- État civil :
- Né le 12 mars 1866
Décédé le 31 juillet 1930 - Profession :
- Industriel
- Département :
- Creuse
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 13 janvier 1930 ( Ne se représente pas )
1889-1940
CHAGNAUD (LÉON), né le 12 mars 1866 à Bourg d'Hem (Creuse), mort le 31 juillet 1930 au château de Lasvy, commune de Champsanglard (Creuse).
Sénateur de la Creuse de 1921 à 1930.
Le père de Léon Chagnaud, entrepreneur, désirant voir entrer son fils dans l'affaire qu'il dirigeait, le poussa à préparer l'Ecole des arts et métiers. Ayant terminé avec succès ses études, le jeune homme collabora à l'entreprise familiale et fit rapidement preuve d'aptitudes surprenantes. Ses conceptions se révélèrent hardies, ses procédés constructifs et nouveaux.
Une importante entreprise de travaux publics construisant des canaux, des tunnels, des barrages, lui offrit une situation qui devint vite de tout premier plan. Ses méthodes d'organisation rationnelle des chantiers le firent remarquer autant que ses connaissances techniques. Plusieurs réussites exceptionnelles attirèrent sur lui l'attention de ses confrères et de ses concurrents. Il devint le gendre et l'associé de Philippe Fougerolle. C'est à lui que l'on doit, entre autres travaux importants, les écluses du canal du Centre, le grand tunnel de Loetschberg, les digues et les quais de plusieurs ports maritimes français et étrangers. Il faut citer aussi : le barrage d'Eguzon ; le souterrain de Rove, sur le parcours du canal de Marseille au Rhône ; le remarquable ensemble technique des trois lignes superposées du métro de Paris sous la Place de l'Opéra ; les stations de la Cité et de Saint-Michel, pour la fondations desquelles on dut employer les caissons pneumatiques. Il modifia le bouclier à air comprimé de l'ingénieur Brunel et s'en servit pour établir l'égout collecteur de Clichy (1895). Cet appareil, encore perfectionné, permit la réalisation rapide d'autres maçonneries de première importance. Tant d'innovations et de succès lui valurent une notoriété internationale. En 1911, il devint président du syndicat professionnel des entrepreneurs de travaux publics de France. En 1921, il présida la Société des ingénieurs civils de France.
Cette même année, à l'élection générale du 9 janvier, il fut élu sénateur de la Creuse, au troisième tour de scrutin, par 344 voix sur 635 votants.
Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il est membre de la Commission des chemins de fer, transports et outillage national (1921) ; il s'intéresse à l'enseignement technique industriel et commercial, au budget des dépenses recouvrables, aux questions minières (1922). Il dépose un rapport, au nom de la Commission des chemins de fer, sur le projet de loi adopté par la Chambre des députés, ayant pour objet de déclarer d'utilité publique la reconstruction à voies normales de certaines lignes d'intérêt local et d'approuver la modification des conditions d'exploitation de l'ensemble des lignes du groupe du Sud (1924). Il est nommé, cette année là, secrétaire de la Commission des chemins de fer.
Membre de la Commission des colonies, il dépose un avis sur le -projet de loi réglementant les conditions dans lesquelles le Gouvernement général de l'Afrique Equatoriale française est autorisé, en vertu des dispositions de la loi de finances de l'exercice 1925, à réaliser, par voie d'emprunt, une somme de 300 millions de francs, applicable à l'achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'Océan ainsi qu'à l'exécution des installations nécessaires à l'embarquement et au débarquement à Brazzaville et à Pointe-Noire (1926).
Membre de la Commission des travaux publics, il dépose deux rapports sur deux projets de loi adoptés par la Chambre des députés : le premier est relatif à la participation de l'Etat à la dépense des travaux d'amélioration et d'extension du port de Cette (actuellement Sète) ; le deuxième tend à compléter la loi du 16 novembre 1922 sur les travaux de recherches des mines (1928).
Au nom de la Commission de l'Algérie, dont il est également membre, il dépose un avis sur le projet de loi tendant à assurer aux ouvriers et employés allant travailler dans les exploitations minières d'Algérie et des colonies, le bénéfice de la législation sur les retraites des ouvriers mineurs (1928).
Il ne se représenta pas à l'élection du 14 janvier 1930. Il devait mourir, le 31 juillet de cette même année, au château de Lasvy, dans son département de la Creuse. Il était âgé de 64 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Léon CHAGNAUD
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