- État civil :
- Né le 11 mars 1844
Décédé le 14 octobre 1927 - Profession :
- Industriel et propriétaire agricole
- Département :
- Loire-Inférieure
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 14 octobre 1927 ( Décédé )
1889-1940
MONTAIGU (PIERRE, AUGUSTIN, JOSEPH de), né le 11 mars 1844 à Valenciennes (Nord), mort le 14 octobre 1927 à La Baule-sur-Mer (Loire-Inférieure).
Député de la Loire-Inférieure de 1898 à 1910.
Sénateur de la Loire-Inférieure de 1920 à 1927.
Descendant d'une très ancienne famille originaire d'Auvergne et dont le nom revient à plusieurs reprises dans l'histoire de France, le marquis de Montaigu fait d'abord des études classiques à. Pont-Levoy, puis se fait inscrire à la faculté de droit de Rennes. Ayant obtenu sa licence, il voyage alors pendant plusieurs années.
Survient la guerre de 1870. Il rentre aussitôt, s'engage dans les mobiles où il conquiert ses galons. Comme lieutenant d'une compagnie d'éclaireurs de la Loire-Inférieure, il prend une part active aux combats livrés autour de Paris assiégé, notamment dans le secteur du mont Valérien, et sa belle conduite lors de la bataille du 27 octobre est mentionnée au Journal officiel. Deux fois cité à l'ordre de son régiment, puis blessé le 1er janvier 1871, il est décoré de la Légion d'honneur six jours plus tard ; il sera ultérieurement promu officier. Enfin, le 20 janvier, le général Ducrot lui confie la pénible mission d'aviser le général Trochu que l'armée dont il assume le commandement est forcée de se replier sans avoir pu percer les lignes allemandes. Et c'est la cessation des hostilités autour de la capitale.
En 1872, Montaigu épouse Mlle de Wendel, fille du maître de forges. Il s'occupe alors d'affaires et prend bientôt dans l'industrie une place éminente, devenant notamment administrateur de la compagnie des chemins de fer d'Orléans, de la compagnie des chargeurs de l'Ouest, des forges de Basse-Indre, des chemins de fer et phosphates de Gafsa, des mines de cuivre du Boléo, au Mexique. Il n'en continue pas moins à diriger l'exploitation des vastes domaines qu'il possède dans la Loire-Inférieure.
Président du comice agricole de Saint-Gildas-des-Bois, il représente ce canton au Conseil général à partir de 1883, et en 1900, ses collègues le portent à la vice-présidence de l'assemblée départementale.
En 1898, à l'occasion des élections législatives, Montaigu se présente comme candidat conservateur dans la 2e circonscription de Saint-Nazaire. Le 8 mai il est élu au premier tour de scrutin par 9.949 suffrages contre 8.868 à Amaury Simon, député sortant. Il sera successivement réélu, toujours au premier tour, le 27 avril 1902, par 13.571 voix sur 16.009 votants, c'est-à-dire pratiquement sans concurrent, puis le 6 mai 1906, par 13.962 voix contre 5.435 à Couëtoux du Tertre.
Monarchiste, Montaigu soutient avec ses amis de la droite la politique du cabinet Méline, en 1898. A la chute de celui-ci, il combat les ministères radicaux qui lui succèdent et vote naturellement, en 1905, contre le projet de loi de séparation des Eglises et de l'Etat. En économie, il est partisan des traités de commerce avec réciprocité.
Le 24 avril 1910, Montaigu ne sollicite pas le renouvellement de son mandat de député, laissant se présenter à sa place son fils, Hubert de Montaigu, qui lui succédera au sein de la Chambre des députés.
Le 11 janvier 1920, à l'occasion du renouvellement du Sénat, Montaigu présente sa candidature. Il est élu au premier tour sénateur de la Loire-Inférieure par 629 voix sur 966 votants. Il sera réélu le 6 janvier 1924, également au premier tour, par 614 voix sur 976 votants.
Au palais du Luxembourg, les commissions de la marine, des transports et de l'outillage national, de la législation civile et criminelle, des affaires étrangères le chargent volontiers de rapports délicats. D'autre part, au nom de la droite dont il devient bientôt le doyen, il fait à maintes reprises à la tribune des interventions toujours écoutées avec la plus sympathique attention, même par ceux qui ne partagent pas ses opinions politiques, tant est ardente son espérance de voir à la tête de la civilisation la France forte et respectée de tous.
Il décède après avoir exercé pendant près de huit années son mandat sénatorial.
Membre de diverses sociétés savantes, ancien commissaire à l'Exposition de 1900 - commission des armes - Montaigu était également un collectionneur et un archéologue de grande distinction. Par ses recherches historiques, il a facilité la publication d'une Histoire de la baronnie de la Roche-Bernard, faite par M. Maître, érudit archiviste du département, ainsi que celle de la correspondance diplomatique d'un de ses aïeux qui fut ambassadeur à Venise de 1743 à 1749 et eut pour secrétaire Jean-Jacques Rousseau. Il a fait enfin paraître, en 1899, une brochure politique intitulée Après l'affaire, relative au procès Dreyfus, et prophétisant la guerre du Transvaal, brochure qui fut à son heure très commentée.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre de MONTAIGU
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