GASSIS Armand

1889-1940

GASSIS (ARMAND, GABRIEL, MARIE), né le 11 juillet 1839 à Châteaulin (Finistère), mort le 28 mai 1915 à Châteaulin.

Sénateur du Finistère de 1903 à 1912.

Armand Gassis naquit à Châteaulin le 11 juillet 1839. Il était le fils d'un entrepreneur de travaux publics. Entré à l'Ecole des Arts-et-Métiers d'Angers en 1855, il en sortit en 1856 pour travailler dans l'entreprise de son père, auquel il succéda en 1871. Actif et laborieux, il fit de sa maison une des plus importantes du département. Plus tard, il abandonna la profession d'entrepreneur pour adopter celle d'architecte, qu'il exerça jusqu'à sa mort.

Sa carrière publique commença le 18 mai 1884, date à laquelle il fut élu conseiller municipal de Châteaulin. Adjoint au maire dès 1885, nommé officier d'académie le 21 juin 1893. il devint maire de Châteaulin le 8 mai 1896, puis, le 6 août 1899, conseiller général du Finistère. Le 21 juin 1901, son mandat de conseiller général fut renouvelé. Mais le 23 février 1903 il fut révoqué de ses fonctions de maire pour avoir refusé de notifier à la soeur directrice d'une école maternelle l'arrêté préfectoral laïcisant cette école.

La même année, il se présenta à l'élection sénatoriale comme républicain progressiste. Il fut élu le 25 octobre, au premier tour, par 880 voix sur 1.253 votants, contre 364 voix au candidat républicain radical, le Dr Herland.

Au Sénat il siégea au groupe de l'alliance républicaine progressiste puis de la gauche républicaine. Il appartint à des commissions d'intérêt local et siégea à la commission chargée d'étudier les projets de loi de règlement budgétaire.

Il perdit son siège aux élections sénatoriales du 7 janvier 1912, n'ayant obtenu au deuxième tour que 631 voix sur 1.317 votants. Il n'exerça plus dès lors aucun mandat électif, car il ne s'était pas représenté aux élections cantonales de 1907.

Il mourut dans sa ville natale de Châteaulin le 28 mai 1915, dans sa soixante-seizième année, laissant à ses concitoyens le souvenir d'un administrateur ordonné, intègre et consciencieux et d'un homme charitable, ami de toutes les oeuvres sociales.

Il avait été président de la société d'agriculture de l'arrondissement de Châteaulin et présidait encore la société de secours mutuel de la ville, société dont il était l'un des fondateurs.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)