moins massif dans ce département (53,1%) que celui des Français de métropole en général. La donne politique a donc changé pour Pierre Bourda lorsqu'il se présente aux élections sénatoriales du 26 septembre 1965. Paul Baratgin le choisit à nouveau comme second de la liste du Mouvement de la gauche démocratique. Au second tour, Pierre Bourda retrouve son plus vieil adversaire en politique, le modéré Robert Burret, qui l'a battu aux élections cantonales à Vic-en-Bigorre en 1955 puis en 1957, et a succédé à Antoine Béguère au Sénat en 1960. Le dernier affrontement entre le radical-socialiste et l'indépendant tourne à l'avantage du premier, qui retrouve le Sénat grâce au soutien de 335 grands électeurs sur 756 (Robert Burret n'en obtient que 246). La droite s'est en effet divisée, au second tour, entre le maire de Tarbes, Paul Boyrie, Républicain indépendant (RI) et soutenu par les gaullistes de l'Union pour la nouvelle République (UNR), et Robert Burret, qui s'oppose au régime à l'instar du Centre national des indépendants et paysans (CNI).

Pierre Bourda s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique au Sénat et siège à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale. Il ne dépose pas de proposition de loi, ni ne prend la parole en séance publique au Palais du Luxembourg. Il approuve la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967) et soutient l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans (28 juin 1974). Opposant convaincu à la politique du général de Gaulle, puis à celle de son successeur Georges Pompidou, il vote contre la création des régions (29 juin 1972), mais siège au Conseil régional de Midi-Pyrénées en sa qualité de sénateur, en 1973-1974.

Président de la Fédération départementale du Parti radicale-socialiste de 1951 à 1973, Pierre Bourda a l'occasion de fréquenter des responsables politiques comme Pierre Mendès-France et Edgar Faure. Il est très proche de l'ancien ministre René Billières, véritable « patron » du radicalisme dans les Hautes-Pyrénées, et noue des rapports d'amitié et d'estime avec Gaston Monnerville, qui conserve la présidence du Sénat jusqu'à l'automne 1968. Pierre Bourda ne sollicite pas le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales de l'automne 1974, qui permettent au président du Conseil général, Hubert Peyou, et à René Billières d'être élus sénateurs des Hautes-Pyrénées.

L'ancien bâtonnier du barreau de Tarbes se retire alors de la vie politique, même si ses convictions et ses amitiés le rapprochent du Mouvement des radicaux de gauche (MRG) plus que du Parti radical dirigé par Jean-Jacques Servan-Schreiber. Il se consacre à la présidence des fédérations de chasse et de pêche des Hautes-Pyrénées, ainsi qu'à la fédération départementale des oeuvres laïques. Pierre Bourda, qui est décrit comme un « humaniste et érudit », meurt à Toulouse, à l'âge de 79 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre BOURDA

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