- État civil :
- Né le 24 décembre 1878
Décédé le 6 février 1951 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Aisne
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 14 janvier 1930
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945
1889-1940
DESJARDINS (CHARLES, PIERRE), né le 24 décembre 1878 à Lille (Nord), mort le 6 février 1951 à Paris (16e).
Député de l'Aisne de 1919 à 1928 et de 1945 à 1951. Sénateur de l'Aisne de 1929 à 1945.
Né le 24 décembre 1878, à Lille, de Jules Desjardins, ancien député et ancien magistrat, condamné pendant la guerre à deux ans de travaux forcés par les Allemands, et de Madame Warenghien de Flory, Charles Desjardins appartenait à l'une des plus anciennes familles du Vermandois, magistrats et avocats. Il fit ses études à l'Université de Paris, devint docteur en droit, s'inscrivit au barreau de Paris puis, en 1914, au barreau de Saint-Quentin, dont il démissionna en 1928. En 1902, il avait épousé Mlle Odent, fille d'un ancien colonel de cavalerie, qui lui donna deux filles et un garçon.
Battu aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, Charles Desjardins fut cruellement éprouvé par la guerre : déporté à Aix-la-Chapelle, Eberfeld et Dusseldorf, il fut élu pour la première fois maire de Remaucourt en 1919, puis député de l'Aisne le 16 novembre de la même année sur la liste d'Union républicaine, avec 28.287 voix sur 82.695 suffrages exprimés, et validé le 17 décembre 1919. Il promettait de travailler à faire renaître la vie là où l'ennemi avait fait le désert et de défendre la formule : « Tout pour tous » en considérant que la paix sociale est la condition première de la paix universelle. Il fut réélu en tête de liste d'union nationale le 11 mai 1924, avec 39.594 voix sur 114.446 suffrages exprimés.
Dès 1919, Charles Desjardins s'inscrivit au groupe de l'entente républicaine démocratique et appartint à la Commission des comptes définitifs, puis, de 1920 à 1924, à la Commission des régions libérées, à la Commission des douanes et à la Commission des finances; à partir de 1928 il appartint à la Commission des finances et à la Commission du suffrage universel. Il eut une grande activité au sein de ces diverses Commissions et il déposa de nombreuses propositions de loi concernant notamment : les commissions cantonales des dommages de guerre (1920), les sociétés par actions des régions libérées ou dévastées (1920), la réparation des dommages par faits de guerre tenant à la suppression des offices notariaux (1021); les sociétés coopératives de reconstruction (1921), les testaments faits dans les régions envahies (1921), les réparations aux victimes civiles de la guerre (1923), la valeur à attribuer aux obligations décennales remises en paiement des dommages de guerre (1924), les demandes additionnelles d'indemnités de dommages de guerre (1924), l'achèvement de la reconstitution des régions libérées (1924), la délivrance aux sociétés coopératives de reconstruction d'obligations de la défense nationale en paiement de dommages de guerre (1925).
De 1919 à 1924, Charles Desjardins présenta de nombreux rapports au nom de la Commission des régions libérées, notamment sur les projets de loi visant la réparation des dommages causés par faits de guerre (1920), les juridictions des dommages de guerre (1921), le paiement des dommages de guerre (1922), le mode de perception des impôts dans les régions libérées (1922). En 1924, il se prononça fermement pour la politiqué de Raymond Poincaré c'était son idée directrice, mais il n'abandonna pas son plan pour la restauration des régions dévastées, dont l'achèvement avait été prévu en trois ans, à son initiative, dans la loi de finances du 28 décembre 1923. Il développa diverses interpellations, en particulier sur l'inexcusable indifférence du Ministère de la Guerre à l'égard des parents dont les fils avaient été tués ou blessés au cours des événements de Syrie (1925) et sur les menées communistes (1927).
Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928. Charles Desjardins fut battu par M. Deguisé, au second tour de scrutin, par 8.612 voix contre 8.060 à lui-même. Il se présenta aux élections sénatoriales du 20 octobre 1929 sur la liste d'Union républicaine et fut élu sénateur de l'Aisne au premier tour de scrutin avec 700 voix sur 1.339 suffrages exprimés. Son admission fut prononcée le 15 janvier 1930. Il fut réélu le 28 octobre 1938, au premier tour, avec 738 voix sur 1.361 suffrages exprimés. Charles Desjardins fut membre de la Commission des affaires étrangères et de la Commission de législation civile et criminelle. Il déposa de nombreux rapports au nom de cette dernière Commission, notamment sur le projet de loi portant approbation de la Convention entre la France et la Belgique relative à la femme mariée (1930) et sur le projet de loi portant indemnisation des victimes civiles de la guerre ou de leurs ayants droit, possédant la nationalité française ou la nationalité belge (1932). Il intervint essentiellement sur les divers articles du projet de loi portant évaluation des propriétés foncières, sur la Convention entre la France et la Belgique au sujet de là réparation des dommages de guerre des sinistrés devenus Français ou Belges en vertu dû traité de Versailles (1934), sur la Convention entre les mêmes pays relative à la protection et à l'assistance judiciaire (1935). Il interpella le Ministre des Finances qui, selon ses termes, après avoir proclamé la faillite de l'Etat, avait dans 112 décrets-lois, porté les atteintes les plus graves aux principes fondamentaux du Code et aux droits sacrés de la propriété, frappant tous les petits et les moyens, laissant indemnes les puissances d'argent (1936). Charles Desjardins intervint sur le projet de loi approuvant le pacte franco-soviétique (1936), sur le projet de loi instituant la semaine de quarante heures (1936). Il demanda à interpeller le Ministre des Affaires étrangères sur les fautes ayant causé les événements de Tunisie (1937) et le Gouvernement sur le bilan de la politique financière du Ministère Blum-Auriol et le contrôle de l'emploi des fonds provenant de l'emprunt dit de défense nationale (1937). Il intervint également sur le projet de loi tendant à accorder au Gouvernement les pouvoirs exceptionnels pour le redressement financier (1938), sur le projet de loi ayant pour objet la célébration du tricentenaire de la naissance de Racine (1939) et sur le projet de loi tendant à simplifier pendant les hostilités le vote du budget (1939).
Le 10 juillet 1940, à Vichy, Charles Desjardins vota les pleins pouvoirs au Gouvernement du maréchal Pétain.
Charles Desjardins retrouva son siège de député de l'Aisne aux élections du 21 octobre 1945 : il fut élu à la première Assemblée Nationale constituante, sur une liste d'union nationale, par 35.998 suffrages, sur 218.883 votants. Le 13 juin 1946, il fut réélu à la deuxième Assemblée Nationale constituante, sur une liste du parti républicain de la liberté, par 28.396 voix sur 225.738 votants ; le 10 novembre 1946, lors des élections législatives, il fut élu à l'Assemblée Nationale sur une liste du rassemblement gaulliste, par 28.337 suffrages sur 44.718 votants. Membre de la Commission de la justice et de législation générale de la première Assemblée Nationale constituante, il fut aussi nommé juré de la Haute Cour de justice.
Charles Desjardins déposa des propositions de résolution sur les emplois réservés par priorité aux anciens combattants (1945), sur l'organisation de la sécurité sociale (1945), des propositions de loi sur la révision des décisions de justice prononcées pendant l'occupation allemande à l'encontre de justiciables éloignés dû lieu de juridiction par faits de guerre ou de résistance (1945), sur l'attribution des médailles aux prisonniers civils et aux déportés (1946). Il intervint sur les projets de budget, sur le projet de loi relatif au statut du fermage (1946) et sur le projet de loi relatif à la nationalisation de certaines compagnies d'assurance (1946).
Membre de la Commission de la justice et de législation générale de la deuxième Assemblée Nationale constituante, il déposa diverses propositions de loi, tendant notamment à accorder aux fonctionnaires mobilisée prisonniers de guerre, déportés et prisonniers civils de guerre, les mêmes avantages que ceux obtenus par les fonctionnaires demeurés en fonction (1946), à permettre la révision des décisions de justice prononcées pendant l'occupation allemande à l'encontre des justiciables qui, à la suite de faits de guerre ou de résistance, ont été éloignés du lieu de juridiction (1946), à la suppression de la taxation des produits agricoles (1946). Il intervint dans la discussion des projets de budget et posa de nombreuses questions aux Ministres du Ravitaillement, des Anciens combattants, de l'Economie nationale, des Finances et de la Justice.
Son élection à l'Assemblée Nationale fut validée le 26 novembre 1946 et Charles Desjardins appartint jusqu'à la date de sa mort à la Commission de la justice et de législation de cette Assemblée ; en 1949, il fut appelé à figurer sur la liste des jurés de la Haute Cour de justice. Il reprit diverses propositions de loi concernant la révision de certaines décisions de justice, les dommages de guerre, là médaille des évadés ; il déposa des propositions de loi concernant, notamment, la prolongation jusqu'à 23 ans du bénéfice des dégréements fiscaux au profit des enfants qui poursuivent régulièrement leurs études (1949) et la législation des assurances sociales agricoles (1949). Charles Desjardins déposa de nombreuses propositions de résolution visant les artisans (1948), les cultivateurs (1948), le marché noir de l'essence (1949), le prix de la betterave (1949), l'exportation des pommes à cidre (1950) ; il participa activement à diverses discussions sur les anciens combattants et victimes de guerre, la production industrielle, l'agriculture, les affaires étrangères, la reconstruction et l'urbanisme, l'industrie et le commerce.
Il déposa de nombreuses demandes d'interpellation, notamment sur la répartition et le scandaleux marché noir de l'essence (1948), la fixation du prix du blé (1949), la fixation du prix de la betterave (1949).
Charles Desjardins, dont la santé s'était affaiblie à la suite d'une intervention chirurgicale qui n'avait pas réalisé les espoirs mis en elle, et qui était devenu complètement aveugle,. décédait le 6 février 1951, à la première heure, dans sa 73e année.
M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée Nationale, prononçait en ces termes son éloge funèbre à la séance du 7 février 1951 : « Docteur en droit, avocat descendant d'une vieille famille de ce Vermandois tant de fois labouré par l'invasion, dont le nom sonne si clairement dans l'histoire de notre pays, il s'est longuement consacré à la recherche et à la pratique de ce mandat parlementaire que son père avait déjà honoré. Pour cette vieille bourgeoisie française, riche de modestes vertus, les mots de foi, de liberté, de patrie éveillent des traditions séculaires, un immense passé d'effort, de civilisation, d'intelligence. Ceux qui ont le mieux connu Charles Desjardins, qui ont vécu dans son intimité, louent surtout sa bonté, attentive aux moindres misères dont aucune ne lui paraissait négligeable et, malgré sa fougue - dont j'ai parfois connu -les effets - patient et bienveillant, surtout pour les humbles dont il demeurait l'avocat.
« ... en 1919, il veut mette à exécution la loi sur les dommages de guerre, appliquer le traité de Versailles, lutter contre la vie chère par l'accroissement de la production, réserver au Gouvernement l'initiative des dépenses, aider les familles nombreuses, combattre toute dictature. Sur ce programme, il n'a pas varié, soit qu'il appartienne au Parti de l'unité républicaine ou, plus tard, au Parti républicain de la liberté, qu'il siège à la Chambre, au Sénat ou dans les Assemblées constituantes.
« La Seconde Guerre mondiale trouva Charles Desjardins aussi résolu que la première. Il y eut dans sa vie une heure spécialement héroïque. A l'automne de 1943, à Saint-Quentin, une réunion se terminait sous la présidence du préfet de l'Aisne et du Feldkommandant ; il s'agissait d'envoyer eh Allemagne les jeunes gens de la région pour le travail obligatoire. Le préfet et l'Allemand parlent d'abord dans le sens que l'on imagine. Après eux, Desjardins se lève devant les cent trente maires assemblés. Il les conjure de résister. « Un maire, dit-il, c'est le père de ses administrés. Un père enverrait-il à l'ennemi ses enfants ? » Ce qui devait arriver arriva : quelques jours plus tard, Desjardins était arrêté dans sa propriété de Remau court et interné à Compiègne. On a jugé que cet acte ne lui donnait pas droit à la Légion d'honneur ; il lui donne droit, au moins, à notre respectueuse considération. Dans la vie de Charles Desjardins, si frêle d'apparence, mais moralement si solide, c'est, à mon sens, le sommet ; c'est le fait qu'on contera plus tard aux enfants de nos écoles. »
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
DESJARDINS (Charles, Pierre, Ernest)
Né le 24 décembre 1878 à Lille (Nord)
Décédé le 6 février 1951 à Paris (16e)
Député de l'Aisne de 1919 à 1928
Sénateur de l'Aisne de 1929 à 1945
Membre de la première et de la seconde
Assemblée nationale Constituante (Aisne)
Député de l'Aisne de 1946 à 1951
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1415 à 1418)
Maire de Remaucourt pendant l'Occupation, Charles Desjardins, en octobre 1943, prend la parole dans une réunion tenue à Saint-Quentin sous la présidence du préfet de l'Aisne et du Feldkommandant, réunion ayant pour but de promouvoir et d'organiser le départ des jeunes en Allemagne au titre du travail obligatoire. Charles Desjardins s'adresse aux cent trente maires assemblés et leur déclare : « Un maire, c'est le père de ses administrés. Un père enverrait-il à l'ennemi ses enfants ? » Arrêté quelques jours plus tard, interné à Compiègne, il est révoqué de ses fonctions de maire par le Gouvernement de Vichy.
Après la Libération il demande à être relevé de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de révision constitutionnelle. Dans sa décision du 19 juin 1945, le Jury d'honneur fait référence à son courageux comportement d'octobre 1943 et satisfait sa requête.
Il se présente dans l'Aisne aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale Constituante, à la tête de la liste d'union nationale qui, avec 16,8 % des suffrages exprimés, arrive en troisième position derrière le parti communiste et la S.F.I.O. et obtient un des sièges à pourvoir.
Membre de la Commission de la justice et de la législation générale, Charles Desjardins est nommé juré à la Haute Cour de justice. Il dépose des propositions de résolution sur les emplois réservés par priorité aux anciens combattants (1945), sur l'organisation de la sécurité sociale (1945), des propositions de loi sur la révision des décisions de justice prononcées pendant l'Occupation allemande à l'encontre de justiciables éloignés du lieu de juridiction pour faits de guerre ou de résistance (1945), sur l'attribution des médailles aux prisonniers civils et aux déportés (1946). En séance il intervient sur les projets de budget, sur le statut du fermage (1946) et sur la nationalisation de certaines compagnies d'assurance (1946). Opposé aux nationalisations, il soutient sa motion préjudicielle invitant l'Assemblée à surseoir à tout débat jusqu'à ce que le Gouvernement fasse connaître le bilan des précédentes nationalisations (22 mars 1946). Dans la discussion de la déclaration des droits il défend son amendement disposant que « la justice doit être mise à la portée de tous et que les juridictions doivent être à la portée de tous les justiciables » (14 mars 1946).
Inscrit au groupe de l'unité républicaine puis à celui du parti républicain de la Liberté (P.R.L.), il vote contre les nationalisations et, le 19 avril 1946, s'oppose au texte proposé comme Constitution de la IVe République qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.
Aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante, Charles Desjardins conduit la liste du P.R.L. qui, avec 12,7 % des suffrages exprimés, arrive en quatrième position derrière le parti communiste, la S.F.I.O. et le M.R.P. mais conserve son siège.
A nouveau membre de la Commission de la justice et de la législation générale, le député de l'Aisne dépose diverses propositions de loi, tendant notamment à accorder aux fonctionnaires mobilisés prisonniers de guerre, déportés et prisonniers civils de guerre, les mêmes avantages que ceux obtenus par les fonctionnaires demeurés en fonction (1946), à permettre la révision des décisions de justice prononcées pendant l'occupation allemande à l'encontre des justiciables qui, à la suite de faits de guerre ou de résistance, ont été éloignés du lieu de juridiction (1946), à la suppression de la taxation des produits agricoles (1946). Il intervient dans la discussion des projets de budget et pose de nombreuses questions aux ministres du ravitaillement, des anciens combattants, de l'économie nationale, des finances et de la justice. Dans le débat sur la Constitution, il présente un amendement conférant des droits électoraux aux mineurs qu'exerceraient leurs tuteurs légaux (3 septembre 1946). Il prend part à la discussion de la proposition de loi d'André Le Troquer rendant inéligible tout individu ayant été frappé d'indignité nationale même s'il en a été relevé. Opposé à ce texte il tente de l'amender en excluant les déportés de son champ d'application (4 octobre 1946).
Avec ses collègues du groupe P.R.L. il vote contre le texte proposé comme Constitution de la IVe République (28 septembre 1946).
Aux élections législatives du 10 novembre 1946, Charles Desjardins est réélu à la tête de la liste du rassemblement gaulliste et du parti républicain de la Liberté qui, avec 13 % des suffrages exprimés, arrive derrière le parti communiste, le M.R.P. et la S.F.I.O. et conserve son siège.
Membre de la Commission de la justice et de la législation du début de la législature à sa mort, il appartient aussi à celle des immunités parlementaires à partir de juin 1949 et, comme suppléant, à celle de la réforme administrative en 1947. En juin 1949 il est nommé juré à la Haute Cour de justice.
Parlementaire extrêmement actif jusqu'à ce que la maladie l'éloigne de l'Assemblée au cours de l'été 1950, Charles Desjardins reprend diverses propositions de loi concernant la révision de certaines décisions de justice, les dommages de guerre, la médaille des évadés ; il dépose des propositions de loi ayant trait à la prolongation jusqu'à 23 ans du bénéfice des dégrèvements fiscaux au profit des enfants qui poursuivent régulièrement leurs études (1949), à la législation des assurances sociales agricoles (1949) et des propositions de résolution visant les artisans (1948), les cultivateurs (1948), le marché noir de l'essence (1949), le prix de la betterave (1949), l'exportation des pommes à cidre (1950). Il participe activement à diverses discussions sur les anciens combattants et victimes de guerre, la production industrielle, l'agriculture, les affaires étrangères, la reconstruction et l'urbanisme, l'industrie et le commerce.
Il demande fréquemment à interpeller le Gouvernement, notamment sur la répartition et le scandaleux marché noir de l'essence (1948), la fixation du prix du blé et de la betterave (1949).
Toujours inscrit au groupe P.R.L., Charles Desjardins vote contre le statut de l'Algérie (27 août 1947), refuse la confiance au Cabinet Ramadier après le départ des ministres communistes (30 octobre), approuve le plan Marshall (7 juillet 1948) et le pacte de l'Atlantique (26 juillet 1949).
Sa santé affaiblie à la suite d'une intervention chirurgicale, il devient aveugle et meurt le 6 février 1951. Dans l'éloge funèbre qu'il prononce le lendemain, le Président Herriot revient sur l'attitude de son ancien collègue en octobre 1943 à Saint-Quentin et déclare : « Dans la vie de Charles Desjardins, si frêle d'apparence mais moralement si solide, c'est à mon sens le sommet, c'est le fait que l'on contera plus tard aux enfants des écoles ».
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles DESJARDINS
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