SAINT-MARTIN Jean-Marie

1889-1940

SAINT-MARTIN (JEAN-MARIE), né le 15 avril 1871 à Mérignac (Haute-Garonne), mort le 3 août 1928 à Arlos (Haute-Garonne).

Sénateur de la Haute-Garonne de 1924 à 1928.

Véritable pyrénéen de Saint-Béat, « son caractère avait la rigidité de ses rochers, avec l'aménité accueillante du paysage », ainsi le décrivait le président Paul Doumer au cours de son éloge funèbre prononcé à la rentrée parlementaire le 6 novembre 1928.

Fils d'instituteur, Jean-Marie Saint-Martin avait eu une enfance austère et n'avait pu poursuivre les longues études de médecine qu'avec l'aide financière d'amis de la famille auxquels il garde une fidèle reconnaissance. Ancien interne des hôpitaux, il n'hésite pas à mener la rude vie des médecins de campagne. La popularité que lui valurent son zèle et son humanité fit de lui, en 1912, le conseiller général du canton de Saint-Béat. Puis, après de brillants services aux Armées où il conquit la Croix de guerre et la Légion d'honneur, une carrière politique séduisante s'ouvrit devant lui : maire de Saint-Béat en 1919, sénateur de la Haute-Garonne en 1924. Orateur modeste, il n'intervint jamais qu'en commission, sur les questions où il s'estimait à juste titre compétent : l'hygiène publique, l'assistance sociale, le problème agricole.

Mais la maladie mit un terme rapide à une vie parlementaire durant laquelle il avait fait peu de tapage mais conquis beaucoup d'amis.

Il mourut à Arlos le 3 août 1928. Il était âgé de 57 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)