État civil :
Né le 29 avril 1840
Décédé le 7 décembre 1907
Profession :
Médecin
Département :
Ain
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 janvier 1885
Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 7 décembre 1907 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

GOUJON (ETIENNE), membre du Sénat, né à Pont-de-Veyle (Ain) le 29 avril 1840, étudia la médecine, fut reçu docteur et prit la direction à Paris d'une maison de santé sise rue de Picpus et destinée à recevoir des aliénés. Chevalier de la Légion d'honneur, et possesseur par son mariage d'une fortune importante, M. Etienne Goujon fut nommé, en 1879, maire du 12e arrondissement de Paris. En 1883, son nom se trouva mêlé indirectement aux débats retentissants d'une grave affaire de séquestration, l'affaire Monasterio. Deux médecins, les docteurs Pinel et Rivière, étaient prévenus devant la 10e chambre correctionnelle d'avoir, au moyen de certificats dont la sincérité était contestée, obtenu du docteur Goujon, qui l'accorda sans difficulté, l'entrée de Mlle Fidelia de Monasterio à son établissement de la rue de Picpus, M. Goujon comparut comme témoin ; le président du tribunal lui reprocha de s'être contenté des certificats peu sérieux qui lui étaient présentés, et surtout d'avoir, par la suite, remis sa malade entre les mains de la personne qui l'avait fait interner, eu négligeant, malgré les avis officieux de la préfecture de police de l'emplir les formalités exigées par la loi et qui obligent le directeur d'un asile à demander à ceux qui reprennent un malade où ce malade doit habiter. Or Mlle de Monasterio avait, depuis lors, complètement disparu, et la séquestration s'était compliquée d'un enlèvement. M. Goujon entra dans la carrière politique le 25 janvier 1885 : élu, comme opportuniste, sénateur de l'Ain, par 564 voix sur 905 votants, il prit place à la gauche sénatoriale et s'associa à tous les votes de la majorité de la Chambre haute : pour l'expulsion des princes, pour la nouvelle loi militaire, etc., fut élu, le 10 janvier 1889, l'un des secrétaires du Sénat, et se prononça, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

GOUJON (ETIENNE), né le 29 avril 1840 à Pont-de-Veyle (Ain), mort le 7 décembre 1907 à Paris.

Sénateur de l'Ain de 1885 à 1907.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 216.)

Ses compatriotes l'envoyèrent de nouveau siéger au Luxembourg lors du renouvellement de janvier 1894, où il arriva au premier tour en tête de liste, avec 737 voix sur 891 votants. Son mandat fut encore une fois renouvelé en 1903, par 722 voix sur 883 votants.

Au Sénat, il fit partie des deux groupes de l'union républicaine et de la gauche républicaine. Il fut secrétaire de la Haute Assemblée pendant plusieurs sessions, de 1887 à 1890, et membre de plusieurs commissions spéciales ainsi que de la commission de l'armée.

Si Etienne Goujon prit rarement part aux discussions générales, il intervint quelquefois dans les débats concernant des points de caractère professionnel. Sur le plan politique, après avoir suivi longtemps une ligne modérée, il soutint le ministère Waldeck-Rousseau et le ministère Combes.

Il cessa en 1900 ses fonctions de maire du XILe arrondissement qu'il exerçait depuis 1879.

Membre de la Société médico-physiologique, Etienne Goujon collabora au Journal d'anatomie et de physiologie et fit paraître en tant que médecin divers travaux. Président de plusieurs organismes médicaux (comité supérieur du service de l'assistance publique et de l'hygiène au ministère de l'Intérieur, Etc..), il était commandeur de la Légion d'honneur depuis 1902.

Il mourut à son domicile en cours de mandat, le 7 décembre 1907, à l'âge de 67 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Etienne GOUJON

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