DELHON Casimir

1889-1940

DELHON (CASIMIR, EDOUARD, DENIS), né le 22 décembre 1861 à Montpellier (Hérault), mort le 23 décembre 1941 à Puissalicon (Hérault).

Sénateur de l'Hérault de 1906 à 1920.

Propriétaire viticulteur à Puissalicon, village proche de Béziers et où sa famille possédait le château de Bassac, Casimir Delhon en devint conseiller municipal à l'âge de 27 ans, de 1888 à 1890, et de nouveau en 1902, date à laquelle il est élu maire ; il le restera plus d'un quart de siècle, jusqu'en 1929. Il est, en outre, président du syndicat agricole et de la Caisse de crédit mutuel.

Sa connaissance des intérêts locaux le porte au conseil général du département, où il représente le canton de Servian de 1904 à 1922. Ce succès l'encouragea enfin à briguer un mandat parlementaire.

L'évolution vers la gauche du Midi viticole lui donne à penser, en effet, que la représentation sénatoriale de l'Hérault ne reflète plus exactement l'opinion. Aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906, et sans, pour autant, être strictement rattaché à l'un des partis de gauche de l'époque, il se présente comme candidat socialiste. Des trois sénateurs sortants, l'un, le sénateur Perréal, ne se représente pas ; le second, le sénateur Razimbaud, est réélu au premier tour; un siège est remporté aussi au premier tour par le candidat radical-socialiste Nègre ; reste un siège que se disputent Casimir Delhon et le sénateur sortant Deandreis, radical. Au premier tour ils obtiennent respectivement 390 et 371 voix, et au second tour Casimir Delhon l'emporte par 508 voix contre 341, sur 868 votants.

Au Sénat, il reste indépendant et vote avec la gauche radicale, par exemple lors du vote sur les fondations de messes en 1907, ou, en 1908, au sujet de l'amnistie dans l'affaire des inventaires. En 1909, il vote pour les retraites ouvrières ; en 1910, il vote la confiance à Briand Très attentif aux affaires locales, il dépose en 1911 une interpellation dirigée contre le Préfet de l'Hérault ; prévue pour la séance du 13 avril, elle est ajournée sans suite. Il est l'un des signataires de l'ordre du jour adopté le 19 mai 1911 au sujet de la consommation des piquettes et râpés de famille. En 1912, il vote contre les accords du Maroc. Le 30 janvier 1913, en séance, il prend la défense des syndicalistes des postes et des douanes. En 1917, il rapporte, au nom de la Commission de la marine, un projet tendant à accorder des décorations militaires au personnel de la marine marchande. En 1919 enfin, on le trouve, fidèle à ses préoccupations sociales, membre de la Commission de la journée de huit heures. Il se retire alors, peu à peu, de la vie publique. Au renouvellement sénatorial du 11 janvier 1920 - le premier depuis 1906 - il ne se représente pas. En 1922, il abandonne son mandat au conseil général. Enfin, en 1929, il renonce à ses fonctions communales à Puissalicon.

En 1931, son dévouement à la chose publique est récompensé par la Croix de la Légion d'honneur.

Paisiblement retiré dans son domaine de Puissalicon, il s'éteint à 80 ans, le 23 septembre 1941.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

DELHON (Casimir)

Né le 22 décembre 1861 à Montpellier (Hérault)

Décédé le 23 décembre 1941 à Puissalicon (Hérault)

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p.1333 et 1334)

Sénateur de l'Hérault de 1906 à 1920

Après avoir renoncé successivement à ses différents mandats sénatorial, cantonal, puis municipal, Casimir Delhon se retire de la vie publique, et meurt dans sa propriété de Puissalicon en 1941.