État civil :
Né le 14 décembre 1857
Décédé le 23 mai 1922
Profession :
Militaire
Département :
Ille-et-Vilaine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 13 juillet 1913
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LE HÉRISSÉ (RÉNÉ-FÉLIX), député de 1886 à 1889, né à Antrain (Ille-et-Vilaine) le 14 décembre 1857, entra à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, en sortit, le 1er octobre 1878, dans le 8e cuirassiers avec le grade de sous-lieutenant, et fut promu lieutenant le 16 mars 1883, au 24e régiment de dragons. Riche propriétaire dans le département d'Ille-et-Vilaine, il fut choisi comme candidat républicain, lors de l'élection partielle qui eut lieu, le 14 février 1886, pour remplacer M. de la Riboissière, démissionnaire, et fut élu député du département par 56,126 voix (63,613 votants, 151,011 inscrits). Il donna alors sa démission d'officier au moment où il venait d'être proposé pour le grade de capitaine, et prit place au Palais-Bourbon à la gauche radicale. L'un des plus jeunes membres de la Chambre des députés, il siégea au bureau, en 1887, comme secrétaire provisoire. La même année, il adressa au ministre de la Guerre une question sur la divulgation du sujet d'une composition des examens pour l'Ecole spéciale militaire, prit une part active à la discussion du projet de loi organique sur l'armée, présenta un amendement tendant au renvoi, après un an de service, des soldats du train des équipages et de ceux des sections d'ouvriers et d'infirmiers, et parla sur le projet de loi portant création de nouveaux régiments de cavalerie et suppression du 6e escadron dans chacun des quatre régiments de chasseurs d'Afrique. En 1888, M. Le Hérissé fut élu secrétaire de la Chambre. Il déposa une proposition tendant à rendre inéligibles, en cas d'élections partielles, les ministres en exercice ou démissionnaires depuis moins de six mois, prit part à la discussion du budget de la guerre et de celui des postes et télégraphes, etc., et donna une entière adhésion à la politique préconisée par le général Boulanger. Il fit partie du comité dit « républicain national », s'associa à tous ses actes, menu, dans le département de l'Aisne, la campagne qui aboutit à la première élection législative du général Boulanger, donna sa démission de secrétaire (octobre 1888) lors du conflit qui éclata entre les questeurs et les journalistes parlementaires, et, en dernier lieu, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et vota pour l'ajournement indéfini de la révision de la constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger. Conseiller municipal d'Antrain, maire de cette ville révoqué en raison de son attitude boulangiste, conseiller général d'Ille-et-Vilaine, directeur politique du journal La Cocarde

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LE HÉRISSÉ (RENÉ, FÉLIX), né le 14 décembre 1857 à Antrain (Ille-et-Vilaine), mort le 23 mai 1922 à Antrain.

Député d'Ille-et-Vilaine de 1886 à 1913.

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1913 à 1920.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 77.)

Réélu le 22 septembre 1889 député de la 1re circonscription de Rennes par 11.247 voix sur 12.937 votants, René Le Hérissé s'oppose, le 16 juin 1890, au principe du référendum en matière communale mais s'affirme partisan de cette même procédure quand il s'agit de consulter le pays soit sur les lois constitutionnelles, soit sur les grandes lois politiques, économiques ou sociales.

Au cours de la discussion sur un projet de loi portant organisation de l'armée coloniale, il insiste vivement sur la nécessité de la création d'un corps autonome d'officiers des troupes coloniales. Aux élections du 20 août 1893, il recueille 6.543 voix contre 3.991 à Pinault sur 13.416 votants et est réélu député. Réélu le 8 mai 1898, au premier tour, dans la 1re circonscription de Rennes, par 8.386 voix contre 3.512 à Grivart, indépendant, sur 16.244 votants, membre de la commission du budget, il intervient à plusieurs reprises en 1899 sur des questions de personnel militaire et colonial. Il dépose en 1900 des rapports sur les fonctionnaires coloniaux et l'administration de l'armée. Le 8 mars 1902, il prononce un discours sur les grèves et le 28 du même mois un autre sur le chômage dans les établissements de guerre. Le 27 avril 1902, il est réélu au premier tour par 9.545 voix contre 5.101 à Brager de La Ville Moysan, sur 16.642 votants. En 1905, il intervient sur de nombreuses questions concernant les colonies et l'armée et vote la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Il est réélu député le 24 avril 1910, au premier tour, par 9.159 voix contre 1.901 à Leprince, sur 25.165 inscrits.

Il est élu sénateur le 13 Juillet 1913, par 575 voix contre 516 à Bouessel-Du-bourg, sur 1.095 votants, en remplacement de feu Pinault.

Officier de la Légion d'honneur, maire de la commune d'Antrain, vice-président du Conseil général d'Ille-et-Vilaine, président de la commission de l'armée, il a publié : Le cyclisme militaire en 1897 ; Voyage au Dahomey et à la Côte d'Ivoire en 1903 ; L'ancien royaume du Dahomey en 1911.

Il était inscrit au groupe de la gauche démocratique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de René LE HERISSE

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