COSTE Gustave

1889-1940

COSTE (GUSTAVE), né le 28 août 1833 à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), mort le 1^er février 1900 à Saint-Julien-du-Sault.

Sénateur de l'Yonne de 1890 à 1900.

Gustave Coste a fait ses études secondaires au collège de Sens et ses études médicales à la Faculté de Paris. Reçu docteur, il vint installer son cabinet dans son village natal. Mêlé au mouvement républicain sous l'Empire, il fut élu maire de sa commune en 1867 et le resta jusqu'à sa mort. Entré au Conseil général de l'Yonne le 19 juin 1870, il fut constamment réélu, le plus souvent sans concurrent. Il en devint vice-président en 1887 et président en 1891. Auparavant, il présidait la Commission départementale.

Il devint sénateur de l'Yonne à la faveur d'une élection partielle destinée à pourvoir le siège laissé vacant par M. Edouard Charton, décédé le 27 février 1890, et qui eut lieu le 25 mai suivant. Il groupa au deuxième tour de scrutin 451 voix contre 401 à M. Milliaux, sur 889 votants. Il retrouva son siège au renouvellement du 4 janvier 1891, au deuxième tour, par 525 voix sur 894 votants. Inscrit au groupe républicain, il appartint à diverses commissions spéciales dont celle chargée d'examiner le projet de loi sur l'exercice de la médecine (dont il devint secrétaire), celle de comptabilité (dont il devint également secrétaire), et celle chargée de l'examen de la proposition de loi tendant à la réglementation des halles centrales de Paris (dont il fut secrétaire). Il n'intervint qu'une seule fois à la tribune : au cours de la discussion du projet de loi portant fixation du tarif général des douanes (1891). Il fut élu secrétaire du Sénat le 1^er juin 1897, et le demeura jusqu'en 1900. Il remplit également les fonctions de secrétaire de l'Assemblée Nationale réunie à Versailles le 19 février 1899 pour l'élection de M. Emile Loubet à la présidence de la République, en remplacement de M. Félix Faure, décédé.

Il subit un échec au renouvellement du 28 janvier 1900. N'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 242 voix sur 873 votants, il se retira de la compétition. Il mourut quatre jours plus tard, le 1^er février 1900, à Saint-Julien-du-Sault, âgé de 67 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)