État civil :
Né le 1er septembre 1830
Profession :
Avocat
Département :
Cher
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 24 janvier 1885

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

FOURNIER (ANTOINE-HENRY), représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, né à Bourges (Cher) le 1er septembre 1830, fils d'un juge de paix de cette ville, fit ses études classiques au lycée de Bourges, puis se rendit à Paris pour y suivre les cours de l'Ecole de Droit et de l'Ecole des Chartes. Il revint ensuite se fixer à Bourges, s'inscrivit au barreau, devint, sous l'Empire, conseiller municipal de la petite commune de Fussy (Cher), puis conseiller municipal de Bourges, fut un des fondateurs et rédacteurs principaux de la Revue du Berry, et fit partie de la Société historique du Cher. Elu, en 1869, contre un adversaire légitimiste, conseiller général du Cher pour le canton de Levet, où il était propriétaire, M. Henry Fournier fut, lors du procès de Tours, désigné par le sort comme un des membres de la Haute Cour de justice en qualité de conseiller général. Attaché au parti orléaniste, il se trouva, après le 4 septembre, désigné par les conservateurs du Cher comme un de leurs candidats à l'Assemblée nationale, et fut élu, le 8 février 1871, le 5e sur 7, par 50,447 voix (76,432 votants, 95,825 inscrits). Il prit place au centre droit, vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la dissolution, pour la démission de Thiers au 24 mai, pour le septennat, pour la loi des maires, pour le ministère de Broglie, contre les amendements Wallon et Pascal Duprat et contre l'ensemble des lois constitutionnelles. Signataire de l'adresse des représentants de la droite au pape en l'honneur du Syllabus, M Henry Fournier fut un des agents les plus dévoués du comte de Paris. Il fit partie de plusieurs commissions importantes, notamment de la commission des Trente, fut rapporteur de la loi Tréveneuc sur les conseils généraux, déposa avec M. Eugène Tallon un projet de loi sur les caisses d'épargne postales, et prit part à un certain nombre de discussions. Vers la fin de la législature, il s'occupa tout spécialement des questions d'instruction publique et se mêla, tant dans la commission compétente qu'à la tribune de l'Assemblée, aux débats relatifs à la loi sur l'enseignement supérieur. Elu, le 30 janvier 1876, sénateur du Cher, par 193 voix sur 352 votants, il siégea à la droite de la Chambre haute, prêta son concours au gouvernement du Seize-Mai, vota (juin 1877) pour la dissolution de la Chambre des députés, combattit ensuite le ministère Dufaure et se déclara l'adversaire de la nouvelle loi sur la collation des grades présentée par M. Waddington, ministre de l'Instruction publique. Il vota contre les diverses lois d'enseignement élaborées par M. J. Ferry, contre l'article 7, contre l'application des lois aux congrégations non autorisées, contre les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, adressa aux ministres diverses questions et interpellations, par exemple à propos de l'auditorat au conseil d'Etat, se prononça encore contre la réforme du personnel judiciaire, contre la loi du divorce, etc., et se représenta comme candidat monarchiste aux élections sénatoriales du 6 janvier 1885: il n'obtint que 245 voix sur 717 votants et ne fut pas réélu sénateur. Il cessa, vers la même époque, d'appartenir au conseil général du Cher. Depuis lors, M. Henry Fournier a vécu retiré dans sa propriété de Jarien (Cher).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri FOURNIER

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