- État civil :
- Né le 11 août 1832
Décédé le 25 octobre 1920 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Haute-Saône
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 19 mars 1893
Fin de mandat le 27 janvier 1900 ( Non réélu )
1889-1940
COILLOT (ACHILLE, ROZE, PROTHADE), né le 11 août 1832 à Montbozon (Haute-Saône), mort le 25 octobre 1920 à Montbozon.
Sénateur de la Haute-Saône de 1893 à 1900.
Docteur en médecine installé à Montbozon, Achille Coillot fut mobilisé en 1870-1871 comme médecin-major dans les mobiles de la Haute-Saône. Il était conseiller municipal de Montbozon depuis le 9 septembre 1860. Elu maire de Montbozon le 8 avril 1872, il le resta pendant près de vingt-huit ans, sans autre interruption que celles du 24 mai 1873 et du 16 mai 1877, époques auxquelles il fut révoqué, à cause de son active propagande républicaine.
Elu conseiller général de Haute-Saône le 4 novembre 1877, au premier tour de scrutin, battant le conseiller sortant conservateur Jules Courcelles, il se présenta à l'élection sénatoriale partielle du 19 mars 1893, au siège attribué au sort à la Haute-Saône, en remplacement de M. John Lemoinne, sénateur inamovible, décédé le 13 décembre 1892. Dans sa profession de foi, il se prononçait « pour une fermeté républicaine inébranlable, sans esprit sectaire » et réclamait « impitoyablement la punition de tous les coupables » (allusion au procès de Panama, où était impliqué Baïhaut, chef incontesté du parti républicain en Haute-Saône, jusqu'à son arrestation). Il emporta le siège, grâce à l'appui des voix de droite, par 475 voix contre 372 à M. Mercier, député de Vesoul, président du Conseil général, sur 861 votants. Inscrit au groupe des républicains progressistes, il siégea dans diverses commissions spéciales. En 1898, il se fit entendre au cours de la discussion d'une interpellation sur les mesures à prendre à l'occasion de l'épidémie de fièvre typhoïde qui éclata dans la garnison de Lure.
Au renouvellement du 28 janvier 1900, il fut dénoncé comme « proscripteur » par la presse de droite pour avoir fait partie de la Haute-Cour de justice qui condamna Déroulède, et ne fut pas désigné par le congrès républicain pour être un des trois candidats républicains à la Haute Assemblée. Il passa outre, mais n'obtint que 71 voix au premier tour de scrutin sur 867 votants et 30 au deuxième tour.
Aux élections cantonales du 21 juillet 1900, violemment combattu par la droite nationaliste qui l'accusait d'être « Dreyfusard », il se retira avant le deuxième tour de scrutin, n'ayant obtenu au premier que deux voix de plus que son concurrent le plus favorisé, et abandonna ainsi le Conseil général qu'il avait représenté pendant 24 ans.
Il mourut à Montbozon, le 25 octobre 1920, à l'âge de 88 ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis le 1" janvier 1888.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Achille COILLOT
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