État civil :
Né le 3 juillet 1811
Décédé le 12 mars 1892
Profession :
Ingénieur
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 mars 1883
Fin de mandat le 12 mars 1892 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LALANNE (LÉON-LOUIS CHRÉTIEN), membre du Sénat, né à Paris le 3 juillet 1811, entra à l'Ecole polytechnique en 1829, et en sortit ingénieur des ponts et chaussées (1831). Occupé de théories scientifiques et de leurs applications, il écrivit sur les différentes branches de sa profession des mémoires remarqués, et se fit surtout connaître par plusieurs inventions ou perfectionnements qui avaient pour but d'abréger les opérations des calculs. C'est ainsi qu'on lui doit un arithmoplanimètre, à l'aide duquel on effectue les opérations les plus compliquées de la géométrie et de la trigonométrie ; une balance arithmétique et une balance algébrique, qui servent, la première à faire toutes les opérations de l'arithmétique ordinaire, la seconde à résoudre les équations numériques de tous les degrés jusqu'au septième inclusivement. Son Mémoire sur l'arithmoplanimètre (1840), son Essai philosophique sur la technologie (1840), sa Collection de tables pour abréger les calculs relatifs à la réduction des projets de routes et chemins de 6 mètres de largeur (1843), sa Description et usage de l'abaque ou compteur universel (1845), etc., avaient obtenu l'approbation de l'Académie des Sciences et vivement excité l'intérêt du monde savant, et M. L. Lalanne s'était distingué, en outre, comme l'un des constructeurs du chemin de fer de Paris à Sceaux (1846), lorsque la révolution de février 1848 le mêla, indirectement d'abord, à la politique. Chef de bataillon de la onzième légion de la garde nationale de Paris, il fut, d'autre part, appelé à prendre (en mai) la direction des ateliers nationaux. La commission d'enquête parlementaire qui fonctionna à la suite des journées de juin n'eut que des éloges pour M. Lalanne, qui appartenait à l'opinion démocratique modérée. L'année d'après, il fut un moment inquiété comme compromis dans le mouvement du 13 juin (affaire du Conservatoire des Arts et Métiers) ; mais on le relâcha presque aussitôt. Chargé, en 1852, de la direction des travaux publics en Valachie, il quitta Bucharest lors de l'invasion des Russes, auxquels il refusa son concours. En 1855, il perça pour le compte du gouvernement français une route dans la Dobrutcha. Après avoir dirigé successivement les travaux des chemins de fer de l'Ouest-Suisse de 1856 à 1860, et du Nord de l'Espagne de 1860 à 1861, il rentra (1862) définitivement au service de la France, parvint au grade d'inspecteur général, et fut nommé, en 1876, directeur de l'Ecole des ponts et chaussées. Commandeur de la Légion d'honneur depuis le 22 janvier 1871, membre libre de l'Académie des Sciences depuis le 3 février 1879, il fut désigné par les groupes de gauche comme candidat au siège de sénateur inamovible laissé vacant par la mort du général Chanzy, et élu, le 8 mars 1883, par le Sénat, avec 156 voix (163 votants), contre 3 au général Saussier, 2 à M. Jourde et 2 à M. Leroy Beaulieu. M. Lalanne appartient à la gauche modérée ; il s'est prononcé : pour le rétablissement du divorce, pour les crédits du Tonkin, pour la politique opportuniste, pour la nouvelle loi militaire, contre l'expulsion des princes, et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger. Grand-officier de la Légion d'honneur. Outre les ouvrages déjà cités, M. L. Lalanne a collaboré à plusieurs recueils et publications scientitiques et littéraires, comme le Magasin pittoresque, l'Encyclopédie moderne, l'Illustration, etc. Son frère, M. Marie-Ludovic Chrétien. Lalanne, est l'auteur du Dictionnaire historique de la France et d'autres travaux estimés.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LALANNE (LÉON, LOUIS, CHRÉTIEN), né le 3 juillet 1811 à Paris, mort le 12 mars 1892 à Paris.

Sénateur inamovible de 1883 à 1892.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 547.)

A partir de 1889, la maladie contraignit Lalanne à réduire, puis à cesser sa participation aux travaux du Sénat. Il mourut en 1892, âgé de 81 ans. Son éloge funèbre fut prononcé par le président Le Royer.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Léon LALANNE

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