État civil :
Né le 8 avril 1815
Décédé le 16 mars 1889
Profession :
Docteur en Théologie
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 15 décembre 1875
Fin de mandat le 16 mars 1889 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

SCHERER (HENRI-ADOLPHE-EDMOND), représentant en 1871, sénateur de 1875 à 1889, né à Paris le 8 avril 1815, mort à Versailles (Seine-et-Oise) le 16 mars 1889, fils d'un banquier suisse établi à Paris, fit ses études au collège Bourbon, et suivit ensuite des cours de droit et de théologie protestante. Reçu docteur en théologie en 1843, il fut chargé, de 1845 à 1850, d'une chaire d'exégèse à l'Ecole évangélique de Genève, et rédigea en même temps un Journal protestant intitulé la Réformation au XIXe siècle; il donna sa démission en 1850, pour rester indépendant, et adhéra pleinement au mouvement libéral qui se produisit dans le protestantisme français. M. Scherer ne débuta dans la vie parlementaire qu'aux élections complémentaires du 2 juillet 1871, comme représentant de Seine-et-Oise, élu, le 4e sur 5, par 47,967 voix (81,398 votants et 132,708 inscrits). Il s'était fait connaître en France par de nombreux écrits tels que: Mélanges de critique religieuse (1860) ; De l'Etat actuel de l'Eglise réformée; Esquisse d'une théorie de l'Eglise chrétienne; Etudes critiques sur la littérature contemporaine, etc. Il prit place au centre gauche de l'Assemblée, fut vice-président de ce groupe (1873), soutint la politique de Thiers, se prononça contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, lutta contre le «gouvernement de combat », et eut personnellement des démêlés avec M. de Broglie, ministre de l'Intérieur, qui avait supprimé une dépêche privée envoyée par M. Scherer au Daily News, à propos du maintien du navire l'Orénoque dans les eaux de Civita Vecchia. Il vota contre le septennat, contre l'état de siège, la loi des maires, pour l'amendement Wallon et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Le 15 décembre 1875, M. Scherer fut élu, par l'Assemblée, sénateur inamovible, le 63e sur 75, par 343 voix (676 votants). Il collaborait depuis plusieurs années très assidûment au journal le Temps, où il insérait des travaux de critique et d'histoire et des articles politiques, lorsqu'il se sépara de ce journal en mai 1879. Il appartint quelque temps ensuite à la rédaction du National. Dans la Chambre haute, M. Scherer vota contre la dissolution de la Chambre des députés (1877), contre le gouvernement du Seize-mai, etc. Mais il se prononça également (1879) contre le retour des Chambres a Paris, et protesta, à ce sujet, contre les dispositions de la majorité. Il se déclara partisan de l'article 7 (1880), de la réforme du personnel judiciaire, fut rapporteur (juillet 1882) des crédits demandés an moment des affaires d'Egypte, défendit (octobre 1884), en qualité de président de la commission du projet de loi sur l'organisation du Sénat, l'inamovibilité sénatoriale, se prononça contre l'expulsion des princes, opina le plus souvent avec le centre gauche, et mourut à Versailles en 1889. Il était conseiller municipal de cette ville. Outre les ouvrages cités plus haut, M. Scherer avait donné de nombreux articles à la Revue de théologie et de philosophie chrétienne.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edmond SCHERER

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