- État civil :
- Né le 15 octobre 1878
Décédé le 9 septembre 1944 - Profession :
- Industriel
- Département :
- Algérie (Alger)
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 9 janvier 1939 ( Non réélu )
1889-1940
DUROUX (JACQUES, LOUIS, EDOUARD), né à Maison-Carrée (Alger) le 15 octobre 1878, mort à Alger le 9 septembre 1944.
Sénateur d'Alger de 1921 à 1938.
Fils d'un ancien soldat de l'armée d'Afrique, installé en Algérie, Jacques Duroux peut se prévaloir d'origines très modestes. Il fit ses études de droit à Alger, puis à Paris, et obtint le diplôme de licencié. Tout d'abord industriel dans la miroiterie, il acheta, par la suite, de grands domaines agricoles et devint membre de la Chambre de commerce et conseiller municipal de Maison-Carrée en 1912. Mobilisé de 1914 à 1918, il fut élu, le 14 décembre 1919, au Conseil général d'Alger, qu'il présida de 1926 a 1937.
Il fut nommé délégué financier le 18 avril 1920.
Il se présenta aux élections sénatoriales du 9 janvier 1921 à Alger, et fut élu par 286 voix sur 366 votants. Il siégea à la gauche radicale et radicale-socialiste.
Pendant les dix-huit années qu'il passa au Sénat, Jacques Duroux fit preuve d'une grande activité, le plus souvent axée sur les questions économiques intéressant l'Algérie.
Membre d'emblée de la Commission de la marine, il appartint aussi à celle de l'Algérie, dont il devint le vice-président, et à celle du commerce, de l'industrie, du travail et des postes dont il fut le vice-président, puis le président à dater du 20 juin 1935.
Ce fut souvent en tant que membre de ces Commissions qu'il intervint dans la discussion de nombreux projets ou propositions de lois. En 1922, la loi sur les loyers et le budget des dépenses recouvrables retiennent son attention ; en 1923 il prit part à la discussion du projet de loi modifiant le régime douanier des produits marocains et du projet relatif à la taxe sur le chiffre d'affaires ; en 1924, il s'intéressa particulièrement aux propositions de loi concernant l'élection des députés ou des incompatibilités du mandat législatif ; en 1925 il se fit entendre dans la discussion du projet de loi ouvrant des crédits provisoires ; dès 1926, il déposa un avis de la Commission du commerce, de l'industrie, du travail et des postes sur le projet de loi sur les assurances sociales et intervint, l'année suivante, comme rapporteur de la même Commission dans la discussion générale de cet important projet de loi, déjà adopté par la Chambre ; la même année et en 1928, il établit deux rapports, toujours au nom de la Commission du Commerce, sur un projet de loi, adopté par la Chambre, tendant à régler la situation des vendeurs de marchandises en cas de faillite ou de liquidation judiciaire de l'acheteur.
Lors des élections sénatoriales du 20 octobre 1929 il fut brillamment réélu avec 360 voix sur 380 votants et 371 suffrages exprimés. En 1930, il prit part, en ce qui concerne l'agriculture, à la discussion du projet de budget de l'exercice ; en 1931, ainsi d'ailleurs qu'en 1933, il participa activement à la discussion d'un projet de loi sur la viticulture et le commerce des vins, qu'il vota ; au cours de cette dernière année, il se fit aussi entendre dans la discussion de la proposition de loi relative au statut des eaux souterraines en Algérie ; l'importante question du blé et des céréales retint longuement son attention, puisqu'en 1932, il déposa, à propos de la loi de finances, un amendement sur le blé en Algérie et qu'en 1933, il intervint dans la discussion de l'interpellation de M. Viollette sur le prix des céréales de la prochaine récolte et dans celle de divers projets de loi portant organisation du marché du blé, à propos desquels il déposa des amendements ; discussions qui se prolongèrent d'ailleurs au cours de l'année 1934 et auxquelles, bien entendu, il participe.
Il sembla qu'à partir de 1935, son activité, dans la Haute Assemblée, se soit davantage orientée vers les affaires sociales. S'il intervint, cette année-là, à propos du statut professionnel des journalistes, de mesures modifiant le Code du commerce et la loi sur les sociétés par actions, de l'exercice de la médecine et de l'art dentaire, et enfin des Français musulmans d'Algérie, dès 1936, les magasins à prix unique, à propos desquels il parla en tant que président de la Commission du commerce, les conventions collectives du travail, la semaine de quarante heures et les conflits collectifs du travail furent l'objet de ses interventions ; il en fut de même en 1937 pour la réglementation des boulangeries, la protection des salons de coiffure, la modification de la semaine de quarante heures et, en 1938, la situation des concierges ; mais il ne négligea pas pour autant les questions d'aspect plus économique ou commercial, puisqu'en 1937 toujours, il s'intéressa au règlement du prix de vente des fonds de commerce et au statut viticole et, en 1938, aux procédures de conciliation et d'arbitrage.
Le renouvellement sénatorial du 23 octobre 1938 ne lui fut pas favorable : ce fut en effet avec une seule voix de majorité, par 202 votes sur 401 suffrages exprimés, que M. Mallarmé l'emporta ; il n'avait lui-même obtenu que 190 voix ; l'élection fut contestée, mais devint cependant définitive le 8 juin 1939.
M. Duroux qui possédait une solide fortune, abandonna alors la vie politique : il venait de jouer, durant l'entre deux guerres un rôle prépondérant dans le département d'Alger et y était considéré comme le leader incontesté de la gauche traditionnelle. Il était propriétaire de L'Echo d'Alger auquel il se consacra désormais.
Il mourut à Alger le 9 septembre 1944, à l'âge de 66 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
DUROUX (Jacques)
Né le 15 octobre 1878 à Alger
Décédé le 9 septembre 1944 à Alger
Sénateur d'Alger de 1921 à 1938
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1594 et 1595)
Après son échec aux sénatoriales du 23 octobre 1938, Jacques Duroux se retire de la vie politique, et se consacre à la gestion de l'Echo d'Alger, dont il est propriétaire.
Il meurt en 1944 à Alger.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques DUROUX
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