État civil :
Né le 22 août 1815
Décédé le 13 décembre 1894
Profession :
Journaliste
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 décembre 1883
Fin de mandat le 13 décembre 1894 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

MACÉ (JEAN-FRANÇOIS), membre du Sénat, né à Paris le 22 août 1815, d'une famille d'ouvriers, entra au collège Stanislas, qu'il quitta en 1835, ses études terminées, pour y revenir l'année suivante en qualité de maître-répétiteur. Bientôt après, il fut nommé maître de conférences au collège Henri IV; de 1842 à 1845, il servit au 1er léger et devint caporal. Racheté du service par un de ses anciens professeurs, Théodose Burette, il fut pris par lui comme secrétaire et conserva ce titre jusqu'à la mort de son protecteur (1847). M. Macé se fit alors journaliste. Au lendemain de la révolution de février, qu'il avait saluée avec joie, il collabora à la République, fondée par le citoyen Eugène Bareste. Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 éloigna de Paris M. Macé qui alla chercher un asile en Alsace, à Blebenheim, dans un pensionnat de jeunes filles appelé le Petit Château, où les hasards de la propagande politique l'avaient conduit l'année précédente. Il y donna des leçons d'histoire naturelle, de géologie, d'histoire, de littérature, etc., et y conçut l'heureuse idée de composer des ouvrages de vulgarisation scientifique à l'usage des enfants. Le premier qu'il publia, l'Histoire d'une bouchée de pain, lettres à une petite fille sur nos organes et leurs fonctions (1861), obtint un succès retentissant et eut plusieurs éditions. Il donna successivement dans le même ordre d'idées : les Contes du Petit Château (1862) ; le Théâtre du Petit Château (1862) ; l'Arithmétique du grand-papa (1863) ; les Serviteurs de l'estomac, le Génie et la Petite ville (1868) ; l'Anniversaire de Waterloo (1868) ; le Premier livre des petits enfants (1869), etc. En même temps, il écrivait des articles dans les revues, dans les journaux, et s'occupait activement de propager l'instruction populaire. Il fonda la Société des bibliothèques communales du Haut-Rhin (1863), après avoir organisé la bibliothèque communale du Blebenheim ; créa en 1864, avec l'éditeur J. Hetzel, le Magasin d'éducation et de récréation, et, deux ans plus tard (1866), jeta les bases de l'oeuvre à laquelle son nom est resté attaché: la Ligue de l'enseignement, qui compte aujourd'hui près de 30,000 adhérents et qui a eu une si grande part au développement de l'instruction primaire, gratuite et obligatoire. La législation impériale apportait à l'extension de cette Société certaines entraves dont le gouvernement républicain lui a permis de s'affranchir. M. Jean Macé est aujourd'hui encore le président de la Ligue, dont il a exposé le but et les tendances dans deux ouvrages intitulés : la Séparation de l'Eglise et de l'Ecole (1870) ; et la Demi-instruction (1872). Républicain de la veille, M. Jean Macé se confina d'abord, après le 4 septembre dans le cercle de ses occupations littéraires et de propagande ; puis, ayant adhéré à la politique « opportuniste » recommandée et suivie, depuis 1879, par les hommes du gouvernement, il accepta, le 8 décembre 1883, la candidature que lui offraient les gauches du Sénat, au siège de sénateur inamovible laissé vacant par le décès de M. Jules de Lasteyrie: il fut élu par 134 voix sur 207 votants. M. Jean Macé prit place à gauche, dans les rangs de la majorité. Il intervint, en 1886, dans la discussion du projet de loi relatif au monopole des inhumations, et dans celle de la loi sur l'organisation de l'enseignement primaire. En 1887, il parla sur la création d'une école normale d'institutrices à Châteauroux; en 1888, il déposa une proposition de loi sur la préparation militaire de la jeunesse française. M. J. Macé s'associa à la plupart des votes de la gauche sénatoriale et opina, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger. Outre les ouvrages déjà cités, on a de M. Jean Macé : Morale en action (1865) ; Lettres d'un paysan d'Alsace sur l'Instruction obligatoire ; Une carte de France; le Gulf-Stream ; les Idées de Jean-François (1872-1873) ; la Grammaire de Mlle Lili (1878), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

MACÉ (JEAN, FRANÇOIS), né le 22 avril 1815 à Paris, mort le 13 décembre 1894 à Monthiers (Aisne).

Sénateur inamovible de 1883 à 1894.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 211.)

Il a siégé à gauche et activement participé à l'élaboration des lois qui ont réformé l'enseignement public à tous les degrés. Il a, à maintes reprises, réclamé pour les femmes une extension de leurs droits ; c'est ainsi qu'il a fait voter une disposition les autorisant à prendre part au vote pour l'élection des tribunaux de commerce.

Jean Macé est décédé le 13 décembre 1894 à Monthiers, dans le département de l'Aisne, à l'âge de 79 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean MACE

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