- État civil :
- Né le 8 mai 1803
Décédé le 28 mars 1879 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Inamovible
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 10 décembre 1875
Fin de mandat le 28 mars 1879 ( Décédé )
avant 1889
MALEVILLE (FRANÇOIS-JEAN-LÉON DE), député de 1834 à 1848, représentant en 1848 et en 1849,ministre, représentant en 1871, sénateur de 1875 à 1879, né à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 8 mai 1803, mort à Montauban le 28 mars 1879, étudia le droit à Paris et fut reçu avocat. Attaché comme secrétaire à M. Hennequin, il remplit ensuite, vers la fin de la Restauration, auprès de son oncle M. de Preissac, préfet du Gers, les fonctions de chef de cabinet. M. de Preissac donna sa démission à l'avènement du ministère Polignac, puis rentra dans l'administration, comme préfet de la Gironde, après la révolution de 1830. M. Léon de Maleville fut alors secrétaire général du même département jusqu'en 1833. A cette époque il songea à briguer les suffrages des électeurs du 2e collège de Tarn-et-Garonne (Caussade) et, ayant été élu député de cette circonscription, le 21 juin 1834, par 198 voix (369 votants, 499 inscrits), contre 167 à M. Garrisson, il prit place au centre gauche de la Chambre, dont il était le plus jeune membre. Il vota contre les lois de septembre 1835, se rallia au cabinet du 22 février 1836, et rentra dans l'opposition lors de la formation du ministère Mole, qu'il combattit avec beaucoup de vivacité. Réélu député, le 4 novembre 1837, par 342 voix (445 votants, 591 inscrits), contre 202 au docteur Emile Constantin, puis, le 2 mars 1839, par 441 voix (475 votants), il fut appelé, en 1840, à faire partie comme sous-secrétaire d'Etat au département de l'Intérieur, de la combinaison du 1er mars. Cette nomination l'obligea à solliciter le renouvellement de son mandat qui lui fut confirmé, le 28 mars 1840, par 403 voix (410 votants). Le 23 octobre, quelques jours avant la chute du ministère Thiers, M. de Maleville reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur. Il ne cessa, dès lors, de combattre, dans les rangs du tiers-parti, la politique doctrinaire de Guizot. Réélu député le 9 juillet 1842, par 280 voix (555 votants, 612 inscrits) contre 273 à M. Chalret-Durieux, et, le 1er août 1846, par 426 voix (712 votants, 771 inscrits), contre 246 au même concurrent, il se prononça contre l'indemnité Pritchard, dénonça plusieurs faits de corruption électorale, parla un jour à la tribune du « tarif des consciences que le ministère s'était attachées », et remporta plusieurs succès de tribune grâce au ton courtois et spirituel de ses discours. En 1846, les centres appuyèrent sa candidature à la vice-présidence de la Chambre. M. de Maleville s'associa, l'année suivante, au mouvement réformiste, et fut (février 1848) un des signataires de la proposition de mise en accusation du ministère Guizot. A la séance du 8 février 1848, dans son discours à propos des banquets, il cita le mot de Bohingbroke à Swift : « C'est par des calamités nationales qu'une corruption nationale doit se guérir. » Mais la proclamation de la République rejeta M. de Maleville dans le parti de la résistance. Elu, le 23 avril 1848, représentant de Tarn-et-Garonne à l'Assemblée constituante, le 1er sur 6, par 43,310 voix (60,142 votants, 74,168 inscrits), il siégea à droite et ne tarda pas à faire adhésion au comité de la rue de Poitiers. M. de Maleville vota : pour le rétablissement de la contrainte par corps, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition romaine, etc. Le 20 décembre 1848, le président L.-N. Bonaparte lui confia le portefeuille de l'intérieur. Mais le nouveau titulaire ne le garda pas longtemps; fidèle aux traditions du gouvernement parlementaire, il ne se trouva pas d'accord, sur plusieurs points importants, avec le chef du pouvoir exécutif, et, dès le 29 décembre, il abandonna son portefeuille à M. Léon Faucher. On attribua la retraite de M. de Maleville à une demande du prince-président relative à la remise des dossiers concernant les affaires de Strasbourg et de Boulogne, et le ministre démissionnaire dut s'en expliquer à la tribune. Non réélu à la Législative par son département, il y fut envoyé, le 8 juillet 1849, par celui de la Seine, lors du scrutin complémentaire motivé par onze options ou décès. M. de Maleville, candidat des conservateurs-monarchistes de la « rue de Poitiers », fut élu, le 4e sur 11, par 123,271 voix (234,588 votants, 373,800 inscrits), Il continua d'appartenir à la majorité hostile aux institutions républicaines, et se prononça notamment pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel. Mais il se rapprocha de la gauche pour tenter de s'opposer aux projets personnels du prince-président, et il protesta vivement contre le coup d'Etat du 2 décembre. Rentré dans la vie privée sous l'Empire, il n'en sortit qu'aux élections générales du 8 février 1871 ; élu représentant à l'Assemblée nationale par le département des Landes, le 4e sur 6, avec 34,382 voix (54,902 votants, 84,409 inscrits), et par le département de Tarn-et-Garonne, le 1er sur 4, avec 37,858 voix (53,345 votants, 74,336 inscrits), il opta pour Tarn-et-Garonne, siégea au centre-gauche et soutint dès le début la politique de Thiers, son ami personnel, tendant à « l'essai loyal de la République ». Vice-président de l'Assemblée, M. L. de Maleville vota pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, contre la chute de Thiers au 24 mai, protesta, en septembre 1873, contre les projets de restauration monarchique, présida la réunion du centre-gauche en 1874, combattit le ministère de Broglie, et, après le rejet de la proposition Casimir Périer sur l'organisation des pouvoirs publics (6 septembre 1874), déposa (23 juillet) la proposition suivante : « L'Assemblée nationale, considérant que l'état de division des partis dans l'Assemblée est un obstacle insurmontable à l'organisation des pouvoirs publics et à la constitution définitive du gouvernement ; que, dans cette situation, il est nécessaire que le pays soit consulté, décrète : Les élections pour la prochaine Assemblée auront lieu le 6 septembre prochain. » Appuyée par toutes les gauches, cette proposition fut repoussée par 369 voix contre 340. M. de Maleville se prononça ensuite pour l'amendement Wallon et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Elu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale (10 décembre 1875), le 13e sur 75, avec 353 voix (690 votants), il prit place au centre gauche de la Chambre haute, mais n'eut que peu de part aux travaux parlementaires. Il vota contre la dissolution de la Chambre en juin 1877, et mourut (mars 1879) près de Montauban. M. de Maleville a laissé un curieux souvenir de sa carrière administrative: c'est une petite comédie politique, publiée par lui en 1828, sans nom d'auteur, sous ce titre : Les Tribulations de M. le Préfet (scènes électorales). M. de Maleville y met en scène un préfet de la Restauration, qu'il appelle M. de Laurence, aux prises avec divers candidats qui sollicitent son appui, et ne sachant auquel entendre au milieu des instructions contradictoires qui lui parviennent du ministère, de la Congrégation, etc.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Léon de MALEVILLE
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