État civil :
Né le 6 septembre 1810
Décédé le 4 janvier 1896
Profession :
Militaire
Département :
Nièvre
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 5 janvier 1888
Fin de mandat le 4 janvier 1896 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LAUBESPIN (LÉONEL-ANTOINE, COMTE DE), membre du Sénat, né à Paris le 6 septembre 1810, entra à l'Ecole polytechnique et en sortit comme officier d'artillerie. Il fit campagne en Afrique, s'y distingua, fut mis, en 1840, à l'ordre du jour de l'armée, et fut attaché comme aide-de-camp au maréchal Vallée. D'opinions royalistes, il se fit élire dans la Nièvre, où il possède des propriétés, conseiller général du canton de Pouilly, puis il se présenta comme candidat monarchiste dans le même département, aux élections sénatoriales du 5 janvier 1888. Il y eut trois tours de scrutin : au premier, M. de Laubespin obtint 340 suffrages sur 952 votants, tandis que le plus favorisé des candidats républicains, M. Massé, en réunissait 250 ; au second tour, il en eut 355, contre 288 à M. Massé, et, au troisième, 375 contre 325 à M. Massé. Les voix des républicains s'étant divisées jusqu'au bout entre MM. Massé et Thévenard, radicaux, et MM. Tenaille-Saligny et Frébault, modérés, le succès des conservateurs, MM. de Laubespin et Decray, se trouva assuré. M. de Laubespin siégea à droite du Sénat et se prononça contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger. Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LAUBESPIN (LÉONEL, ANTOINE, de MOUCHET de BATTEFORT comte de), né le 6 septembre 1810 à Paris, mort le 4 janvier 1896 à Paris (7e).

Sénateur de la Nièvre de 1888 à 1896.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 625.)

Sa carrière parlementaire ne représenta qu'une partie de son activité. Le comte de Laubespin se rendit célèbre par le bien qu'il fit autour de lui. Ayant perdu un fils unique de neuf ans, il consacra une part importante de ses revenus et même de son capital à la création ou à l'extension de nombreuses oeuvres philanthropiques : l'Institut Pasteur, dont il fut un des fondateurs, l'oeuvre des condamnés libérés, l'office de l'assistance par le travail, l'oeuvre du denier des veuves et des vieillards.

Elu sénateur de la Nièvre en 1888, il intervient, dès le début de son mandat, dans la discussion de la proposition de loi ayant pour objet d'assurer, à titre de récompense nationale, des pensions viagères aux survivants des blessés de février 1848 et à leurs ascendants, veuves et orphelins. S'opposant en termes véhéments à la gauche, il défend l'attitude de l'armée en 1848 et conclut ainsi son intervention : « Quelques secours pour des malheureux égarés et repentants, je l'accorde ; une prime d'encouragement aux troubles et aux émeutes, je crois que ce serait immoral et imprudent ». Quelques mois plus tard vient en discussion un projet de loi organique sur le recrutement de l'armée. Le comte de Laubespin, « très vieux conscrit », comme il le dit lui-même, fait chorus avec la droite qui s'insurge contre la réduction du service de cinq à trois ans.

Il ouvre la session de janvier 1895 comme président d'âge, ce qui lui vaut de prononcer, le 8 janvier, l'allocution funèbre de M. Decroix, sénateur de la Loire-Inférieure.

Le comte de Laubespin n'acheva pas son mandat sénatorial car la mort l'emporta le 4 janvier 1896, à 86 ans.

Il était officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Léonel de LAUBESPIN

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