FERAL Louis

avant 1889

FERAL (LOUIS), sénateur de 1886 à 1889, né à Toulon (Var) le 13 décembre 1830, mort à Paris le 6 octobre 1889, fils d'un avocat remarquable de Toulouse, était lui-même avocat, et conseiller général de la Haute-Garonne, lorsqu'il fut élu sénateur par ce département, le 29 août 1886, avec 515 voix sur 912 votants, en remplacement de M. Laurent Pichat, sénateur inamovible, décédé, dont le siège avait été attribué par le sort à la Haute-Garonne. Il y eut deux tours de scrutin. Au premier tour les voix se partagèrent ainsi : MM. Lartet, conservateur, 381 voix; Féral, républicain, 252; Caze, républicain, 205; Montané, républicain, 137; Boulanger, 27. Le scrutin de ballottage donna les résultats suivants : MM. Féral, républicain, élu par 515 voix; Lartet, conservateur, 396; Caze, républicain, 82; Montané, républicain, 7. M. Féral siégea à gauche et vota avec la fraction la plus modérée du parti républicain dans la Chambre haute. Membre du conseil des haras, il s'occupa des questions agricoles et chevalines, et, en politique, soutint le système opportuniste. Réélu sénateur, le 5 janvier 1888, par 585 voix sur 702 votants, il se prononça pour l'adoption de la nouvelle loi militaire, et en dernier lieu, vota pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)