État civil :
Né le 23 juin 1834
Décédé le 11 janvier 1901
Profession :
Général
Département :
Finistère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 11 janvier 1901 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LAMBERT (ARSÈNE), né le 23 juin 1834 à Carhaix (Finistère), mort le 10 janvier 1901 à Paris.

Sénateur du Finistère de 1900 à 1901.

Arsène Lambert, à l'instar de l'illustre enfant de ce chef-lieu de canton du Finistère, La Tour d'Auvergne, a choisi le métier des armes. A sa sortie de Saint-Cyr, en 1856, il servira dans l'infanterie de marine et il passera le début de sa carrière au Sénégal. Capitaine depuis 1862, il reçoit en 1869 ses galons de chef de bataillon pour devenir, presque aussitôt, sous-chef d'Etat-major à la division d'infanterie de marine du 12e corps. Survint la guerre, où il s'y illustra de deux façons : d'abord en contribuant très brillamment à la défense de Sedan et de Bazeilles, puis en participant à l'épisode fameux de la maison dite «des dernières cartouches ». Tombé aux mains des Allemands, il s'échappa pour venir se mettre à la disposition du gouvernement de la défense nationale. La paix revenue, il est colonel en 1885. Un an plus tard, le président du Sénat, Le Royer, lui demande de prendre le commandement militaire du Palais du Luxembourg. Lambert accepta.

Un passage de son éloge funèbre le peint : « dans cette situation d'attente, homme d'intelligence et de résolution laissant percer, sous la réserve du soldat, l'impression de ses sentiments républicains ». Il devait servir là dix ans, et devenir général de brigade en 1890. Pour le renouvellement triennal de 1900, s'agissant en outre de remplacer dans le Finistère le sénateur Halleguen, décédé, tout naturellement les amis qu'il s'était faits au Sénat songèrent à Lambert, alors dans le cadre de réserve depuis quatre ans. Il passa aisément le 28 janvier, au premier tour, par 794 voix sur 1.238 votants.

Si le sénateur Lambert ne se fit pas connaître aussi avantageusement du Luxembourg que le Lambert militaire du Palais, ce fut faute de temps : il mourut moins d'un an après qu'il eût été admis. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il prit quand même sa part à la discussion du projet de loi relatif à l'organisation des troupes coloniales, insistant pour que l'organisation de la défense des colonies fût laissée au ministère de la Guerre. Le même jour, 12 juin 1900, il adressait une question au ministre de la Guerre à propos du centenaire de la mort de son cher La Tour d'Auvergne, le priant instamment d'envoyer à ces fêtes commémoratives des troupes et une musique militaire.

Il mourut le 10 janvier 1901, à Paris.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Arsène LAMBERT

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