- État civil :
- Né le 23 janvier 1842
Décédé le 1er avril 1904 - Profession :
- Fonctionnaire
- Département :
- Hérault
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 19 avril 1891
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 1er avril 1904
avant 1889
GALTIER (JEAN-ANTOINE-AUGUSTE), député de 1883 à 1889, né au Caylar (Hérault) le 23 janvier 1842, débuta dans la vie publique, après le 4 septembre 1870, comme sous-préfet de Lodève ; mais il ne resta pas longtemps en fonctions, ayant pris le commandement d'un bataillon des mobilisés de l'Hérault. Il ne rentra dans l'administration qu'après les élections républicaines du 14 octobre 1877, et fut nommé sous-préfet d'Aix puis préfet de l'Aveyron. Il occupa ensuite la préfecture du Doubs, et fut décoré de la Légion d'honneur le 13 juillet 1881. Le décès de M. Arrazat ayant déterminé une vacance à la Chambre des députés pour l'arrondissement de Lodève, M. Galtier se présenta, le 25 novembre 1883, comme candidat républicain radical, pour lui succéder, et fut élu député par 7,070 voix (14,261 votants, 17,265 inscrits), contre 7,033 à M. Leroy-Beaulieu. Il prit place à la gauche radicale et vota généralement avec ce groupe. Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste radicale de l'Hérault, il fut réélu député, le 5e sur 7, par 51,346 voix (98,202 votants, 131,909 inscrits). M. Galtier vota pour la révision de la Constitution, suivit les inspirations de M. Clemenceau, contribua au renversement des ministères Freycinet, Rouvier, etc., et soutint le cabinet Floquet ; à la fin de la législature, il s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et vota contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
GALTIER (AUGUSTE, JEAN, ANTOINE), né le 23 janvier 1842 à Caylar (Hérault), mort le 1er avril 1904 à Draguignan (Var).
Député de l'Hérault de 1883 à 1889.
Sénateur de l'Hérault de 1891 à 1904.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 92.)
Réélu en 1885 en tant que candidat radical, par 51.346 voix sur 98.202 votants, il siège à l'extrême-gauche de l'Assemblée. Son attitude est celle que l'on peut attendre : il est anti-révisionniste, anti-boulangiste ; ses votes le démontrent, à défaut de ses paroles, car il ne semble pas qu'il soit jamais monté à la tribune.
La réforme électorale qui avait remplacé le scrutin de liste par le scrutin d'arrondissement avait, du même coup, réduit de 7 à 6 le nombre des députés de l'Hérault : aux élections de 1889, Auguste Galtier ne se représenta pas. Cependant, en avril 1891, un siège sénatorial étant rendu vacant par suite du décès de son titulaire, il tenta sa chance et fut élu au premier tour par 393 voix sur 805 votants (774 exprimés).
11 apparaît qu'au Sénat, mieux qu'à la Chambre, Auguste Galtier put donner sa mesure qui était celle d'un défenseur infatigable des intérêts des viticulteurs, et avant toute chose, des viticulteurs de l'Hérault. Son adhésion aux principes républicains étant chose établie - il siège sur les bancs de la gauche démocratique - il se montre passablement indifférent aux problèmes politiques majeurs. En revanche, il siège assidûment dans les commissions des pétitions et même n'hésite pas, en certaines occasions, à se faire non seulement le défenseur et l'avocat des viticulteurs de l'Hérault, mais aussi leur procureur contre les représentants d'autres régions viticoles.
La première occasion se rencontra en 1891, lors de la discussion du projet de loi fixant le tarif général des douanes. On sait que dans toute l'Europe le libre-échangisme cédait rapidement du terrain devant le protectionnisme, une sorte d' « escalade » des tarifs douaniers s'instituant entre les divers pays. C'est à cette époque que Méline entoura l'agriculture française d'un véritable cordon sanitaire, l'un des héritages les plus durables de la IIIe République puisqu'il devait subsister quelque soixante ans. Pour Auguste Galtier, les droits proposés n'étaient pas encore suffisants. Il fallait garder l'oeil fixé sur la concurrence espagnole qui ne cessait de devenir plus dangereuse.
En 1892, vient en discussion un projet de loi réformant les boissons hygiéniques. Là-dessus, belle querelle à propos du « vinage », autrement dit de l'addition d'alcool au vin ou au moût : elle oppose Auguste Galtier qui en est l'adversaire farouche à l'un de ses collègues de l'Hérault ; Auguste Galtier obtient gain de cause et le vinage est interdit. II a moins de succès en 1896 lors de la discussion du projet de loi réformant l'impôt des boissons : il soutient un amendement s'opposant à l'aggravation du droit de circulation sur le vin. Il exalte éloquemment « le vin à bon marché, le vin généreux qui est la boisson de l'ouvrier et du peuple et qui leur donne la force et la santé ». Il n'est pas suivi, pas plus que lorsqu'il propose, en deuxième délibération, un dégrèvement fiscal en faveur des vins doux. Dès lors il se renferme dans le silence et n'agit plus qu'en coulisse. En janvier 1897, il est réélu au deuxième tour par 476 voix sur 847 votants. Il meurt en cours de mandat, le 1er avril 1904, à l'âge de 62 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean GALTIER
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