- État civil :
- Né le 1er mars 1826
Décédé le 10 janvier 1891 - Profession :
- Ecrivain
- Département :
- Seine-et-Marne
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu du 30 janvier 1876 au 7 janvier 1882
Réélu du 8 janvier 1882 au 3 janvier 1891 ( Fin de mandat )
Réélu le 4 janvier 1891
Fin de mandat le 10 janvier 1891 ( Décédé )
avant 1889
FOUCHER DE CAREIL (LOUIS-ALEXANDRE, COMTE), membre du Sénat, né à Paris le 1er mars 1826, petit-fils du général comte Louis-François Foucher de Careil (1762-1835), entreprit divers voyages d'études, puis s'occupa de travaux littéraires et philosophiques. Il se fit de bonne heure une certaine réputation par l'édition nouvelle qu'il publia des Oeuvres de Leibniz ; il en avait puisé les éléments à des sources nouvelles, découvertes dans les bibliothèques de l'Allemagne. I1 donna encore : Réfutation inédite de Spinosa par Leibniz (1854), Lettres et opuscules inédits de Leibniz (1854); lettres de Leibniz, Bossuet, Pellisson (1859); Mémoire sur le projet d'expédition en Eqypte présenté par Leibniz à Louis XIV; Leibniz, la Philosophie juive et la cabale (1861); Descartes et la princesse palatine (1862); Hegel et Shopenhauer (1862); Goethe et son oeuvre (1865), etc. M. Foucher de Careil écrivait aussi des brochures de circonstance : La liberté des haras et la crise chevaline en 1864; le Luxembourg à la Belgique, avec pièces justificatives (1867), des Discours sur la décentralisation, etc. Chevalier de la Légion d'honneur en 1859, il se présenta, en 1861, comme candidat au conseil général du Calvados pour le canton de Dozulé, où il possède de grandes propriétés. L'appui du gouvernement impérial, dont il s'était réclamé en rappelant « qu'il était le seul candidat décoré de la main de l'empereur », ne lui avait pas fait défaut; pourtant il prit, une fois élu, une attitude d'opposition qui lui attira quelques démêlés avec les autorités. Il fit, par exemple, à Paris, des conférences qui furent interdites par le gouvernement. Après deux tentatives infructueuses comme candidat au Corps législatif, en 1863, puis en 1869, dans la 1re circonscription du Calvados, contre M. de Germiny, candidat officiel, M. Foucher de Careil partit pour les Etats-Unis. De retour en France au moment de la guerre, il fut directeur-général des ambulances des légions mobilisées de la Bretagne. Ensuite, le gouvernement de Thiers le nomma préfet des Côtes-du-Nord (23 mars 1871), puis préfet de Seine-et-Marne (8 mai 1872), et le promut au grade d'officier de la Légion d'honneur (7 septembre 1871). Rallié à la République conservatrice, M. Foucher de Careil fut révoqué de ses fonctions de préfet au 24 mai 1873. Il sollicita de nouveau les suffrages des électeurs, et il échoua dans les Côtes-du-Nord (février 1875), comme républicain modéré, contre M. de Kerjégu, légitimiste, lors de l'élection partielle qui eut lieu pour remplacer à l'Assemblée nationale M. Flaud, décédé. Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, M. Foucher de Careil posa avec plus de succès sa candidature dans le département de Seine-et-Marne. « La République existe, disait-il dans sa circulaire ; elle est la loi et le fait ; l'affermir, l'enraciner, la soustraire aux entreprises des factions sera le but de mes efforts. » Il fut élu sénateur par 369 voix sur 606 votants, alla siéger au centre gauche de la Chambre haute, et prit la parole pour soutenir une proposition qu'il avait faite et qui tendait à augmenter de 1000 hectares la réserve placée en dehors de tout aménagement, dans la forêt de Fontainebleau. Il défendit aussi à la tribune le système de M. Waddington, ministre de l'instruction publique, relativement à la collation des grades. Il se prononça, avec la minorité du Sénat, le 22 juin 1877, contre la demande de dissolution de la Chambre des députés, formulée par le gouvernement du Seize-Mai, combattit le cabinet de Broglie, et, au cours de la campagne électorale qui précéda le renouvellement de la Chambre, fut poursuivi pour avoir assisté à une réunion électorale dans un arrondissement qui n'était pas le sien. Il prêta son appui au cabinet Dufaure, puis aux projets de loi sur l'enseignement présentés par M. J. Ferry, parla et vota pour l'article 7, défendit la politique opportuniste, et fut réélu sénateur de Seine-et-Marne, le 8 janvier 1882, par 511 voix sur 598 votants, Le 4 août 1883, M. Foucher de Careil fut nommé ambassadeur de France en Autriche-Hongrie. Il ne cessa de voter, durant les apparitions qu'il fit au Sénat, avec la majorité de gauche ; mais il donna sa démission d'ambassadeur après le vote, par le Sénat, de la loi sur l'expulsion des princes (juin 1886). A la Chambre haute, il a appuyé à la tribune la surtaxe sur les céréales (mars 1887), a combattu (juin suivant) la loi sucrière relevant les taux officiels de rendement des betteraves prises en charge, et pris une part importante à la discussion de l'organisation du crédit agricole (février 1888), insistant sur la commercialisation des billets à ordre signés par l'agriculteur, et sur la compétence des tribunaux de commerce, tout en soustrayant la cultivateur au régime de la faillite ; il s'est prononcé en dernier lieu : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Membre de la Société nationale d'agriculture et de la Société d'économie politique, M. Foucher de Careil est décoré des ordres des Saints-Maurice-et-Lazare, de l'Etoile polaire de Suède, grand-croix de Saint-Etienne de Hongrie, etc. Outre les ouvrages déjà cités, on a de lui : Dante (1864) ; Les habitations ouvrières (1868) ; Aux viticulteurs (1870), etc.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
FOUCHER DE CAREIL (LOUIS, ALEXANDRE, comte), né le 1er mars 1826 à Paris, mort le 10 janvier 1891 à Paris.
Sénateur de Seine-et-Marne de 1876 à 1891.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 37.)
Jusqu'à sa mort, M. Foucher de Careil prit une part importante aux travaux du Sénat. En 1890, il fut président de la commission générale des douanes et président de la commission chargée d'étudier le projet de loi sur les sociétés coopératives de production et de consommation. Il participa activement aux délibérations de la commission des travaux du port du Havre et intervint plusieurs fois en séance publique, notamment sur les questions de police rurale et administrative et sur le régime du maïs et du riz, ainsi qu'à propos des accidents du travail.
Il mourut à l'âge de 65 ans, le 10 janvier 1891, quelques jours seulement après sa réélection, le 4 janvier 1891, au premier tour, par 568 voix sur 925 votants. Il était commandeur de la Légion d'honneur.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis FOUCHER de CAREIL
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