État civil :
Né le 16 septembre 1826
Décédé le 20 février 1916
Profession :
Maître de forges
Département :
Haute-Marne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 13 mars 1887
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 3 janvier 1897
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 20 février 1916 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DANELLE-BERNARDIN (JEAN-BAPTISTE-FERDINAND), député de 1874 à 1887, et membre du Sénat, né à Montreuil-sur-Blaize (Haute-Marne), le 16 septembre 1826, d'une famille de maîtres de forges établie dans ce pays depuis de longues années. Son père exploitait les forges du château de Buisson depuis 1811 ; il lui succéda eu 1850, et fut un des créateurs du chemin de fer de Saint-Dizier à Vassy. Membre du conseil d'arrondissement de Vassy de 1856 à 1870, il se présenta sans succès, sous l'Empire, aux élections législatives de 1863, contre le candidat officiel. Après le 4 septembre, il se prononça en faveur d'une république conservatrice et modérée, et réunit, sans être élu, 16,478 voix aux élections du 8 février 1871. Mais pendant la législature, la mort du baron de Lespérut ayant laissé un siège vacant dans la représentation du département de la Haute-Marne, M. Danelle-Bernardin fut choisi comme candidat républicain en opposition à M. de Lespérut, fils du député défunt, porté par les monarchistes. Il adressa aux électeurs de la Haute-Marne une circulaire dans laquelle il protestait « contre les compétitions monarchiques qui jettent l'inquiétude dans les esprits et divisent la nation », et réclamait « un gouvernement définitif, la République, ramonant la confiance et le travail, » Elu le 29 mars 1874, par 35,785 voix (60,794 votants, 74,149 inscrits), contre 24,358 à M. de Lespérut fils, M. Danelle-Bernardin se fit inscrire au centre gauche, puis à la gauche républicaine et vota : contre le ministère de Broglie, pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Président de la Chambre consultative des arts et manufactures de Joinville, maire de Louvemont, il se représenta dans l'arrondissement de Langres aux élections législatives du 20 février 1876, avec cette déclaration: « Je suis sincèrement conservateur, c'est pour cela que je suis républicain. Le gouvernement que nous avons fondé, que nous voulons conserver, est un gouvernement d'ordre, de paix et de liberté ; c'est le gouvernement du pays par le pays. » Il n'eut pas de concurrent, et fut élu par 14,304 voix (16.229 votants, 21,236 inscrits). Adversaire du gouvernement du Seize-Mai, M. Danelle-Bernardin fut des 363, et obtint, comme tel, sa réélection, le 14 octobre 1877, par 13,220 voix (19,370 votants, 22,473 inscrits) contre 6,004 à M. Bourlon de Sarty. Avec la majorité républicaine opportuniste, il vota pour le ministère Dufaure, pour l'invalidation de l'élection Blanqui à Bordeaux, pour le retour des Chambres à Paris, pour l'article 7 et pour l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées, etc. Encore réélu le 21 août 1881, par 10,751 voix (18,874 votants, 22,465 inscrits), contre MM. Albin-Rozet, 6,678, Peltereau-Villeneuve, 1,083, et Eugène Chalons, 223 voix, il suivit la même ligne politique, appuya le ministère Gambetta puis soutint la politique de M. Jules Ferry et se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, contre l'élection des juges, contre l'institution d'un maire de Paris élu, et pour les crédits de l'expédition du Tonkin. Le parti opportuniste de la Haute-Marne l'ayant inscrit sur sa liste pour les élections d'octobre 1885, M. Danelle-Bernardin passa le premier sur 4 avec 34,661 voix (63,737 votants et 75,013 inscrits). Il reprit sa place au centre gauche, opina en 1886, contre la proposition Henri Rochefort sur l'amnistie, contre la proposition Michelin tendant à rechercher les origines de l'expédition du Tonkin, contre l'ordre du jour Camélinat en faveur des grévistes de Decazeville, contre l'amendement Colfavru portant suppression des sous-préfets, etc. Le 13 mars 1887, M. Donnot, sénateur de la Haute- Marne, ayant dû donner sa démission, M. Danelle-Bernardin fut élu à sa place, et réélu, lors du renouvellement du 5 janvier 1888, par 511 voix (777 votants). Il a voté avec les modérés de la gauche sénatoriale, et s'est notamment prononcé pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement. (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DANELLE-BERNARDIN (JEAN-BAPTISTE-FERNAND), né le 16 septembre 1826, à Montreuil-sur-Blaize (Haute Marne), mort le 21 février 1916, à Louvemont (Haute-Marne).

Représentant de la Haute-Marne à l'Assemblée Nationale de 1874 à 1875.

Député de la Haute-Marne de 1876 à 1887. Sénateur de la Haute-Marne de 1887 à 1916. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, tome II, p. 250).

Entré au Sénat à l'occasion d'une élection partielle, Jean-Baptiste Danelle-Bernardin sera réélu le 5 janvier 1888 puis le 3 janvier 1897 (premier tour) par 483 voix sur 761 votants et le 7 janvier 1906 (premier tour) par 563 voix sur 751 votants. Il s'est inscrit aux groupes de la Gauche républicaine et de l'Union républicaine.

Au Sénat, il se fait une spécialité des questions économiques, mais son activité se manifeste surtout au sein des diverses Commissions spéciales dont il est membre. Il dépose de nombreuses pétitions émanant de viticulteurs de la Meuse et de la Haute-Marne. Le 1er février 1893, il est nommé Président de la Commission chargée d'étudier la proposition de loi dont il est signataire avec plusieurs de ses collègues et qui tend à compléter l'article 9 de la loi du 3 mai 1844 sur la police de la chasse. En 1896, il préside la Commission chargée de l'examen du projet de loi tendant à autoriser la concession à la Chambre de Commerce de Dunkerque l'établissement et l'exploitation de magasins publics sur les quais de ce port.

Jean-Baptiste Danelle-Bernardin mourut le 21 février 1916, âgé de 90 ans.. Son éloge funèbre fut prononcé le 24 février par le Président Antonin Dubost qui rappela la place importante que le disparu avait occupée comme Maître de forges dans l'industrie métallurgique, sa longue carrière parlementaire et son attachement aux institutions républicaines. « Depuis quelques années, la maladie et son grand âge l'avaient peu à peu éloigné de nos travaux. Mais beaucoup d'entre nous ont gardé son souvenir, comme celui d'un homme de devoir et de fidèle amitié ».

Conseiller général durant quarante-cinq ans, il était maire de Louvemout depuis 1859. Il fit partie du Conseil supérieur de l'agriculture et on lui doit deux ouvrages : De la situation des instituteurs (1863) et Sur la vicinalité (1862).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean DANELLE-BERNARDIN

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