État civil :
Né le 11 novembre 1839
Décédé le 7 mars 1909
Profession :
Avocat
Département :
Sarthe
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 4 janvier 1903
Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 7 mars 1909 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LE CHEVALIER (GEORGES, VICTOR), né le 11 novembre 1839 à Paris, mort le 7 mars 1909 à Paris.

Sénateur de la Sarthe de 1903 à 1909.

Fils de l'éditeur républicain Armand Le Chevalier, Georges Le Chevalier fit ses études classiques au lycée Bonaparte et prit ensuite ses inscriptions de droit. Reçu licencié en 1859, puis docteur en 1862, il fut secrétaire de la conférence des avocats en 1864.

Inscrit au barreau de Paris, Georges Le Chevalier, après avoir étudié la procédure comme maître clerc chez un avoué, fut secrétaire de Sénard, ancien président de l'Assemblée constituante de 1848. Menant de front le Palais et la politique, il prenait part à la campagne électorale de 1869 en soutenant la candidature d'Adolphe Thiers à Paris et, à la veille de la déclaration de guerre, il plaidait pour l'accusé Fontaine dans le fameux procès dit « des bombes Lepet », devant la Haute Cour de justice réunie à Blois.

Le 4 septembre, Georges Le Chevalier fut nommé par Gambetta, dont il était l'ami, préfet de la Sarthe, Forcé de quitter Le Mans après l'entrée des Prussiens dans cette ville, il parcourut le département et s'efforça de transmettre aux généraux français en retraite dans la Mayenne les renseignements qui pouvaient leur être utiles sur les mouvements de l'armée.

Démissionnaire en même temps que Gambetta en 1871, Georges Le Chevalier reprit sa place au Palais et plaida des affaires retentissantes telles celles, à Versailles, d'Ulysse Parent poursuivi pour avoir été membre de la Commune et dont il obtint l'acquittement ; à Lyon, du général Cremer, poursuivi pour avoir fait exécuter sans jugement un commerçant de Dijon soupçonné d'espionnage et qui n'eut qu'un mois de prison. Il défendit encore Blanqui, puis Lockroy, plus tard député et ministre, dans un procès de presse, etc...

Elu conseiller général de la Sarthe en 1895; il fut toujours confirmé dans son mandat. En 1898, il est appelé à présider la commission départementale et, en 1903, le Conseil général. En 1898, il refuse la candidature aux élections sénatoriales qui lui était offerte dans l'arrondissement de Mamers et assure l'élection de Joseph Caillaux, républicain, qui devint ministre des Finances, à 1 élection duquel il contribue aussi en 1902.

Le 4 janvier 1903, par 554 voix sur 982 votants, contre 330 voix au docteur Masurel, libéral, il est élu sénateur de la Sarthe en remplacement de feu Leporché. Il s'inscrit au groupe de l'union républicaine qui soutient le ministère Combes. Il vote pour le Concordat et témoigne d'une grande activité. Il intervient à la tribune dans les domaines les plus divers, la compétence des notaires, les chemins de fer, le salaire de la femme mariée, l'inéligibilité de certains fonctionnaires, par exemple. Ses sobres interventions introduisent toujours dans les débats la clarté décisive du bon sens, de l'expérience et de la science juridique. L'agrément de son esprit, le charme de ses relations, donnent à son commerce et à son amitié le plus grand prix.

Réélu le 3 janvier 1909, au premier tour de scrutin, par 703 voix sur 874 votants, il décédait peu après, le 7 mars, à l'âge de 70 ans.

Honoré d'une médaille d'or pour son dévouement pendant l'épidémie de choléra qui sévit au Caire en 1883, il était officier de la Légion d'honneur et grand cordon de l'ordre du Medjidié.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges LE CHEVALIER

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