- État civil :
- Né le 25 février 1820
- Profession :
- Avocat
- Département :
- Corse
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 22 juin 1879
Fin de mandat le 24 janvier 1885 ( Non réélu )
avant 1889
PIÉTRI (JOSEPH-MARIE), sénateur de 1879 à 1885, né à Sartène (Corse) le 25 février 1820, frère du précédent, étudia le droit à Paris, exerça dans sa ville natale la profession d'avocat, se rallia avec empressement à la révolution de 1848 et au gouvernement républicain, fut nommé sous-préfet à Argentan, puis s'attacha à la fortune de L.-N. Bonaparte, et devint successivement sous-préfet de Brest, préfet de l'Ariège, du Cher et de l'Hérault. Il se fit remarquer par des qualités administratives analogues à celles de son frère, favorisa de tout son pouvoir la politique du coup d'Etat, fut promu préfet du Nord, et fut enfin appelé, le 21 février 1866, à remplacer M. Boittelle comme préfet de police. Le zèle répressif de M. Piétri se donna alors pleine carriére, notamment lors des manifestations qui eurent lieu, le 2 novembre 1867, à la tombe de Baudin, au cimetière Montmartre, et à l'occasion d'une manifestation en l'honneur de Sainte-Beuve qui avait pris au Sénat la défense de M. Renan. M. Piétri passa pour n'avoir pas modéré les violences de ses agents, et l'opposition lui reprocha vivement les termes d'une circulaire adressée par lui (décembre 1867) aux commissaires de police « pour les prémunir contre toute hésitation et toute défaillance ». Il déclarait en même temps, que « la liberté individuelle n'avait été, sous aucun régime, ni mieux garantie, ni mieux respectée ». Les élections générales de 1869 fournirent à M. Piétri une nouvelle occasion de réaliser envers les hommes hostiles au gouvernement l'idéal du « préfet à poigne ». Il profita même de son crédit pour attaquer dans un rapport adressé (28 novembre 1869) au chef de l'Etat des personnalités aussi puissantes que M. Routier et M. de Persigny. Après avoir découvert le complot qui fut jugé a Blois (1870), il encouragea les manifestations qui se produisirent à Paris sur les boulevards en faveur de la guerre; un décret du 27 juillet 1870, qui ne parut pas, l'avait nommé sénateur. Il quitta précipitamment la France au 4 septembre et se rendit auprès de Napoléon III. En 1872, il sollicita une pension de retraite du gouvernement de M. Thiers, qui, bien que l'ex-préfet de police n'eût ni les conditions d'âge, ni le temps de service exigé par la loi, fixa, par un décret d'avril 1873, les arrérages de sa pension à 6,000 francs. Il fut ensuite l'un des membres les plus actifs du comité directeur bonapartiste visé dans la déposition de M. Léon Renault, préfet de police (janvier 1875), Conseiller général de la Corse, il entra dans la vie parlementaire le 22 juin 1879, ayant été élu sénateur de ce département, comme impérialiste, par 256 voix (483 votants), contre 227 à M. Tomasi. Il remplaçait M. Tomasi décédé. Il siégea à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple, se prononça en 1830 contre l'article 7, contre l'application des lois aux congrégations religieuses, puis contre la modification du serment judiciaire, contre la reforme du personnel de la magistrature, contre le rétablissement du divorce. Il échoua, au renouvellement du 25 janvier 1885, avec 212 voix (744 votants), Grand officier de la Légion d'honneur (13 août 1867).
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
PIETRI (JOSEPH, MARIE), né le 25 février 1820 à Sartène (Corse), mort le 4 janvier 1902 à Sartène.
Sénateur de la Corse de 1879 à 1885.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 629.)
Joseph Piétri ne fit plus acte de candidature après son échec aux élections sénatoriales de 1885.
Il mourut le 4 janvier 1902 à Sartène à l'âge de 82 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph PIETRI
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