- État civil :
- Né le 22 décembre 1883
Décédé le 24 novembre 1943 - Profession :
- Fonctionnaire
- Département :
- Seine
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 24 novembre 1943 ( Décédé )
1889-1940
SELLIER (HENRI, CHARLES), né le 22 décembre 1883 à Bourges (Cher), décédé le 24 novembre 1943
Sénateur de la Seine de 1935 à 1943.
Ministre de la Santé publique du 4 juin 1936 au 21 juin 1937.
Fils d'un ouvrier de l'arsenal de Bourges Henri Sellier fit ses études au lycée de la ville comme boursier, entra dans un bon rang à H.E.C. et fit une licence de droit. Dès 1898 il était inscrit au parti socialiste révolutionnaire (ancienne fraction blanquiste). Aussi, quand il sortit d'H.E.C. en 1901, ne put-il garder de place stable dans le commerce et il finit par entrer dans l'administration en 1906, comme rédacteur au ministère du Travail. Sa fidélité au socialisme ne devait pas se démentir. Il fut notamment collaborateur de Jaurès et d'Albert Thomas. Au congrès de Tours il suivit la majorité par pure discipline et fut exclu du parti communiste dès octobre 1921 : il retourna alors au parti socialiste qu'il ne devait plus quitter.
Conseiller municipal de Puteaux de 1909 à 1919, il est élu en 1910 conseiller général pour le canton de Puteaux et quitte alors l'administration ; il est réélu en 1912 et en 1919; en 1925, le canton de Puteaux ayant été subdivisé, il est élu dans la 2e circonscription- Suresnes et Nanterre-Sud - et réélu en 1929 et 1935. Rapporteur général du budget départemental de la Seine de 1917 à 1920, il fut président du Conseil général en 1927-1928. Actif dans nombre de commissions, il était administrateur-délégué de l'Office départemental d'H.B.M. et secrétaire général des offices de placement et d'hygiène.
A partir de 1919, il est maire de Suresnes sans interruption jusqu'en 1940. Henri Sellier échoue aux élections sénatoriales de janvier 1927 mais il prend sa revanche le 20 octobre 1935 où il est élu, au premier tour, sénateur de la Seine sur la liste de Front populaire.
Le 4 juin 1936, il est ministre de la Santé publique dans le 1er cabinet Blum et s'emploie surtout à mettre de l'ordre dans une législation embrouillée.
Au Palais du Luxembourg, il est membre de la commission d'administration et de la commission d'hygiène sociale ; il dépose de nombreuses propositions de lois sociales.
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il ne prit pas part au vote sur les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.
Passionnément attaché au concret, figure originale dans le parti socialiste, Henri Sellier était respecté de tous pour ses qualités d'administrateur et de réalisateur municipal. A ce titre, il professait à l'Institut d'urbanisme un cours réputé. « Concevoir sans réaliser, c'est donner la mesure de la faiblesse humaine », aimait-il à dire après Jack London.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
SELLIER (Henri)
Né le 22 décembre 1883 à Bourges (Cher)
Décédé le 24 novembre 1943 à Suresnes (Seine)
Sénateur de la Seine de 1935 à 1943
Ministre de la santé publique du 4 juin 1936 au 21 juin 1937
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 2987)
Le 10 juillet 1940, Henri Sellier ne prend pas part au vote de la réforme constitutionnelle qui accorde les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
En 1941, le ministre de l'intérieur du gouvernement de Vichy le révoque de son mandat de maire de Suresnes. Refusant le socialisme de collaboration, il crée un comité d'action socialiste amené à se fondre dans la Résistance.
Il meurt le 24 novembre 1943 à Suresnes.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri SELLIER
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