État civil :
Né le 11 novembre 1865
Décédé le 31 décembre 1937
Profession :
Médecin
Département :
Charente-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 31 décembre 1937 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

COYRARD (JEAN DELISLE), né le 11 novembre 1865 à Siecq (Charente-Inférieure), mort le 31 décembre 1937, à Matha (Charente-Inférieure).

Député de la Charente-Inférieure de 1912 à 1919.

Sénateur de la Charente-Inférieure de 1921 à 1937.

Fils de propriétaires-vignerons, Jean Coyrard fit ses études secondaires au lycée d'Angoulême, et ses études de médecine à Paris. Reçu docteur, il vint s'installer à Matha, où, en 1895 il se fit élire conseiller général. Constamment réélu par la suite, il fut, à la mort d'Emile Combes; nommé Président de l'Assemblée départementale et le demeura jusqu'en 1937 où il résigna son mandat pour raisons de santé.

Maire de Matha, il se présenta à l'élection législative partielle du 25 février 1912, dans la circonscription de Saint-Jean-d'Angély, en remplacement de M. Eugène Réveillaud, élu sénateur le 7 janvier et démissionnaire de son mandat de député le 16 janvier. Il emporta le siège par 10.146 voix contre 8.023 à M. Villeneau et 425 à M. Privat, sur 18.718 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il entra à la Commission des comptes définitifs, et, en cette fin de législature se contenta d'observer et de prendre des contacts.

Réélu aux élections générales du 26 avril 1914, par 10.098 suffrages contre 6.649 à M. Villeneau et 813 à M. Doublet, sur 17.869 votants, il siégea à la Commission de législation fiscale, à celle des comptes définitifs et des économies, à celle de l'administration générale et à la Commission d'enquête sur la métallurgie. Auteur d'une proposition de loi d'intérêt local, il rapporta le projet de loi concernant les frais occasionnés par les malades admis d'urgence dans les hôpitaux.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, qui se déroulèrent au scrutin de liste, il subit un échec sur la liste républicaine, avec 34.134 voix sur 92.220 votants.

Mais il se présenta au renouvellement sénatorial du 9 janvier 1921, et fut élu sénateur de la Charente-Inférieure au premier tour de scrutin, par 605 voix sur 992 votants. Il retrouva son siège au renouvellement du 14 janvier 1930 au premier tour, avec 895 voix sur 987 votants. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il appartint à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à celle de l'enseignement et à celle du monopole de l'alcool industriel. Il déposa des propositions de loi ou de résolution concernant : la division de la commune d'Avignon en deux communes distinctes dont les chefs-lieux seraient fixés à Avignon et au Pontet (1924), l'organisation municipale (1927), la fin du mandat sénatorial et la date du renouvellement triennal (1929), la modification de l'article 295 du Code civil (époux divorcés) (1929), la sincérité des opérations électorales (1931). Il fut chargé de rapporter plusieurs projets de loi d'intérêt local, ainsi que la proposition de loi fixant la date d'ouverture de la première session annuelle des Conseils généraux (1929) et le projet de loi relatif aux subventions aux communes pour les sapeurs-pompiers et le matériel d'incendie (1929).

Une cruelle maladie le tint éloigné du Sénat pendant plus d'un an, et, à la séance du 11 janvier 1938, M. Damecour, Président d'âge, annonça son décès à la Haute Assemblée. Il était mort le 31 décembre 1937 à Matha, à l'âge de 72 ans. Dans son éloge funèbre le Président Damecour retraça la carrière du disparu et conclut ainsi : « Très assidu à nos séances, sa modestie, dont témoignent ses dernières volontés, l'empêcha de prendre fréquemment la parole, mais cette modestie cachait une érudition profonde et un bon sens sûr. Durant nos heures de loisir, il se réfugiait en notre bibliothèque, en ce coin de fenêtre, où, tant de fois, nous vînmes causer avec lui ; les questions de petite histoire, qui sont bien souvent la grande, le passionnaient ; on ne faisait jamais sans profit appel à son admirable mémoire et l'on feuilletait aisément le livre de son savoir personnel. Toujours prêt à donner un bon conseil, il écoutait en souriant, les confidences de ses collègues. Ce sont elles qui firent naître, un jour, chez lui, l'idée de modifier la date des élections sénatoriales. C'est à lui que nous devons la loi du 7 juillet 1929 fixant l'élection des sénateurs à la deuxième quinzaine du mois d'octobre qui précède l'expiration de leur mandat. Représentant d'une région clémente et douce, il songeait aux campagnes électorales de ses collègues de montagne et du Centre dont les visites étaient trop souvent pénibles du fait des intempéries, de la neige ou du verglas. Cette bienveillance attentive et la cordialité qui se traduisait par son accueil ouvert, étaient la dominante de son caractère. Elles lui avaient conquis l'estime générale de l'Assemblée. En Coyrard, le Sénat perd un brave homme, et chacun de nous, un ami. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean COYRARD

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