État civil :
Né le 29 novembre 1848
Décédé le 13 octobre 1927
Profession :
Industriel
Département :
Rhône
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

VERMOREL (VICTOR, BENOÎT), né le 29 novembre 1848 à Beauregard (Ain), mort le 13 octobre 1927 à Villefranche-sur-Saône (Rhône).

Sénateur du Rhône de 1909 à 1920.

Victor Vermorel est né le 29 novembre 1848 à Beauregard, dans l'Ain. Sitôt ses études achevées au lycée de Bourg-en-Bresse, il se met au travail dans le petit atelier de son père, où il apprend les rudiments de la mécanique.

La guerre de 1870 l'arrache à sa tâche en pleine jeunesse. Garde national mobile, il prend part, avec le 4e bataillon du 65e régiment de marche, à la défense de Belfort et soutient le siège du 3 novembre 1870 au 16 février 1871.

Peu de temps après son retour à la vie civile, la mort de son père lui donne et les responsabilités de l'entreprise familiale et l'occasion d'en changer les dimensions. Nous sommes à la fin du XIXe siècle. L'essor de la mécanisation et de la motorisation permet toutes les audaces. Victor Vermorel, sentant le parti qu'il peut tirer de cette évolution, se lance dans la fabrication intensive des machines et des moteurs agricoles.

Il va de succès en succès et l'importance de son usine est bientôt telle que la célébrité du nom de Vermorel dépasse très largement nos frontières : les expositions de Paris, Turin, Gand, Saint-Louis lui valent plus de cinq cents médailles, récompenses ou grands prix.

Mais l'industriel se double d'un humaniste que ne peuvent satisfaire pleinement des réussites mécaniques. A quelques kilomètres de Brouilly, Morgon, Chiroubles, Juliénas, Fleurie, comment un homme intelligent n'eût-il pas consacré le meilleur de lui-même à tenter de porter à leur perfection ces crus dont le nom seul chante au coeur des Français ? Viticulteur averti, Victor Vermorel passera la majeure partie de sa vie à lutter scientifiquement contre les ennemis de la vigne, ainsi qu'en témoigne la longue liste des ouvrages qu'il publia à ce sujet.

Ses concitoyens non seulement ne l'ignorent pas, mais lui en savent gré puisque, pendant trente ans, il est réélu régulièrement président du comice agricole et viticole du Beaujolais. Membre correspondant de la société nationale d'agriculture de France, il accède au titre envié de membre de l'académie d'agriculture. Au faîte de sa vie, son activité semble sans bornes. Il dirige notamment lui-même à Villefranche-sur-Saône une station viticole et de phytopathologie dont il est d'ailleurs le créateur.

Homme public, Victor Vermorel l'était presque déjà de par l'étendue de sa célébrité et il eût été bien étonnant que son entourage immédiat lui refusât une confiance que ne lui mesurait pas l'Europe. Ses concitoyens l'envoient au conseil municipal de Liergues, petite localité voisine de Villefranche-sur-Saône, dont il devient maire. Il franchit allégrement les échelons de la carrière politique. Conseiller général du Rhône, il est élu vice-président de l'assemblée départementale, qu'il fait bénéficier de son expérience, plus spécialement dans les domaines industriel et agricole.

Ce n'est pourtant qu'à soixante et un ans, le 3 janvier 1909, que s'ouvrent devant lui les portes du Parlement. Il se présente, en effet, aux élections sénatoriales du Rhône, qui lui sont favorables puisqu'il est élu au premier tour, en première position, par 412 voix sur 757 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il intervient relativement peu à la tribune du Sénat. Trop érudit pour aborder les sujets qu'il ignore, il ne prend part qu'aux discussions auxquelles l'ont préparé ses études ou sa vie professionnelle, par exemple celles qui s'instaurent à propos du tarif général des douanes sur le soufre ou les sels de nicotine, de l'établissement d'une contribution sur les bénéfices de guerre, de l'extension de la capacité civile des syndicats professionnels ou de l'enseignement professionnel en agriculture.

Victor Vermorel ne remplira qu'un mandat : il n'est pas réélu le 11 janvier 1920, n'obtenant que 84 voix au premier tour sur 762 votants et 15 au second tour. La science retrouve ce que perd le Parlement car rarement vie fut si rem plie que la sienne. Rarement aussi un écrivain scientifique légua à la postérité une telle somme de connaissances. Il serait vain de vouloir dresser une liste de tous les ouvrages qu'il publia, parfois en collaboration avec certains de ses confrères.

Il meurt, loin de la scène politique, le 13 octobre 1927, à Villefranche-sur-Saône.

Il était commandeur de la Légion d'honneur, commandeur du Mérite agricole, officier de l'Instruction publique et dignitaire de nombreux ordres étrangers, notamment d'Italie, de Belgique et de Portugal.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Victor VERMOREL

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