- État civil :
- Né le 22 janvier 1809
Décédé le 21 mai 1880 - Profession :
- Militaire
- Département :
- Jura
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 30 janvier 1876
Elu le 5 janvier 1879
Fin de mandat le 21 mai 1880 ( Décédé )
avant 1889
TAMISIER (FRANÇOIS-LAURENT-ALPHONSE), représentant en 1848, en 1849 et en 1871, sénateur de 1876 à 1880, né à Lons-le-Saulnier (Jura) le 22 janvier 1809, mort à Paris le 20 mai 1880, fils d'un maire de Lons-le-Saulnier, entra à l'Ecole polytechnique. Il prit part aux journées de juillet et sortit de l'Ecole comme officier d'artillerie; il était lieutenant à Strasbourg en 1836, lors de la tentative du prince L.-Napoléon. Capitaine en 1838, professeur à l'école normale de tir de Vincennes en 1842, il dut bientôt à ses travaux techniques de compter parmi les officiers les plus distingués de l'armée, notamment après un remarquable exposé des principes qui ont conduit à l'adoption des canons rayés. D'autre part, il avait adhéré à l'école sociétaire de Fourier. Le 25 février 1848, il refusa énergiquement de livrer au peuple de Paris les armes de l'arsenal de Vincennes. Républicain de la veille, M. Tamisier fut élu, le 23 avril 1848, représentant du Jura à l'Assemblée constituante, le 5e sur 8, par 36,204 voix (74 155 votants). Il siégea dans les rangs de la gauche modérée, fit partie du comite de la guerre, et vota contre le l'établissement du cautionnement, contre les poursuites contre Louis Blanc et pour les poursuites contre Caussidière, contre le rétablissement de la contrainte par corps, pour l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, pour le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac, contre la proposition Rateau, pour l'amnistie, contre l'interdiction des clubs, contre les crédits de l'expédition de Rome, pour la mise en accusation du président et de ses ministres. Réélu, le 13 mai 1849, par le même département, représentant à l'Assemblée législative, le 3e sur 7, par 46,721 voix (71 295 votants, 90 110 inscrits), il fit, dans les rangs de la gauche, une constante opposition à la politique de l'Elysée, défendit la gratuité des écoles polytechnique et militaire (5 novembre 1849 et 25 janvier 1850), déposa une proposition d'augmentation de solde pour les sous-officiers, protesta contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et fut nommé chef d'état-major du général Oudinot par les représentants réunis à la mairie du Xe arrondissement pour organiser la résistance armée contre le prince L.-Napoléon. Enfermé à Mazas pendant dix sept jours, il reprit, à sa sortie, ses expériences d'artillerie, fut déclaré démissionnaire en 1853 pour refus de serment à l'empereur, et se fit ingénieur de chemin de fer, d'abord dans la Sarthe et l'Orne, puis dans la Corrèze et le Lot, enfin à la compagnie d'Orléans, où il passa successivement chef de section, chef de division, sous-ingénieur et ingénieur. Il revint dans le Jura en 1868, et fonda le journal républicain le Jura, qui fit campagne contre le plébiscite. Le 6 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale l'appela aux fonctions de commandant supérieur des gardes nationales de la Seine, en remplacement du général de la Motterouge. Son rôle au 31 octobre fut indécis ; il donna, sa démission le 9 novembre, et reprit le poste de chef d'escadron d'artillerie au 5e secteur de Paris. Elu, le 8 février 1871, représentant du Jura à l'Assemblée nationale, le 2e sur 6, par 28,643 voix (49 963 votants, 89 769 inscrits), il s'inscrivit à la gauche républicaine, et vota contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour la dissolution, pour le retour à Paris, contre la chute de Thiers au 24 mai, contre le septennat, la loi des maires, le ministère de Broglie, pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Conseiller général du canton de Clairvaux (octobre 1871), il avait présidé, en 1871 et en 1872, l'assemblée départementale. Elu sénateur du Jura, le 30 janvier 1876, par 446 voix (654 votants), il se prononça en 1877 contre la dissolution de la Chambre et contre le gouvernement du Seize-Mai, obtint le renouvellement de son mandat le 5 janvier 1879, par 556 voix (653 votants), soutint le cabinet Dufaure, opina pour l'article 7 de la loi Ferry sur l'enseignement supérieur et mourut en mai 1880. Il fut remplacé le 15 août suivant, par le général Grévy. Officier de la Légion d'honneur, il avait été admis à la retraite, avec le grade de chef d'escadron d'artillerie, le 28 octobre 1871.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François TAMISIER
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