- État civil :
- Né le 22 juin 1852
Décédé le 13 février 1935 - Profession :
- Architecte
- Département :
- Aisne
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 11 septembre 1904
Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 13 janvier 1930 ( Ne se représente pas )
1889-1940
ERMANT (GEORGES), né le 22 juin 1852 à Laon (Aisne), mort le 13 février 1935 à Laon.
Député de l'Aisne de 1897 à 1904
Sénateur de l'Aisne de 1904 à 1930.
Georges Ermant, issu d'une vieille famille laonnaise fit ses études au collège de sa ville natale, puis passa avec succès ses examens d'architecte. A Laon, ainsi que dans toute la région, ses créations le firent bientôt estimer comme un architecte remarquable.
Très apprécié de ses concitoyens, il commence sa carrière politique en conduisant au succès la liste qu'il patronne aux élections municipales. Il est aussitôt élu maire de Laon.
Deux ans plus tard, le 21 octobre 1894, il devient conseiller général.
C'est le 21 février 1897, à l'occasion de la vacance du siège de M. Cuissard, décédé, qu'il est élu député de l'Aisne, au second tour de scrutin, par 8.884 voix sur 17.293 votants, contre 8.244 à Bellard, radical socialiste, rédacteur en chef de La Tribune de l'Aisne. Il se présentait comme modéré et s'inscrivit comme républicain à la Chambre des députés.
Les élections de 1898 lui conservent son siège, le 22 mai, au second tour de scrutin, où il obtenait 9.362 voix sur 18.517 votants, contre 9.002 à Bellard. Il appartient aux commissions suivantes : enseignement, décentralisation, hygiène publique et présente des rapports sur des mesures financières d'intérêt local et sur le recrutement des ingénieurs des Ponts-et-Chaussées.
Le sénateur de l'Aisne, Macherez, étant décédé en 1904, il se présente à l'élection partielle du 11 septembre contre un autre député, Magniaudé, dont il triomphe par 823 voix contre 427 sur 1.337 votants, au premier tour de scrutin. Il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique, dont il deviendra quelques années plus tard vice-président.
La première année de son mandat est consacrée au travail de commissions.
Il retrouva son siège au renouvellement du 7 janvier 1912 où il recueillit, au premier tour de scrutin, 749 voix sur 1.326 votants, mais son activité est bientôt interrompue par la guerre.
Il choisit en effet de rester à Laon pendant l'occupation allemande pour y mieux défendre ses concitoyens et leur assurer un minimum de ravitaillement. Sa forte position locale le désignait comme la victime naturelle de l'occupant qui, effectivement, l'enleva comme otage à la veille de l'évacuation de Laon, en 1918, Il fut délivré lors de la prise de Vervins, le 8 novembre suivant.
Il se rend aussitôt à Paris où, le 21 novembre, le Sénat l'acclame debout à son entrée dans l'hémicycle avec Dron, député du Nord, également arrêté. Ses interventions reprennent, nombreuses, sur de multiples sujets : prorogation des locations, douzièmes provisoires, traitement du personnel préfectoral, nouvelles ressources fiscales, coopératives de reconstruction ; budget de 1920, énergie électrique dans les régions libérées, expropriation pour cause d'utilité publique, abattoirs. Enfin, administrateur local chevronné, il parle dans la discussion de l'interpellation sur la politique financière et fiscale du gouvernement à l'égard des communes et des départements.
Sur le plan local, en effet, il vient d'être réélu en 1919 au Conseil général de l'Aisne, dont son prestige lui acquiert la présidence. Par contre, il ne se présente pas aux élections municipales et quitte la mairie de Laon qu'il avait administrée pendant vingt-sept années.
Il conserve son siège de sénateur au premier tour des élections du 9 janvier 1921, par 752 voix sur 1.312 votants. Les années 1921-1922 connaissent ses dernières interventions en séance publique sur les projets budgétaires. Il se consacrera jusqu'à la fin de sa carrière de sénateur aux travaux des commissions des pétitions, des douanes et conventions commerciales, de l'organisation départementale et communale.
Comme en 1925, il avait abandonné son siège au conseil général, il décide, en 1929, de ne pas demander le renouvellement de son dernier mandat public et de se retirer de la vie politique à laquelle il avait participé pendant trente-sept ans.
C'est à Laon qu'il mourut six ans plus tard, le 13 février 1935, âgé de 83 ans.
Il était officier de l'Instruction publique et chevalier de la Légion d'honneur.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges ERMANT
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