État civil :
Né le 21 août 1842
Décédé le 10 avril 1917
Profession :
Médecin
Département :
Saône-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 27 mars 1898
Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 10 avril 1917 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

GUILLEMAUT (LUCIEN-ALEXANDRE), député depuis 1884, né à Louhans (Saône-et-Loire) le 21 août 1842, arrière-petit-fils du conventionnel Mailly, petit-fils de Jean-Joseph-Philibert Guillemaut ( V. plus bas), neveu du sénateur général Guillemaut, se fixa comme docteur-médecin à Louhans, devint maire de la ville (1878-1885), conseiller général du canton (1880), présida la Société d'agriculture de l'arrondissement, et contribua à la fondation à Louhans d'un des premiers collèges de filles de province. Le 8 juin 1884, à l'élection partielle nécessitée par le décès de M. Logerotte, il fut élu député de l'arrondissement de Louhans, par 8,577 voix sur 15,787 votants et 24,376 inscrits, contre 7,076 voix à M. Garnier, avocat à Louhans, conservateur. Sans être inscrit à aucun groupe, il siégea à la gauche radicale, vota contre les ordres du jour de confiance du cabinet Ferry, et, au congrès de Versailles (août), se prononça pour l'élection des sénateurs au suffrage universel. Aux élections générales du 4 octobre 1885, porté sur la liste radicale de Saône-et-Loire, il tut réélu, le 2e sur 9, par 73,643 voix sur 135,611 votants et 174,124 inscrits, Il reprit sa place à gauche, soutint les ministères au pouvoir, vota pour l'expulsion des princes, et, en dernier lieu : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger. M. Guillemaut a obtenu une médaille d'honneur pour acte de dévouement en 1878 ; il est officier d'Académie. On a de lui : Topographie de l'arrondissement de Louhans ; Notes et remarques sur la Bresse louhannaise.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

GUILLEMAUT (LUCIEN, ALEXANDRE), né le 21 août 1842 à Louhans (Saône-et-Loire), mort le 10 avril 1917 à Paris.

Député de Saône-et-Loire de 1884 à 1898.

Sénateur de Saône-et-Loire de 1898 à 1917.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 282.)

Aux élections du 22 septembre 1889, faites au scrutin uninominal, Lucien Guillemaut fut réélu député, dans l'arrondissement de Louhans. Il avait obtenu au premier tour 9.625 voix sur 18.172 votants, alors que 8.348 suffrages s'étaient portés sur son concurrent, M. Garnier, monarchiste. Il se présentait toujours comme républicain radical, partisan d'une politique de progrès et de réformes. Les points principaux de son programme électoral étaient les suivants : réforme fiscale destinée à rendre l'impôt plus équitable ; protection de l'agriculture par le renforcement des droits de douane, l'organisation du crédit agricole ; institution de l'assistance publique dans les campagnes ; préparation de la séparation des Eglises et de l'Etat.

Le 20 août 1893, avec le même programme complété par l'engagement de défendre les lois d'égalité en matière scolaire et militaire, il fut réélu, sans concurrent, par 12.579 suffrages sur 13.917 votants et 24.618 inscrits.

Peu avant l'expiration de ce dernier mandat de député, il se présenta à l'élection sénatoriale partielle qui eut lieu le 27 mars 1898 pour pourvoir au remplacement de M. de Voisins-Lavernière, sénateur inamovible, républicain modéré, décédé, dont le siège avait été attribué à la Saône-et-Loire. Sur 1.295 votants, Lucien Guillemaut obtint 758 voix et fut élu au premier tour, battant M. Moncharmont, candidat pour la défense des intérêts agricoles, qui n'en avait recueilli que 535.

Il fut ensuite constamment réélu au Sénat, comme il l'avait été à la Chambre des députés, et sans rencontrer de difficultés : lors du renouvellement du 28 janvier 1900, il remportait au premier tour 985 voix sur 1.293 votants ; neuf ans après, le 3 janvier 1909, il était encore réélu au premier tour avec 924 voix sur 1.267 votants.

En outre, depuis 1900, il était revenu siéger au conseil municipal de Louhans dont il avait été précédemment maire.

Ainsi, pendant quatorze années au Palais Bourbon, puis pendant dix-neuf années au Sénat, Lucien Guillemaut continua la tradition de sa famille qui avait donné à la région de Louhans des représentants sous la Monarchie de Juillet, à l'Assemblée nationale de 1871 et au Sénat depuis 1876.

Comme ses ancêtres, il défendit toujours une politique assez avancée et fut résolument partisan de la laïcité de l'Etat : inscrit au groupe sénatorial de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il vota notamment en 1903 contre le maintien d'une 3e année de service militaire, pour un amendement indicatif proposé par Clemenceau tendant au retrait de l'ambassadeur de France au Saint-Siège et, le 6 décembre 1905, pour le projet de loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Cependant il ne participa pas activement aux travaux parlementaires. Il était avant tout un érudit, passionné par l'étude de son pays natal sur lequel il publia durant toute sa vie de nombreux ouvrages, tant descriptifs qu'historiques. Outre les ouvrages déjà mentionnés dans la première partie de la biographie, on peut citer les titres suivants : Nomenclature des plantes observées aux environs de Louhans (1878), Dictionnaire patois (1894), Histoire de la Révolution dans le Louhannais de 1787 à 1792 (1899), La Bresse louhannaise, Les mois de l'année (1907), Armoiries et familles nobles de la Bresse (1909), Histoire-album de la Bresse louhannaise (1911).

Lucien Guillemaut était chevalier de la Légion d'honneur et officier d'Académie. Il mourut le 10 avril 1917, dans sa soixante-quinzième année, sans achever le mandat sénatorial qui lui avait été confié en 1909.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Lucien GUILLEMAUT

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