- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 25 juillet 1903
Décédé le 6 février 1981 - Profession :
- Ouvrier du bâtiment
- Département :
- Seine
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
BOSSUS (Raymond)
Né le 25 juillet 1903 à Paris
Décédé le 6 février 1981 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Sénateur de la Seine en 1958
Une fois achevées ses études primaires Raymond Bossus devient ouvrier du bâtiment et s'engage rapidement dans l'action syndicale ; il accède au secrétariat de la Fédération nationale des syndicats unitaires du bâtiment, puis dirige la Commission d'organisation de la CGT.
Elu conseiller municipal de Vitry-sur-Seine en mai 1929, il est adjoint au maire de cette commune. En mai 1935, il se présente aux municipales à Paris, dans le XIe arrondissement. Après l'invalidation de son élection, il est réélu en décembre 1935. Il est déchu de son mandat en 1939 du fait de son appartenance au parti communiste, alors qu'il est mobilisé.
Blessé au combat, il est fait prisonnier et, après deux tentatives malheureuses, parvient à s'évader en avril 1943. Dès son retour en France, il est responsable dans la zone Nord des unions départementales de la CGT qui est alors illégale. Il participe activement à la libération de Paris, et devient président du Comité de libération du XXe arrondissement, dont il est nommé maire par décret du 12 mars 1945.
Il renonce à cette fonction pour se présenter aux municipales d'avril 1945 ; il est alors élu conseiller municipal de Paris, et sera réélu en avril 1953. Membre du comité central du Parti communiste jusqu'en 1950, il devient vice-président du conseil général de la Seine en 1954, où il avait été élu dès 1935. Candidat aux élections sénatoriales du 8 juin 1958, il est élu en quatrième position sur la liste du parti communiste, qui remporte au total neuf des vingt sièges à pourvoir avec 1 252 voix sur 3 112 suffrages exprimées.
Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, de la Médaille des évadés, il était également chevalier de la Légion d'honneur, et vice-président de l'Association des prisonniers de guerre de la Seine.
Ve République
BOSSUS (Raymond)
Né le 25 juillet 1903 à Paris
Décédé le 6 février 1981 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Sénateur de la Seine de 1958 à 1959
Sénateur de Paris de 1962 à 1969
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 448).
Raymond Bossus, élu sénateur de la Seine en juin 1958, voit son mandat s'achever le 26 avril 1959. Il reprend ses fonctions au conseil municipal de Paris, au sein duquel il siège depuis 1935 en tant qu'élu communiste. Le 25 octobre 1960, lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel de ville pour ses 25 ans de mandat, Raymond Bossus souligne que « la plus grande récompense est de pouvoir passer la tête droite dans les rues de Charonne, en particulier du XXe arrondissement, et de sentir les marques de sympathie allant vers mon parti, à travers ma modeste présence ».
Avec Claude Bourdet, élu du Parti socialiste unifié (PSU) et fervent anticolonialiste, Raymond Bossus, alors président du groupe communiste à l'hôtel de ville, proteste et exige la vérité sur les évènements tragiques du 17 octobre 1961. Comme Jacques Duclos, sénateur de Paris, et Eugène-Claudius Petit, député de la Loire, il demande que le préfet de police, Maurice Papon, apporte des explications sur la répression policière lors de la manifestation organisée par la fédération de France du Front de Libération National (FLN). En dépit du soutien du Parti communiste français, cette demande reste sans réponse.
Raymond Bossus redevient sénateur de Paris, le 1er novembre 1962, en remplacement de Roger Garaudy, démissionnaire le 31 octobre. Il s'inscrit au groupe communiste du Sénat et devient membre de la commission des affaires sociales, au sein de laquelle il siège jusqu'à la fin de son mandat. Au début de l'année 1963, il est nommé membre suppléant de la commission parlementaire chargée d'étudier le recours au droit de grève dans les services publics. Le 11 mai 1965, il vote en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux.
En février 1966, Raymond Bossus s'adresse au Gouvernement pour lui faire part du mécontentement des associations d'anciens combattants vis-à-vis du montant des aides qui leur sont allouées. Pour améliorer les conditions d'existence de ces derniers et des victimes de guerre, il demande la revalorisation des pensions militaires ainsi que l'attribution de la carte d'ancien combattant à toutes les personnes ayant pris part aux actions armées en Algérie.
Au cours de son mandat parlementaire, Raymond Bossus travaille également sur les questions de santé publique. A ce titre, il prend la défense des professionnels du monde médical et paramédical. Il invite ainsi le ministre de la Santé à augmenter les effectifs du personnel infirmier dans les services hospitaliers et à réduire le temps de travail hebdomadaire des sages-femmes pour améliorer le service public de la santé. Le 8 décembre 1967, il vote pour la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. Son engagement auprès des personnes âgées occupe également une part importante de son travail parlementaire. Ainsi, il attire l'attention du ministre des Transports sur la situation des cheminots retraités ou de leurs veuves, qui perçoivent des pensions de retraite dont le montant leur « permet à peine de vivre décemment », et demande au Gouvernement d'améliorer leurs conditions de vie en dégageant les moyens financiers nécessaires.
Conscient des inégalités de traitement entre hommes et femmes, il dépose une proposition de loi, le 14 mai 1968, tendant à fixer à soixante ans l'âge auquel les femmes travailleuses peuvent bénéficier de la retraite à taux plein. Raymond Bossus est réélu sénateur de Paris, le 22 septembre 1968 : la liste communiste sur laquelle il est inscrit recueille 825 voix (29 %) sur les 2 847 suffrages exprimés. Moins d'un an après son retour au Palais du Luxembourg, il démissionne pourtant de son mandat de sénateur de Paris, le 25 juin 1969. La dégradation de son état de santé le contraint à mettre un terme à ses fonctions politiques aussi bien au plan local qu'au niveau national.
Après avoir présenté sa démission au président du Sénat, il se retire dans les Alpes-Maritimes pour se livrer à l'analyse et au commentaire de la vie politique française. Il renoue ainsi avec l'une de ses premières passions puisqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il fut le directeur politique de l'Eveil du XXe, organe d'information locale publié par la section communiste du XXe arrondissement de Paris. Durant ses années de retraite, il cosigne avec des résistants communistes un article soutenant Georges Marchais, dans le quotidien L'Humanité du 14 mars 1980.
Il s'éteint à l'âge de soixante-dix-huit ans. En avril 2006, « pour toute une vie au service de Paris et du XXe », le groupe communiste du conseil municipal de Paris propose et fait adopter un voeu afin qu'une rue de la capitale lui soit dédiée.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond BOSSUS
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