État civil :
Né le 31 juillet 1848
Décédé le 2 avril 1939
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Ardèche
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 9 janvier 1939 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DUCLAUX-MONTEIL (JULES), né le 31 juillet 1848 à Vernaison (Rhône), mort le 2 avril 1939 à Paris.

Député de l'Ardèche de 1902 à 1930. Sénateur de l'Ardèche de 1930 à 1938.

M. Duclaux-Monteil appartenait à une famille ardéchoise : son père fut longtemps maire et conseiller général des vans. Il fit ses études classiques à Lyon. En 1870, il servit comme lieutenant-adjudant-major dans les Mobiles de l'Ardèche. Il était propriétaire.

Catholique et conservateur, il devint à son tour en mai 1888 maire des Vans et conseiller général de ce canton en 1889. Invalidé en mars 1890 et remplacé par M. Odilon Barrot, il fut réélu en juillet 1901. Invalidé en janvier 1902, il retrouva son siège le 28 février suivant. Il demeura conseiller général des Vans de décembre 1919 au 19 mai 1930, date à laquelle il démissionna. Il présida le Conseil général de l'Ardèche du 24 octobre 1928 au jour de sa démission. Adversaire malheureux d'Odilon Barrot aux élections générales législatives des 20 août et 3 septembre 1893 et des 8 et 22 mai 1898, il triompha de son concurrent le 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 12.228 voix contre 11.900 voix à M. Odilon Barrot, sur 24.374 votants.

Il s'inscrivit au groupe des progressistes et fit partie au Palais-Bourbon des Commissions de la comptabilité, des comptes définitifs et de la Commission du suffrage universel. Il vota en 1902 pour l'application de la loi Millerand-Colliard instituant une législation protectrice des adultes. Lors du premier vote politique émis par la nouvelle chambre de 1902, il vota contre l'affichage- du programme d'action du ministère Combes qui définissait l'esprit dans lequel devait être faite l'application de la loi sur les associations et contre les décrets qui ordonnaient la fermeture des écoles congréganistes soumises à la loi de 1901. Des grèves ayant éclaté en France au cours de l'année 1902, il vota contre le principe de l'arbitrage qui avait été posé dans un ordre du jour signé notamment par Jaurès. Il vota en 1905 contre la politique générale de Combes et Rouvier et contre l'augmentation des bourses à accorder aux élèves des écoles nationales professionnelles. Le 12 juillet 1905, il vota contre l'institution d'un impôt sur le revenu.

Il s'intéressa particulièrement aux problèmes agricoles et demanda en particulier l'institution d'un système de secours en faveur des agriculteurs victimes de calamités atmosphériques.

Il fut réélu le 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 13.114 voix contre 11.063 à M. Vincent sur 24.634 votants et 30.239 inscrits et le 8 mai 1910, au deuxième tour, par 12.016 voix contre 11.162 à M. Vincent sur 23.543 votants et 29.468 inscrits.

Les problèmes sociaux retinrent aussi son attention, non pas seulement en faveur des agriculteurs, mais encore du monde ouvrier tout entier. C'est ainsi qu'il s'intéressa au mode de distribution des indemnités d'assistance aux vieillards, infirmes et incurables (1909), au problème des retraites ouvrières et paysannes (1913) et aux retraites des ouvriers mineurs (1914).

Il fut réélu le 26 avril 1914, au premier tour, par 11.140 voix contre 9.834 à M. Thomas sur 22.002 votants ; le 16 novembre 1919 par 32.426 voix à la liste d'Union républicaine sur 71.302 votants ; le 11 mai 1924 sur la liste d'Union républicaine par 36.235 voix sur 78.588 votants ; le 22 avril 1928 (retour au scrutin uninominal) par 8.835 voix contre M. Froment (S.F.I.O.) sur 15.137 votants.

Il fit partie, pour ces dernières législatures, des Commissions des comptes définitifs et du suffrage universel. Il s'inscrivit au groupe de la fédération républicaine et ensuite au groupe de l'entente républicaine et démocratique.

Au cours de ces mandats, il déposa plusieurs propositions de loi tendant à accorder des secours et des indemnités aux cultivateurs victimes de calamités agricoles (1914, 1922). En 1917, il déposa une proposition de résolution tendant à modifier la procédure exceptionnelle des projets de loi urgents intéressant la défense nationale.

Il fut l'auteur d'une proposition de loi ayant pour objet d'assurer l'impression et la distribution gratuites par l'administration des bulletins de vote et des circulaires électorales aux élections législatives (1919). Il s'intéressa aux problèmes financiers et présenta un article additionnel, concernant les droits de timbre pour les registres de l'état civil, au projet de loi relatif à la création de nouvelles ressources fiscales (1920).

Il fut élu questeur de la Chambre des députés en 1920. Connaissant les services éminents rendus par les administrateurs des communes, il déposa une proposition de loi tendant à accorder au Ministère de l'Intérieur un contingent annuel de croix de Commandeur, d'Officier et de Chevalier de la Légion d'honneur destinées à récompenser les services rendus par les administrateurs des communes, ayant exercé leurs fonctions pendant au moins vingt ans (1922).

Il fut réélu questeur de la Chambre des députés en 1924.

M. Duclaux-Monteil demeura député de la circonscription de Largentière jusqu'au 10 février 1930, date à laquelle il se démit de son mandat. Il venait d'être élu sénateur de l'Ardèche le 20 octobre 1929, au troisième tour de scrutin, par 384 voix sur 779 votants et 782 inscrits.

Au Sénat, il s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine et fit partie de la Commission de l'administration générale départementale et communale.

Il signa le contreprojet de M. Damecour sur les bouilleurs de cru (1932).

M. Duclaux-Monteil ne se représenta pas aux élections sénatoriales du 23 octobre 1938. Il mourut à Paris le 2 avril 1939, à l'âge de 91 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules DUCLAUX-MONTEIL

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