État civil :
Né le 29 juillet 1837
Décédé le 2 août 1899
Profession :
Préfet
Département :
Ardennes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Fin de mandat le 2 août 1899

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

TIRMAN (Louis), né le 29 juillet 1837 à Mézières (Ardennes), mort le 2 août 1899 à La Ferté-Loupière (Yonne).

Sénateur des Ardennes de 1892 à 1899.

Docteur en droit, il milita dans les rangs républicains sous l'Empire. Secrétaire général de la préfecture, puis préfet intérimaire des Ardennes pendant la guerre de 1870, il fut nommé par Thiers préfet des Ardennes le 6 avril 1871. Révoqué après le 24 mai 1873, il fut réintégré le 21 mars 1876 en qualité de préfet du Puy de dôme. Révoqué le 16 mai 1877, il fut nommé préfet des Bouches-du-Rhône le 29 décembre 1877, puis conseiller d'Etat en 1879.

C'est là que Gambetta, en novembre 1881, alla le chercher pour succéder comme gouverneur général de l'Algérie à Albert Grévy. Il occupa ces hautes fonctions pendant près de dix ans. A plusieurs reprises il fut, en qualité de commissaire du gouvernement, appelé à prendre la parole devant les Chambres dans la discussion des questions algériennes. Pendant cette période, il travailla sans interruption à l'accomplisse ment d'une oeuvre considérable qui lui a valu la renommée : constitution de l'état civil des indigènes, création de nombreux centres de colonisation, percement de routes et de voies de chemin de fer, construction de maisons, d'écoles. Il a tout mené de front, obéissant à cette haute pensée qu'il a lui-même si heureusement formulée en ces termes : « La France n'a pas seulement des devoirs de justice mais des devoirs de protection et de généreuse sollicitude ». En avril 1891, il fut remplacé par Cambon et rentra en France.

Nommé conseiller général du canton d'Attigny dans les Ardennes la même année, il fut élu pour la première fois sénateur des Ardennes le 18 décembre 1892 en remplacement de Péronne, décédé et son succès fut acquis au premier tour avec 478 voix sur 856 votants. Il devait être réélu le 7 janvier 1894, également au premier tour par 652 voix sur 851 votants.

Inscrit au groupe de la gauche républicaine, il continua à s'intéresser à toutes les questions relatives à l'Algérie et intervint notamment dans la discussion du rapport présenté par Combes, au nom de la commission chargée d'examiner les modifications à introduire dans la législation et l'organisation des divers services de l'Algérie concernant l'enseignement supérieur musulman et dans le débat concernant la propriété foncière en Algérie.

Il décéda en cours de mandat, au château des Taboureaux, près de la Ferté-Loupière (Yonne) le 2 août 1899. En 1896, il avait été nommé président du conseil d'administration de la compagnie des chemins de fer P.L.M. Officier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1881, Commandeur le 9 juillet 1883, Grand Officier le 20 juillet 1885, il fut fait Grand-Croix le 28 avril 1891.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis TIRMAN

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