État civil :
Né le 19 avril 1842
Décédé le 26 septembre 1899
Profession :
Enseignant
Département :
Yonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 26 septembre 1899 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LAUBRY (CHARLES), né le 19 avril 1842 à Avrolles (Yonne), mort le 25 septembre 1899 à Flogny (Yonne).

Sénateur de l'Yonne de 1897 à 1899.

Charles Laubry, après des études à l'école normale de son département, était devenu un modeste instituteur de campagne. Mais, intéressé par les questions juridiques, il s'orienta peu à peu dans cette voie et se retrouva greffier de la justice de paix du canton de Flogny, dans l'Yonne, au coeur de sa campagne natale.

Cependant, la politique le tentait bientôt et principalement l'activité sénatoriale dont on suivait alors passionnément les péripéties d'un bout à l'autre de la province française.

Il avait été un fervent républicain sous le second Empire et, dès 1870, il avait connu ses premiers succès électoraux. Il avait été en effet, élu successivement conseiller d'arrondissement, puis conseiller général de l'Yonne.

Aux élections sénatoriales de 1894, il fit acte de candidature sous les couleurs radicales, mais n'obtint que 350 voix. Deux ans plus tard, en 1896, un des sénateurs de l'Yonne, Jules Guichard, décédait. Charles Laubry posa de nouveau sa candidature, puis renonça à se présenter. Mais, la veille des élections, le député de l'Yonne, Villéjean, proposait à l'électorat sénatorial de son département la candidature de Laubry, sans même que celui-ci en fût informé et le lendemain, dès le premier tour, Charles Lanbry arrivait en tête avec 369 voix contre 358 voix à Bienvenu-Martin, et 112 voix à Dujon sur 868 votants. Au second tour, Charles Laubry l'emportait avec 553 voix sur 864 votants.

Au Palais du Luxembourg, le radical qu'il était s'inscrivit, en toute logique, au groupe de la gauche démocratique. Au cours de maints discours prononcés dans son département, il se déclara partisan de la révision constitutionnelle relative à l'assemblée unique, de la séparation des églises et de l'Etat, d'une politique anticléricale, de l'impôt progressif.

En séance publique, au Palais du Luxembourg, il intervint dans la discussion du projet de loi sur les warrants agricoles (1898).

Ce modeste élu d'un département rural, mort à 57 ans, n'eut pas le bonheur d'assister au succès de son fils, le professeur Charles Laubry, qui devait devenir membre de l'Académie de médecine.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles LAUBRY

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