État civil :
Né le 22 mai 1855
Décédé le 5 novembre 1934
Profession :
Industriel
Département :
Seine-et-Marne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 5 novembre 1934 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MENIER (GASTON, EMILE, HENRI), né le 22 mai 1855 à Paris, mort le 5 novembre 1934 à Paris.

Député de Seine-et-Marne de 1898 à 1909.

Sénateur de Seine-et-Marne de 1909 à 1934.

Gaston Menier était le petit-fils du propriétaire de la fabrique de chocolat bien connue et le fils d'Emile Menier qui assura la prospérité de l'entreprise paternelle, pour laquelle il créa une immense plantation de cacaoyers sur les bords du Nicaragua ainsi qu'une sucrerie à Roye (Somme), dont le développement fut semblable à celui de l'usine célèbre de Noisiel en Seine-et-Marne.

Gaston Menier prit, à la mort de son père, la direction de cette industrie, de concert avec ses frères, Henri et Albert. La maison Menier était devenue la première d'Europe pour la fabrication des chocolats et des sucres. Les frères Menier, préoccupés de progrès social et de philanthropie, dotèrent leurs établissements d'un groupe scolaire, de cours du soir, d'une bibliothèque, d'une maison de retraite pour les vieux employés des deux sexes, d'une caisse de secours en cas de maladie, enfin d'un service d'assistance médicale gratuite. D'autre part, ils semblaient avoir résolu le problème de l'habitation et de l'alimentation hygiénique et économique à Noisiel, car des statistiques médicales avaient établi que la tuberculose n'affectait presque jamais la population ouvrière de ce centre industriel.

Conseiller municipal et maire de Lognes en 1882, Gaston Menier devint, en 1890, maire de la commune de Bussy- Saint-Martin. Nommé en 1891 conseiller général de Seine-et-Marne pour le canton de Lagny - réélu à ce mandat - il prit une part constante aux activités de l'assemblée départementale, où il fut rapporteur de la commission des chemins de fer et se préoccupa surtout du nouveau réseau de tramways départementaux.

En 1898, il se présenta aux élections législatives et fut élu député de la circonscription de Meaux, par 6.635 voix contre 6.046 à Derveloy, radical. Il fut réélu en 1902, par 7.080 voix contre 3.156 à Labour, progressiste et 2.644 à Gaborit, radical socialiste et le 19 mars 1905, par 7.080 voix sur 13.069 votants. Inscrit à la Chambre au groupe de la gauche radicale, il fut membre de plusieurs grandes commissions parlementaires. S'intéressant surtout aux questions d'ordre économique, il déposa un projet de remaniement fiscal et d'impôt sur le capital ; par ailleurs, il intervint dans les discussions à propos de l'Exposition universelle de 1900, dans celles relatives au nouveau régime des sucres déterminé par la conférence internationale du 1er septembre 1903, où il obtint que les droits des débitants approvisionnés avant la fixation de la réduction des tarifs fussent reconnus.

Elu sénateur au premier tour, le 3 janvier 1909, par 501 voix sur 929 votants, il fut réélu : le 11 janvier 1920 par 513 voix sur 928 votants ; le 9 janvier 1927, par 531 voix sur 936 votants, toujours au premier tour.

Au Sénat, il s'intéressa aux questions de salaires et de retraites ouvrières, à la législation douanière. Il intervint dans la discussion des interpellations relatives à la crise du charbon et sur la main-d'oeuvre agricole (1917) et la cherté de la vie (1919).

Il fit partie de la commission de l'air et de la commission de l'armée, desquelles il fut vice-président ; de la commission des douanes et des conventions commerciales et du groupe de l'aviation. Il intervint chaque année dans la discussion des budgets de l'aéronautique, de la marine, du travail, de l'agriculture, des affaires étrangères, des postes et des beaux-arts. Il soutint d'une façon générale les cabinets Brisson, Dupuy, Waldeck-Rousseau et Combes, appuyant de ses votes la politique de ces deux derniers.

Il mourut à Paris le 5 novembre 1934, à l'âge de 79 ans.

Il est l'auteur de deux récits de voyages écrits avec esprit et illustrés de reproductions d'aquarelles dues à son ami Waldeck-Rousseau : Quelques jours de croisière dans l'Adriatique (19 avril - 7 mai 1901). Croisière du steam-yacht « Ariane » sur les côtes de Norvège, de Suède et de Danemark (9 juin - 1er août 1902). On lui doit aussi une comédie intitulée : Le monde n'en saura rien, représentée avec succès.

Membre de la Société des ingénieurs civils, Gaston Menier était officier de la Légion d'honneur depuis 1882 et décoré de divers autres ordres.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Iconographie

Saigne (Guy), Léon Bonnat : le portraitiste de la IIIe République : catalogue raisonné des portraits, mare & martin, 2017, p. 486

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gaston MENIER

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