- État civil :
- Né le 12 février 1868
Décédé le 30 décembre 1937 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Loire
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 10 décembre 1937 ( Décédé )
1889-1940
MERLIN (FERNAND), né le 12 février 1868 à Saint-Just-la-Pendue (Loire), mort le 30 décembre 1937 à Paris (5e).
Député de la Loire de 1914 à 1919.
Sénateur de la Loire de 1920 à 1937.
Fernand Merlin fit des études de médecine et, nanti de son doctorat, après avoir été interne des hôpitaux, s'établit à Saint-Etienne et y exerça jusqu'à son élection au Parlement. Très jeune, il se fait connaître et se fait remarquer par des études et des articles sur des questions médicales, d'hygiène sociale, de mutualité, d'éducation. Il écrit dans les journaux scientifiques de Paris et de province et, ayant pénétré ainsi dans le monde de la presse, il collabore même à des publications politiques. On retrouve notamment sa signature dans la revue La France active.
Il a d'ailleurs commencé très vite à s'occuper de la chose publique. Dès l'âge de 23 ans, en 1891, il se fait élire conseiller municipal de son village natal, Saint-Just-la-Pendue, dont il sera maire une dizaine d'années plus tard. En 1904, les électeurs de son canton l'envoient siéger au Conseil général de la Loire, qu'il présidera à partir de 1931.
A la veille de la première guerre mondiale, il est élu député de la 2e circonscription de Roanne, au second tour de scrutin, avec 9.663 voix sur 18.935 votants, contre 8.757 à Déchelette. Membre de la commission du budget, il est sollicité par Clemenceau pour faire partie de son cabinet comme sous-secrétaire d'Etat du Service de Santé ; il refuse pour ne pas abandonner sa mission de contrôle aux armées en tant que rapporteur de cette commission, refus qui ne manquera pas d'impressionner ses collègues sur la fermeté de son caractère.
Comme député, son intérêt se porta principalement sur : le projet de loi relatif à la réglementation de l'ouverture de nouveaux débits de boisson, l'établissement d'une contribution sur les bénéfices de guerre ; certaines dispositions relatives aux patentes et aux mutations par décès ; la production de guerre, etc..
De nouveau candidat aux élections du 16 novembre 1919 - qui se déroulent au scrutin de liste avec représentation proportionnelle - il n'arrive qu'en troisième position, avec 48.786 voix, sur la liste du bloc républicain et socialiste, dont seuls les deux mieux placés, Durafour avec 51.431 voix et Pierre Robert avec 48.834 voix, sont élus, sur 132.611 votants.
Il se présente alors aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920 et est élu avec 532 voix sur 959 votants, devançant tous ses concurrents : Jean-Baptiste Morel, 527 voix, Drivet, 503 voix, et Soulié, 496 voix.
Au Sénat, il adhère au groupe de la gauche démocratique, dont il devient membre du comité directeur. Il y a fait partie de la commission de l'armée ; de celles des comptes définitifs ; des affaires étrangères ; d'hygiène, d'assistance et de prévoyance sociale, dont il devient président en 1932.
Président du groupe français de l'union interparlementaire, poste auquel il succéda à d'Estournelles, son activité de sénateur fut aussi intense que celle qu'il avait manifestée comme député, se préoccupant notamment du logement, de l'habitation populaire, de la loi militaire sur le recensement, de la surveillance des établissements de bienfaisance privés, de la santé publique et du vote des femmes.
Jusqu'à sa mort il devait être constamment réélu. Le 6 janvier 1924, au second tour, avec 523 voix sur 963 votants, devant Morel, 521 voix, et Drivet, 510 voix. Sa réélection est plus difficile le 16 octobre 1932. Ce n'est qu'au troisième tour qu'il est élu, avec 525 voix, derrière Drivet, 526 voix, et devant Robert, 521 voix, et Neyret, 494 voix.
Au cours de ces nouveaux mandats, Fernand Merlin intervient sur de nombreux sujets, de même que dans la discussion de différents budgets. Outre de nombreuses demandes d'interpellation, il dépose de multiples rapports et avis au nom des commissions de l'hygiène et des affaires étrangères. Il dépose plusieurs propositions de loi, dont l'une, importante, tend à rendre obligatoire la vaccination antityphoïdique des jeunes Français. Deux autres avaient pour but, l'une de modifier le régime d'état civil et de la nationalité des enfants trouvés ; la seconde de renforcer la protection de l'enfance abandonnée.
Malgré son mauvais état de santé pendant les dernières années de sa vie, ses collègues de la commission de l'hygiène avaient tenu à lui conserver la présidence de cette commission.
Mais, le 30 décembre 1937, la maladie avait raison de ses dernières forces et il mourait à Paris, loin de sa chère circonscription, dans sa soixante-neuvième année.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Fernand MERLIN
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