- État civil :
- Né le 16 janvier 1876
Décédé le 7 février 1961 - Profession :
- Négociant
- Département :
- Landes
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941
1889-1940
MILLIÈS-LACROIX (EUGÈNE, JEAN), né le 16 janvier 1876 à Dax (Landes).
Sénateur des Landes de 1933 à 1941.
Fils unique de Raphaël Milliès-Lacroix, qui fut maire de Dax, président du Conseil général des Landes de 1897 à 1933, petit-fils du peintre Eugène Milliès-Lacroix, Eugène Milliès-Lacroix fait de brillantes études secondaires au lycée de Dax. Il poursuit ses études supérieures à Paris et sort diplômé de l'Ecole des hautes études commerciales. Il prend alors la direction de l'affaire de famille et consacre son activité professionnelle au commerce de la draperie.
Les Milliès-Lacroix sont républicains de père en fils et, par tradition, très attachés aux franchises locales. Aussi, très vite, ses concitoyens l'envoient-ils siéger dès 1907 au conseil municipal, où ils le maintiendront pendant plus de cinquante ans. Il est élu conseiller général des Landes en 1928 et maire de Dax en 1929. Il retrouve ainsi le siège que son père avait occupé pendant plus de quarante ans. Lui-même consacrera plus d'un demi-siècle à l'administration de la cité et en sera le premier magistrat pendant trente ans.
Il se présente comme candidat radical indépendant aux élections sénatoriales du 16 octobre 1932, son père, Raphaël Milliès-Lacroix, âgé, abandonnant la vie publique. Il est élu sénateur des Landes au deuxième tour, par 361 voix sur 706 suffrages exprimés, en même temps que Lourties et Daraignez, ses amis politiques.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il est membre de la commission d'administration générale et communale de 1934 à 1939, membre de la commission des comptes définitifs de 1934 à 1935 et vice-président de cette commission de 1936 à 1939, membre de la commission de l'hygiène et de la prévoyance sociales pendant les mêmes années.
Aucun des grands problèmes de l'époque ne lui sont étrangers. Mais il s'occupe principalement des grands problèmes économiques et sociaux de son temps. C'est un orateur que la Haute Assemblée écoute toujours avec intérêt, même si elle ne le suit pas toujours dans ses conclusions. Il est le défenseur infatigable des droits des contribuables et le défenseur encore plus vigilant des prérogatives individuelles.
Toujours soucieux de la bonne marche des affaires communales et départementales, il dépose en 1936 une proposition de loi tendant à l'adoption de mesures permettant d'assurer la trésorerie des départements, des communes, des établissements hospitaliers et des offices publics d'habitations à bon marché.
Dans le Sénat conservateur, il fait figure de précurseur, notamment en ce qui concerne le droit de vote des femmes. Le 11 février 1936, il dépose une proposition de loi tendant à compléter les conseils municipaux par un certain nombre de conseillères municipales. Et la Chambre des députés ayant voté en 1936 une proposition de loi tendant à leur accorder l'électorat et l'éligibilité dans les élections, il adressera presque une supplique à la Haute Assemblée pour lui demander de se saisir elle-même rapidement de cette proposition de loi. On sait que ce texte demeurera dans les cartons du Sénat de la IIIe République et qu'il ne verra pas le jour.
Le 10 juillet 1940, Eugène Milliès-Lacroix a voté l'article unique du projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Milliès-Lacroix est officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
MILLIÈS-LACROIX (Eugène, Jean)
Né le 16 janvier 1876 à Dax (Landes)
Décédé le 7 février 1961 à Dax
Sénateur des Landes de 1933 à 1941
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2470)
A Vichy, le 10 juillet 1940, Eugène Milliès-Lacroix vote en faveur du projet de loi constitutionnelle. En 1941, cependant, le gouvernement de Vichy le révoque de ses fonctions de maire de Dax et de conseiller général des Landes.
En 1945, il est déclaré inéligible en raison de son vote en faveur du projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940 ; le préfet des Landes invite le Jury d'honneur à maintenir son inéligibilité par crainte d'un soulèvement des éléments de la Résistance landaise.
Après l'annulation par le préfet des Landes de son élection à la mairie de Dax en 1945, Eugène Milliès-Lacroix se pourvoit devant le Conseil d'Etat, mais celui-ci maintient la décision du préfet. A deux reprises, en 1947 et 1949, son élection à une écrasante majorité à la mairie de Dax est annulée par décision du préfet, que le Conseil d'Etat confirme. Toutefois, en raison du caractère suspensif du pourvoi, il peut exercer ses fonctions de maire jusqu'à la décision du Conseil d'Etat.
Réélu maire de Dax en 1953, il ne se représente pas en 1959, mais il reste conseiller général des Landes jusqu'à sa mort, le 7 février 1961, dans sa ville natale.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Eugène MILLIES-LACROIX
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