État civil :
Né le 10 décembre 1827
Décédé le 17 juillet 1896
Profession :
Propriétaire terrien
Département :
Yonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 23 août 1885
Elu le 4 janvier 1891
Fin de mandat le 17 juillet 1896 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

GUICHARD (JULES), membre du Sénat, fils du précédent, né à Soucy (Yonne) le 10 décembre 1827, propriétaire, fut élu, le 23 août 1885, sénateur de l'Yonne, par 512 voix sur 894 votants, contre 369 à M. Bonnerot, radical, en remplacement de M. Rivière, décédé. Républicain opportuniste, M. Jules Guichard prit place à la gauche modérée du Sénat, et vota pour les crédits du Tonkin, pour les ministères Rouvier et Tirard, pour la nouvelle loi militaire, etc. Il prit part (1886) à la discussion de la proposition de loi de M. Labitte sur la chasse, fut rapporteur (1887) du projet de loi concernant le traité de commerce franco-italien, parla (1888) sur le budget de l'agriculture, etc. En dernier lieu. M. Guichard s'est prononcé : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

GUICHARD (JULES), né le 10 décembre 1827 à Jouancy, commune de Soucy (Yonne), décédé le 17 juillet 1896 à Forges.

Sénateur de l'Yonne de 1885 à 1896.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 278.)

Conseiller général depuis 1878, Jules Guichard est devenu entre-temps vice-président, puis président du Conseil général de l'Yonne.

Au Sénat, où il siège sur les bancs de la gauche républicaine, il continue à se consacrer essentiellement aux questions agricoles et plus particulièrement à celles qui concernent l'Algérie. Il est d'ailleurs l'un des rapporteurs de la commission spécialisée en ce domaine.

En 1890, il relève le caractère vexatoire vis-à-vis des autochtones favorables à la France de certaines des dispositions figurant dans le projet de loi relatif à l'indigénat.

Lors du renouvellement triennal du 4 janvier 1891, il est réélu au premier tour, précédant ses deux colistiers, par 479 voix sur 875 votants.

La même année, dans une intervention très remarquée à l'occasion d'une interpellation sur l'Algérie, il se fonde sur l'expérience qu'il a acquise durant onze ans en qualité de résident à l'isthme de Suez, alors qu'il était chargé de la mise en valeur de la partie du désert bordant le canal, pour critiquer le système de colonisation pratiqué en Algérie, système qu'il estime funeste aux intérêts de la France et même à ceux de sa colonie. Il insiste à plusieurs reprises sur la nécessaire élaboration d'un code forestier adapté à ce pays.

Parallèlement à son activité parlementaire, il devient, en sa qualité de neveu et héritier de V. Dubochet, l'un des fondateurs de la Compagnie parisienne du gaz.

D'autre part, depuis longtemps vice-président de la Compagnie universelle du canal de Suez, il s'en voit confier la présidence après la démission de son illustre prédécesseur, Ferdinand de Lesseps.

Il est également vice-président du conseil supérieur de l'agriculture et vice-président de la société nationale d'encouragement à l'agriculture.

Titulaire de très nombreuses décorations, il est notamment chevalier de la Légion d'honneur et grand-croix de Medjidieh.

Mais, le 17 juillet 1896, Jules Guichard est emporté par une mort soudaine alors qu'il se trouve dans sa propriété de Forges.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules GUICHARD

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