État civil :
Né le 30 décembre 1891
Profession :
Industriel
Département :
Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 20 mars 1938
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PINAY (ANTOINE), né le 30 décembre 1891 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône).

Député de la Loire de 1936 à 1938.

Sénateur de la Loire de 1938 à 1941.

La famille paternelle d'Antoine Pinay exerçait son activité, depuis plusieurs générations, dans l'industrie de la chapellerie dont la région lyonnaise et stéphanoise est l'un des principaux centres.

Après des études secondaires au collège des Maristes de Saint-Chamond, dans la Loire, Antoine Pinay est mobilisé, lorsque la guerre éclate en 1914, comme sous-officier d'artillerie. Il est blessé et sa brillante conduite lui vaut d'être décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. En 1917, il épouse la fille du directeur de la tannerie Fouletier, entreprise établie à Saint-Chamond depuis fort longtemps puisqu'elle fut fondée en 1772, et employant une centaine d'ouvriers. Antoine Pinay devient le collaborateur d'un des administrateurs puis directeur de la tannerie à partir de 1919. Sous son impulsion, grâce à de nouveaux procédés de fabrication qu'il lance, l'établissement prend un nouvel essor. Son activité contribue à réanimer dans la région l'industrie des cuirs et peaux qui traversait alors une crise.

La réussite professionnelle d'Antoine Pinay attire sur lui l'attention de ses concitoyens qui l'élisent conseiller municipal de Saint-Chamond le 5 mai 1929. Il est aussitôt nommé maire de la ville et le restera sans interruption. En 1934, il est désigné comme conseiller général de la Loire par les électeurs du canton de Saint-Chamond et préside la commission départementale de 1934 à 1936. Dans la conduite des affaires publiques comme dans celle des affaires privées, il place au premier rang des qualités d'un bon administrateur le souci d'une gestion financière saine.

Les élections législatives de 1936, dans' la 1re circonscription de Saint-Etienne, semblent donner, au 1er tour, l'avantage au candidat communiste, M. Thibaud. Antoine Pinay se présente alors au 2e tour, comme candidat indépendant : rassemblant sur son nom les suffrages de tous ceux qui sont hostiles au Front populaire, il est élu député le 3 mai 1936 avec 10.861 voix, contre 9.160 à M. Thibaud, sur 21.052 suffrages exprimés.

Il abandonne son mandat de député moins de deux ans plus tard, le 13 avril 1938 car, le 20 mars 1938, une élection partielle destinée à pourvoir au remplacement du sénateur de la Loire Fernand Merlin (gauche démocratique), décédé, lui permet d'accéder à la Haute Assemblée. Se présentant à titre individuel comme « candidat de défense républicaine », bénéficiant de l'appui des modérés et des radicaux-socialistes et étant seul candidat contre la gauche, il est élu au premier tour par 504 voix sur 990 suffrages exprimés.

En 1938, comme en 1936, son objectif principal est de « barrer la route au communisme et à ses alliés ». Il explique dans sa profession de foi qu'une majorité communiste ou de front populaire conduirait la France à la guerre civile et à la dictature, ainsi qu'à la guerre étrangère. Dans cette période troublée, il définit ainsi l'action que doit entreprendre le gouvernement par priorité : redresser les finances de l'Etat, éviter tout gaspillage, restaurer l'épargne et de bonnes conditions de travail notamment en aidant l'agriculture.

Antoine Pinay s'inscrit au Sénat au groupe de l'union démocratique et radicale. Mais la défaite militaire de 1940 interrompt son mandat. Lorsque le Parlement se sépare le 10 juillet 1940, il vote le projet de loi par lequel tous les pouvoirs sont délégués au gouvernement du maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Antoine PINAY

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