- État civil :
- Né le 9 mai 1854
Décédé le 11 mars 1933 - Département :
- Dordogne
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 13 janvier 1930 ( Ne se représente pas )
avant 1889
LA BATUT (ANNE CHARLES FERDINAND DE LABORIE, VICOMTE DE), député de 1885 à 1889, né à Bergerac (Dordogne) le 9 mai 1854, se fit recevoir docteur en droit à Paris, fut élu conseiller général du canton d'Issigeac (Dordogne), le 8 octobre 1871, et fut nommé, après le 16 mai, juge suppléant au tribunal de la Seine, Maire de Montbazillac, il se présenta comme candidat républicain à la députation, aux élections générales du 21 août 1881 dans la 2e circonscription de Bergerac, où il échoua avec 5,743 voix contre 8,277 à l'élu bonapartiste, M. Thirion-Montauban. Porté, lors des élections au scrutin de liste du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Dordogne, il fut élu député, le 8° et dernier, par 60,744 voix sur 120,527 votants et 146,593 inscrits, Il prit place à l'Union des gauches, et soutint avec ce groupe la politique scolaire et coloniale du gouvernement; il a cependant voté contre l'expulsion des princes. En dernier lieu il s'est prononcé : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour les poursuites contre le général Boulanger; il s'est abstenu sur le projet de loi Lisbonue restrictif de la liberté de la presse. On a de lui : Etablissements de bienfaisance en France.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
1889-1940
LA BATUT (ANNE, CHARLES, FERDINAND de LABORIE vicomte de), né le 9 mai 1854 à Bergerac (Dordogne), mort le 11 mars 1933 à Paris.
Député de la Dordogne de 1885 à 1912.
Sénateur de la Dordogne de 1912 à 1930.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 472.)
Le vicomte de Laborie de La Batut avait été élu député de la Dordogne en 1885 comme républicain. Ce docteur en droit de 30 ans, juge suppléant au tribunal de la Seine, occupait déjà une position locale très forte : maire de Montbazillac, déjà membre du Conseil général de la Dordogne dont il sera plus tard le président. C'était un esprit libéral, assez ouvert aux idées de progrès. L'idéal qui domina toute sa vie fut de favoriser et d'étendre l'action des institutions de bienfaisance. On lui doit d'ailleurs un ouvrage sur le rayonnement de ces organismes en France.
En 1892, la Chambre des députés lui fait l'honneur de l'élire secrétaire de son bureau. Elle le reconduira régulièrement dans cette fonction dix ans durant. Deux commissions surtout bénéficieront des compétences de La Batut : celle de l'agriculture et celle de la législation fiscale. Il fut un rapporteur fort écouté, et sur les sujets les plus divers : culture du lin, vente des gages au Mont-de-Piété, droits d'enregistrement, assurance mutuelle agricole, police sanitaire des animaux, etc..
Cet esprit vif et imaginatif était également assez prodigue en propositions, dont la plupart se rapportaient au développement de la bienfaisance, mais avec quelques autres, fort bien trouvées, dans des domaines variés : témoin ce projet de résolution (1892) pour la création d'une carte-lettre réponse valable dans tous les pays appartenant à l'union postale universelle. Comme il marquait une vive attention aux problèmes de son département - toujours, par exemple, à réclamer l'ouverture de crédits en faveur de l'agriculture de la Dordogne fréquemment sinistrée - Bergerac ne lui ménageait pas ses suffrages.
Sa réélection la plus difficile fut celle de 1898 ; encore l'emporta-t-il par 9.776 voix contre 6.254 à son concurrent de droite, Delfit, ancien officier de marine ; la plus facile fut celle de 1893 où il fut élu sans personne contre lui, par 11.096 suffrages.
Un siège de sénateur de la Dordogne se trouvant vacant par suite de décès, La Batut se porta candidat au scrutin du 7 janvier 1912 et triompha dès le premier tour par 573 voix sur 1.116 votants. Il entamait ainsi au Luxembourg, où il s'inscrivit au groupe de l'union républicaine, une carrière ininterrompue de dix-huit ans, aussi régulièrement réélu sénateur qu'il avait l'habitude d'être réélu député.
Le Sénat lui fit d'ailleurs pareil honneur que la Chambre, l'élisant dès 1913 secrétaire de son bureau. Immédiatement, La Batut compte dans trois commissions au moins : du budget, des affaires étrangères, de l'armée.
La guerre étant survenue, le sénateur de la Dordogne semble montrer un subit et grand intérêt aux problèmes militaires et aux morts pour la France. Mais l'on ne s'étonnera pas que, même dans ce domaine, ce soient les aspects humanitaires de bienfaisance qui retiennent La Batut. Un de ses rapports fit particulièrement impression sur le Sénat et ce fut celui qu'il présenta à propos d'un projet de loi attribuant à l'autorité militaire le droit de pourvoir par voie de réquisition au logement et à la subsistance des individus expulsés des places fortes comme bouches inutiles.
Au renouvellement du Sénat de 1930, La Batut, qui était juge honoraire au tribunal de la Seine et membre du conseil d'administration de l'Office du commerce extérieur, décida de ne pas se représenter.
Il mourut le 11 mars 1933 à son domicile parisien, à l'âge de 78 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Ferdinand de LA BATUT
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