État civil :
Né le 17 décembre 1835
Décédé le 27 juin 1906
Profession :
Propriétaire terrien
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 4 janvier 1891
Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 27 juin 1906 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

COUTEAUX (ARISTIDE), né le 17 décembre 1835 à Usson-du-Poitou (Vienne), mort le 27 juin 1906 à Paris.

Sénateur de la Vienne de 1891 à 1906.

Propriétaire foncier et publiciste, Aristide Couteaux s'intéressa d'abord aux questions artistiques et publia en 1854, Aperçus généraux sur la peinture, et en 1854-1855, Opinions et paradoxes sur la peinture.

Engagé le 19 août 1870, il fit partie, durant le siège de Paris, de l'escadron Franchetti, et fut attaché à l'escorte des généraux Trochu et Ducrot, pendant toute la durée de la guerre.

Dès sa démobilisation, il coopéra, dans l'entourage de Gambetta, de Spuller, de Jules Ferry, à une active propagande politique dirigée contre « l'ordre moral », soit dans les journaux de Paris, et notamment dans L'Estaffette de Jules Ferry, et La Petite République française alors dirigée par Gambetta, soit par des brochures qu'il signait « Jacquillou ». Il donna d'autre part des articles sur l'agriculture au Télégraphe, au Soir, à la Gazette du Village, à la Semaine agricole, organe officiel de la Société nationale d'encouragement à l'agriculture, et il tint, au Temps, après la mort de M. de Charleville, la rubrique « La vie à la campagne ». Parmi ses brochures de propagande, on peut citer : Les Traîtres (1875), réédité, pendant la période du 16 mai, par la Ligue d'instruction républicaine, à Paris, et qui fut saisie par ordre du parquet, ainsi que la Première et la Deuxième lettre d'un paysan (1877) ; Lettre aux paysans (1881) ; La Politique coloniale publiée par Le Temps (1885) ; Avant le vote, Les Mécontents, Carnot ou Boulanger (1889), trois pamphlets anti-boulangistes répandus dans le pays à 300.000 exemplaires ; enfin Les Ralliés, publiés par l'Association républicaine, alors présidée par Spuller (1893).

Il entra au Sénat à la faveur du renouvellement du 4 janvier 1891, au premier tour de scrutin, par 376 voix sur 714 votants, et il retrouva son siège au renouvellement du 28 janvier 1900, au troisième tour, par 387 voix sur 704 votants. Inscrit aux groupes de la gauche démocratique et de l'Union républicaine, il appartint à diverses commissions spéciales. Auteur d'un rapport sur le projet de loi ouvrant un crédit pour les dépenses de l'exposition internationale de culture fruitière de Saint-Petersbourg (1894), il se fit entendre dans la discussion : du projet de loi portant fixation du tarif général des douanes (1891), du projet de loi ayant pour objet d'élever le droit de douane du blé et de ses dérivés, à l'importation (1894), du projet de loi adopté par la Chambre, concernant l'exportation et l'importation des blés et farines et la création de bons d'importation (1901), du projet et des propositions de loi sur le régime provisoire des blés et tendant à atteindre la spéculation (1901) ; et il développa une interpellation sur les résultats des conventions .de 1883 (1895).

A partir de l'année 1902, ses apparitions au Sénat se firent de plus- en plus rares, puis sa santé déclinant ne lui permit plus de suivre les débats. Il mourut, en cours de mandat, le 27 juin 1906, à Paris. Il était âgé de 71 ans. Le Président Antoine Dubost prononça son éloge funèbre à la séance du 29 juin : « Ecrivain original et pittoresque, dit-il, plein d'humour, longtemps connu sous le pseudonyme de « Jacquillou », il a exercé une influence heureuse et souvent décisive, sur l'âme populaire. L'un de ses livres : Chez les bêtes, fut couronné par l'Académie française. A la tribune du Sénat, il défendit ses idées avec une vigueur et une précision remarquables, et, en même temps, une argumentation puissante qui révélait un orateur de race. Messieurs, la vie de cet homme de bien fut utile au pays et à la République. » En plus des publications citées plus haut, Aristide Couteaux écrivit, sous son nom, quelques études politiques et économiques : Droit populaire et droit divin (1872), La Crise agricole (1885), Les Monopoles industriels (1888).

Note de la division des Archives : dans l'une de ses chroniques intitulée « la vie à la campagne », publiée dans le journal Le Temps en 1898, Aristide Couteaux donna sa recette du lièvre à la royale.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Aristide COUTEAUX

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