- État civil :
- Né le 15 décembre 1864
Décédé le 4 février 1942 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Sarthe
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 6 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 4 février 1942 ( Décédé )
1889-1940
LEBERT (ANDRÉ, MARIE, JOSEPH), né le 15 décembre 1864 au Mans (Sarthe).
Sénateur de la Sarthe de 1909 à 1942.
Après avoir fait ses études de droit, André Lebert s'inscrivit au barreau de sa ville natale. Joignant à un remarquable talent de parole une scrupuleuse conscience professionnelle, un jugement très sûr, un sens profond des réalités qui lui valurent l'estime de ses confrères, il ne tarda pas à occuper au Mans une situation de premier plan en tant qu'avocat. A diverses reprises il fut élu bâtonnier de l'ordre.
Ce n'est qu'en 1901, dix ans après son installation au Mans, que Lebert fut investi de son premier mandat politique. En effet, il fut élu au mois de novembre maire de Changé, petite commune des environs. Il ne cessa depuis lors d'occuper cette fonction.
Sans doute la carrière politique l'attira-t-elle dès ce moment car il fut candidat, sans succès, aux élections législatives de 1902 et de 1906 dans la 2e circonscription du Mans. En 1902, il obtint 7.522 voix contre 11.133 à Galpin, réélu, et, en 1906, 8.562 voix contre 10.364 à Galpin, de nouveau réélu.
En 1909, une vacance s'ouvrit au sein de la représentation sénatoriale de la Sarthe par le décès de Le Chevalier : le 6 juin de la même année, Lebert fut élu au second tour par 555 voix sur 874 votants.
Son mandat de sénateur lui fut constamment renouvelé depuis lors. En effet, le 11 janvier 1920, Lebert fut réélu par 510 voix sur 871 votants ; le 9 janvier 1927 par 434 voix sur 870 votants et le 20 octobre 1935 par 468 voix sur 875 votants.
L'activité politique de Lebert s'exerça également dans le cadre départemental : d'abord conseiller d'arrondissement du troisième canton du Mans, du 3 août 1913 au 14 janvier 1914, il fut élu conseiller général de ce même canton en janvier 1914. Il le resta jusqu'au 14 mai 1922 et devint président de l'assemblée départementale en 1918. Contrairement au processus habituel, Lebert fut donc -pourvu d'un mandat sénatorial avant de faire partie du Conseil général de son département.
Inscrit au groupe de l'union démocratique et radicale, il fut membre de diverses commissions du Sénat.
Au cours de la guerre 1914-1918, les questions relatives à la mobilisation, à la meilleure utilisation des hommes mobilisés ou mobilisables, aux allocations aux familles de mobilisés, au rationnement, retinrent particulièrement son attention. Pendant la même période, il fit partie des commissions interparlementaires qui s'efforcèrent d'améliorer le sort des prisonniers de guerre et publia plusieurs articles sur ce sujet, notamment dans le Petit journal et le Journal.
En 1917, Lebert fut commissaire aux effectifs.
Sa culture juridique et sa formation d'avocat le firent tout naturellement désigner par la commission de législation civile et criminelle et ce fut lui qui, en 1926, déposa au nom de celle-ci un rapport sur la réforme du jury. Ses connaissances juridiques en firent en outre, en 1929, le rapporteur du projet de loi portant modification de la loi du 1er juin 1838 sur le régime des aliénés. Membre également de la commission de l'armée, il prit une part active à la réforme de la gendarmerie. Appartenant à la commission des finances depuis 1930, il fut rapporteur du budget des régions libérées et ses interventions lors des discussions budgétaires furent des plus variées : toujours pertinentes, elles eurent trait à l'agriculture à la justice, aux P.T.T., aux services pénitentiaires, aux dommages de guerre, aux transports, aux baux à loyer, témoignant ainsi de l'intérêt qu'il porta à toutes les branches administratives de notre pays. Lebert fut enfin membre des commissions des pétitions, de comptabilité et des dépenses administratives du Sénat.
Parallèlement à son activité politique, il s'adonna passionnément à l'étude des questions relatives à l'épargne, à la petite épargne en particulier. Il fut président de la caisse d'épargne du Mans, puis président de la conférence des caisses d'épargne de l'Ouest et du Sud-Ouest. Aussi, le 8 juillet 1924, fut-il élu par la Haute Assemblée membre de la commission supérieure des caisses d'épargne, dont il devint en 1929 le président.
C'est cette même année qu'il déposa une proposition de loi relative à la révision de la loi du 20 juillet 1895 sur les caisses d'épargne : 117 de ses collègues se joignirent à lui pour la présenter, témoignage éclatant de l'estime et de la confiance du Sénat.
En 1936, Lebert prit une part active aux discussions concernant l'office du blé.
Le 10 juillet 1940, il se prononça en faveur des pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
LEBERT (André, Marie, Joseph)
Né le 15 décembre 1864 au Mans (Sarthe)
Décédé le 4 février 1942 à Paris
Sénateur de la Sarthe de 1909 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2175)
La longue carrière politique d'André Lebert prend fin après son vote en faveur des pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain le 10 juillet 1940.
Il meurt le 4 février 1942 à Paris alors qu'il était venu présider la commission supérieure des caisses d'épargne.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de André LEBERT
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