État civil :
Né le 21 août 1885
Décédé le 27 décembre 1969
Profession :
Professeur
Département :
Hautes-Pyrénées
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MIREAUX (EMILE), né le 21 août 1885 à Mont-de-Marsan (Landes).

Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1936 à 1944.

Après de brillantes études secondaires, Emile Mireaux entre, en 1906, à l'Ecole normale supérieure, section des lettres. Il est agrégé d'histoire et de géographie en 1910. Professeur aux lycées d'Alençon et d'Orléans, professeur à l'Institut français de Madrid en 1913 et 1914, mobilisé comme officier d'infanterie du mois d'août 1914 au mois de mars 1919, deux fois blessé, trois fois cité, chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, il est professeur au centre de préparation aux grandes écoles en 1919 et 1920. Puis il revient à l'Ecole normale supérieure de 1920 à 1922 en qualité d'agrégé préparateur.

Dans la tournure de son esprit comme dans sa méthode de travail, Emile Mireaux garde cet harmonieux mélange de gravité et de spirituelle finesse qui caractérise la vieille maison de la rue d'Ulm. Il observe les temps nouveaux autant que les âges révolus. Il cherche à connaître ce qui naît, ce qui se prépare. C'est un sociologue autant qu'un historien et un économiste. C'est un homme d'action autant qu'un homme de bibliothèque.

Le champ de son observation et de ses méditations n'est autre que la vie. C'est le domaine même du journalisme et celui-ci l'attire tout naturellement.

De 1922 à 1924, Emile Mireaux est rédacteur en chef de la section d'études à la Société d'études et d'informations économiques créée en 1922 pour l'étude de l'évolution économique dans le monde au lendemain de la première guerre mondiale. De 1924 à 1931 il est directeur général de cette société. Rédacteur de l'éditorial économique du journal Le Temps de 1928 à 1931, il est codirecteur de ce quotidien du 1er janvier 1932 au mois de novembre 1942, date à laquelle il décide, avec son collègue Chastenet, de suspendre la publication du journal à la suite de l'entrée des troupes allemandes en zone non occupée.

Secrétaire général de la Société d'économie politique de 1930 à 1937 il en assume la présidence de 1937 à 1940. Il est l'un des maîtres de la jeune école qui a rénové la vieille doctrine orthodoxe en l'adaptant aux formes nouvelles de l'économie moderne.

Conseiller municipal de Bazordan, dans les Hautes-Pyrénées, Emile Mireaux se présente à l'élection sénatoriale du 20 octobre 1935. Il est élu au deuxième tour de scrutin par 372 voix contre 357 à Manuel Fourcade, également élu, et 322 à Paul Baratgin, sur 667 votants. Inscrit au groupe de l'union démocratique et radicale du Sénat, Emile Mireaux fut membre des commissions suivantes : armée, hygiène et prévoyance sociale, affaires étrangères, enseignement. Il déposa, entre autres, un rapport sur la proposition de résolution de Daniel-Vincent tendant à préciser que l'indemnité de charges militaires joue, à l'égard des militaires de carrière des armées de terre, de l'air et de mer, le même rôle que l'indemnité de résidence à l'égard des fonctionnaires civils et une proposition de loi sur la réforme électorale tendant à réaliser la représentation proportionnelle.

Le 18 mai 1940, Emile Mireaux fut élu à l'Académie des sciences morales et politiques - section d'économie politique - au siège de Clément Colson, par 13 voix contre 4.

Auteur de nombreuses études économiques dont : La France et les huit heures, Les miracles du crédit. Les monopoles, L'expérience financière de Raymond Poincaré, il publia également des ouvrages historiques qui retinrent l'attention des lettrés : Les poèmes homériques et l'histoire grecque, La Reine Bérénice. Il collabora à La Revue des Deux Mondes, à La Revue de Paris, à La Revue politique et parlementaire et à de nombreux périodiques étrangers ainsi qu'à l'Encyclopédie française et à l'Encyclopedia Britannica. Emile Mireaux était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre 1914-1918 et de plusieurs décorations étrangères et coloniales.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota pour l'octroi des pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MIREAUX (Emile)

Né le 21 août 1885 à Mont-de-Marsan (Landes)

Décédé le 27 décembre 1969 à Paris (7ème)

Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1936 à 1944

Ministre, secrétaire d'Etat à l'instruction publique et aux beaux-arts du 12 juillet au 5 septembre 1940

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2475)

A Vichy, le 10 juillet 1940, Emile Mireaux vote en faveur du projet de loi accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Déféré en Haute Cour, dans le cadre de l'épuration politique visant les parlementaires ayant voté le projet de loi constitutionnelle, il est acquitté pour Résistance.

Retiré de la vie politique, il meurt le 27 décembre 1969 à Paris.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile MIREAUX

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