THERET Edmond

1889-1940

THÉRET (EDMOND), né le 7 juillet 1866 à la Thieuloye (Pas-de-Calais), mort le 21 octobre 1934 à Tincques (Pas-de-Calais).

Sénateur du Pas-de-Calais de 1924 à 1934.

Rural né de ruraux, Théret était un fils de la terre d'Artois. Jeune docteur en médecine de l'université de Lille, il se fixa à Tincques en 1892. Sa vie entière s'y écoula. Il ne fut pas seulement le médecin généreux, prodigue de sa peine, empressé auprès des pauvres. Il fut le conseiller « au grand coeur » auquel on demande aussi de guider et à qui les bien-portants se confient autant que les malades, Sans ambition, peu enclin aux luttes de partis, Théret vint pourtant à la politique sur les instances de ses compatriotes. Il fut successivement adjoint au maire et maire de Tincques. Puis il fut élu conseiller général du canton d'Aubigny en 1908.

La façon dont il sut remplir les mandats locaux qu'il ne put décliner accrut sa popularité. Après la guerre, en 1924, il entra au Sénat. Il avait d'ailleurs été désigné comme candidat au congrès de Saint-Pol du 9 décembre 1923. Il remplaça Amédée Petit, invalidé le 28 juin 1923.

Le 6 janvier 1924, il fut élu au troisième tour de scrutin par 1.012 voix sur 1.939 votants contre 845 voix à Basly. Au premier tour, il avait recueilli 604 suffrages sur 1.943 votants, précédé par son concurrent qui en obtint 639. Au deuxième tour la situation fut inversée : Théret arriva en tête avec 779 voix sur 1.949 votants contre 722 à Basly.

Au Luxembourg, il s'inscrivit au groupe de l'union républicaine. Membre de diverses commissions, le docteur Théret s'intéressa particulièrement aux questions d'enseignement et d'hygiène. Les soins physiques et moraux dont l'enfance a besoin furent sa préoccupation constante.

Théret fut confirmé dans son mandat de sénateur en 1927. Il fut réélu aux élections du 9 janvier par 1.134 voix sur 2.010 votants, derrière Jonnart 1.154 voix, Elby 1.149, Farjon 1.138 et devant Bacholet 1.117.

Il mourut le 21 octobre 1934 à Tincques. Il était âgé de 68 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)