État civil :
Né le 31 mars 1884
Décédé le 15 juin 1970
Profession :
Médecin
Département :
Corrèze
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 décembre 1935
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

QUEUILLE (ANTOINE, Henri), né le 31 mars 1884 à Neuvic d'Ussel (Corrèze).

Député de la Corrèze de 1914 à 1935.

Sénateur de la Corrèze de 1935 à 1945.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921.

Ministre de l'Agriculture du 14 juin 1924 au 17 avril 1925, du 19 juillet au 11 novembre 1926, du 21 février au 2 mars 1930.

Ministre de la Santé publique du 13 décembre 1930 au 27 janvier 1931.

Ministre des Postes, Télégraphes, Téléphones du 3 juin au 18 décembre 1932.

Ministre de l'Agriculture du 18 décembre 1932 au 8 novembre 1934.

Ministre de la Santé publique et de l'Education physique du 8 novembre 1934 au 1er juin 1935.

Ministre des Travaux publics du 22 juin 1937 au 13 mars 1938.

Ministre de l'Agriculture du 10 avril 1938 au 20 mars 1940.

Ministre du Ravitaillement du 21 mars au 16 juin 1940.

Né à Neuvic d'Ussel le 31 mars 1884, Henri Queuille fit ses études au lycée de Tulle puis à la Faculté de médecine de Paris.

Docteur en médecine en 1908, il revint exercer la profession médicale à Neuvic où son activité et son besoin de servir le désignèrent rapidement à l'attention de ses concitoyens.

Quatre ans après son retour en Corrèze, il fut élu conseiller municipal et maire de sa commune natale. Puis il devint successivement conseiller général de la Corrèze en 1913 et député en 1914. Aux élections du 26 avril 1914, il arriva en tête au second tour de scrutin et fut élu député de la Corrèze par 5.726 voix sur 12.219 votants.

Pendant la guerre, il servit d'abord comme médecin-major au 84e Régiment d'artillerie, puis comme médecin dans diverses ambulances du front est.

En septembre 1916, il fut cité à l'ordre du 7e corps d'armée.

Rendu à la vie parlementaire après la guerre, Henri Queuille se consacra aux affaires publiques.

Il fit toute sa carrière politique dans les rangs du parti radical socialiste.

Secrétaire de la Chambre des députés en 1918, il fut pour la première fois appelé à siéger au sein du gouvernement en 1920. Le 8 décembre 1935, après plus de vingt années de Palais Bourbon, il fut élu sénateur en remplacement d'Henry de Jouvenel, décédé.

Henri Queuille est sans doute la personnalité politique de la IIIe République qui a fait partie du maximum de gouvernements dans le minimum de temps. En vingt ans, de 1920 à 1940, il a été dix-neuf fois membre d'un cabinet ministériel, dont treize fois à l'Agriculture.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Agriculture dans les cabinets Millerand et Leygues (1920), il fut ministre de l'Agriculture dans les cabinets successifs d'Edouard Herriot (1924-1926), de Poincaré (1926-1928), de Chautemps (1930).

Nommé ministre de la Santé publique dans le ministère Steeg (1931), puis ministre des P.T.T. dans le cabinet Herriot (juin 1932), il redevint ministre de l'Agriculture dans les cabinets Paul Boncour (1932), Daladier, Sarraut (1933), Chautemps (1933-1934), Daladier et Doumergue (1934).

Il reprit le portefeuille de la Santé publique et de l'Education physique dans le cabinet Flandin (1934), puis accepta celui des Travaux publics dans les deux cabinets Chautemps (1937-1938) pour redevenir une fois de plus ministre de l'Agriculture dans le cabinet Daladier (1938-1940) et se voir charger du portefeuille du Ravitaillement dans le cabinet Paul Reynaud (mars-juin 1940).

Dans son parti, comme à la Chambre ou au Sénat, Henri Queuille s'est toujours éloigné des positions extrêmes, s'abstenant à dessein d'interventions purement politiques. Homme de gauche- il avait été élu en 1924 sur la liste du cartel des gauches - il lui est arrivé de prendre la tête des gauches, mais aussi parfois d'être attaqué par les communistes et par les socialistes.

Au Parlement, il a suivi avec une loyauté sans éclipse son chef de file qui était le plus souvent son président du Conseil. Avec Edouard Herriot, il s'est rallié à Poincaré qui lui manifestait une particulière bienveillance. Avec Edouard Daladier, il s'est rallié à Léon Blum au temps du Front populaire. Au pouvoir, il s'est appliqué a ne heurter personne et pour résoudre les difficultés, il recherchait la conciliation et préférait le compromis à la querelle. Aussi jouissait-il de l'estime et de la considération générales.

Pour son canton, pour son département, où le sol ingrat, le climat rigoureux, l'inexpérience, font la tâche difficile au cultivateur, Henri Queuille multiplia les initiatives bienfaisantes.

Au Parlement, où il effectuera une oeuvre considérable en tant que député, sénateur ou ministre, aucun problème ne le laissait indifférent. Son esprit solide et constructif s'intéressait aux problèmes généraux, mais c'est dans l'agriculture qu'il donna toute sa mesure.

Ce médecin devenu technicien agricole consacra l'essentiel de son effort de pensée et d'action à l'amélioration de l'économie rurale. Parmi les lois et mesures qui sont son oeuvre directe, ou qui portent son empreinte, nous pouvons citer : l'accession des mutilés et réformés à la petite propriété ; le reboisement des forêts ; l'utilisation des forces hydrauliques ; la création des chambres d'agriculture ; la création du génie rural et de l'école supérieure du génie rural ; la création et l'organisation de l'enseignement agricole ; la création de la caisse de crédit aux départements et aux communes ; la création de la caisse nationale de crédit agricole.

On lui doit aussi l'amélioration de l'équipement rural : réseaux ruraux d'électricité, adduction d'eau potable, poste automobile rurale, réseaux téléphoniques ruraux.

Comme ministre des Travaux publics, Henri Queuille a préparé la coordination du rail et de la route et réussi à constituer la Société nationale des chemins de fer français à un moment où le problème des réseaux ferroviaires soulevait beaucoup de passions.

En même temps que ses mandats et ses charges, Henri Queuille assumait avec un soin égal la présidence de grands organismes, comme l'Office national des combattants, la Fédération nationale de mutualité et de coopération agricoles, le conseil d'administration de la Caisse nationale de crédit agricole, l'Association des jardiniers de France, la Caisse d'avances aux départements et aux communes, la Fédération des syndicats d'initiative du Limousin, Marche, Quercy, Périgord.

Il a publié un ouvrage important : Le drame agricole.

Lors du congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il ne vota pas les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain, mais s'abstint volontairement.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri QUEUILLE

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