État civil :
Né le 11 juin 1875
Décédé le 7 avril 1949
Profession :
Journaliste
Département :
Maine-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 juin 1925
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MANCEAU (ANATOLE), né le 11 juin 1875 à Cholet (Maine-et-Loire). Décédé le 7 avril 1949 à cholet (Maine et Loire)

Député de Maine-et-Loire de 1919 à 1924.

Sénateur de Maine-et-Loire de 1925 à 1940.

Issu d'une vieille famille choletaise, titulaire d'une licence en droit, ancien élève de l'Ecole des hautes études commerciales, Anatole Manceau entre dans la vie publique en 1904, quand ses concitoyens l'envoient au conseil municipal où il siègera jusqu'en 1908 et de 1919 à 1925 ; puis, par un enchaînement naturel, il est successivement élu conseiller d'arrondissement de 1912 à 1919- canton de Cholet - et bientôt porté à la vice-présidence de l'assemblée départementale.

Il se présente aux élections législatives de 1919 et est élu député, le 16 novembre, de la 2e circonscription de Maine-et-Loire, par 23.007 voix sur 54.480 suffrages exprimés, sur la liste républicaine d'action nationale.

Au cours de son mandat, il est membre de nombreuses commissions, notamment de la commission du commerce et de l'industrie, de la commission des marchés de guerre et de celle des douanes. Il s'intéresse particulièrement aux sociétés et, en 1920, il dépose une proposition de loi concernant la taxe spéciale sur le chiffre d'affaires.

A la Chambre comme dans le Petit courrier d'Angers, quotidien dont il est copropriétaire et directeur, il défend le petit commerce et la petite industrie et il prend part aux nombreuses discussions dans ce domaine. Les finances de la France retiennent son attention et il donne régulièrement son avis lors des discussions budgétaires.

Aux élections législatives de 1924, il s'inscrit sur la liste républicaine de concorde nationale et de défense des intérêts du pays, mais aucun candidat de cette liste n'est élu ; ce sont ceux de l'union nationale qui remportent les suffrages des électeurs. La 2e circonscription ne comprend plus que trois députés au lieu de quatre.

Le 28 juin 1925, il se présente aux élections sénatoriales à la suite du décès de Jules Delahaye. Il est élu au deuxième tour par 494 voix sur 935, contre 357 à Léon Daudet arrivé en tête au premier tour. Anatole Manceau est réélu le 16 octobre 1932 par 546 voix sur 943 suffrages exprimés.

Au Sénat, il participe activement aux travaux parlementaires. Il fait partie de la commission des pétitions, du commerce, de l'industrie, du travail et des postes.

En 1933, il est membre de la commission des finances, tout en conservant son poste au sein des autres commissions, continuant de défendre avec acharnement le commerce et l'industrie. Il est notamment l'auteur de propositions de loi relatives aux sociétés à responsabilité limitée. Il propose de nouvelles ressources fiscales et prend part à toutes les discussions budgétaires. Les lois de finance retiennent toute son attention.

Il est également attiré par les questions sociales. En 1930, il dépose diverses propositions de loi relatives aux assurances sociales et, en 1931, il rapporte un projet de loi concernant des modifications à apporter au code du travail. En 1934, il fait partie de la commission des comptes définitifs.

Au cours de la séance du 10 janvier 1935, sa compétence dans de nombreux domaines et son inlassable activité le font choisir comme questeur du Sénat, honneur qui lui fut renouvelé chaque année, jusqu'en 1939.

A partir de 1935, son activité législative est moins importante, mais il fait toujours partie des mêmes commissions et il rapporte quelques textes relatifs à l'industrie et au commerce. Au cours de son mandat sénatorial il adressa un grand nombre de questions écrites aux différents ministres, notamment à ceux de la Justice et des Finances. Il fut aussi président du syndicat des commerçants et industriels de Cholet, censeur de la Banque de France, secrétaire de l'assemblée des présidents des chambres de commerce.

A Vichy, le 10 juillet 1940, il vota le projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MANCEAU (Anatole)

Né le 11 juin 1875 à Cholet (Maine-et-Loire)

Décédé le 7 avril 1949 à Cholet

Député du Maine-et-Loire de 1919 à 1924

Sénateur du Maine-et-Loire de 1925 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2353)

Le 10 juillet 1940, Anatole Manceau se prononce en faveur du projet de loi constitutionnelle.

Questeur du Sénat, il prend part aux réunions du bureau jusqu'à la dissolution des assemblées en août 1942. Il se désolidarise alors de la protestation des présidents des deux chambres, dont la lettre adressée à Pierre Laval en août 1942, consacre leur rupture avec le régime et les deux présidents.

Le 27 septembre 1945, il est condamné à l'indignité nationale à vie.

Il meurt le 7 avril 1949 à Cholet.

Son fils, Bernard Manceau, sera député du Maine-et-Loire, de 1951 à 1958.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Anatole MANCEAU

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