État civil :
Né le 26 août 1883
Décédé le 14 janvier 1962
Profession :
Médecin
Département :
Tarn
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

CAMBOULIVES (LAURENT), né le 26 août 1883 à Albi (Tarn), mort le 14 janvier 1962, à Albi.

Député du Tarn de 1928 à 1936.

Sénateur du Tarn de 1936 à 1944.

Fils d'un pharmacien d'Albi ancien interne des hôpitaux de Paris, Laurent Camboulives fit ses études secondaires dans sa ville natale puis ses études médicales à Paris où il soutint en 1911 sa thèse de docteur. Il avait exercé entre temps, les fonctions d'interne provisoire des hôpitaux de la capitale.

Il ouvrit son cabinet médical à Albi où il fut successivement médecin du lycée, des prisons, de l'hôpital, du dispensaire anti-vénérien et de la Compagnie des Chemins de fer de Paris-Orleans. Mobilisé en 1914 en qualité de médecin lieutenant, sa brillante conduite lui valut d'être décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur.

De retour à Albi, il s'intéressa à la politique et prit, en 1925, la tête de la liste socialiste aux élections municipales. Grâce à sa popularité, il fut élu le premier de tous les candidats. Un an plus tard, il devenait conseiller général du Tarn.

Il entra à la Chambre des Députés aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 en emportant le siège de la première circonscription d'Albi, au second tour de scrutin, par 8.884 voix contre 5.050 à son plus proche concurrent M. Bellet. Il devint maire de sa ville l'année suivante, sa liste ayant obtenu tous les sièges au renouvellement de l'Assemblée municipale.

En 1928, dans sa profession de foi, il avait tenu à dénoncer « l'imposture du régime précédent » qu'il jugeait soumis à la spéculation et à rappeler que le parti socialiste « n'était pas un parti de violence, mais d'ordre ». « Il faut choisir, déclarait-il, la république sera socialiste ou elle ne sera plus qu'un mot vide de sens et la proie des oligarchies économiques qui ont déjà montré leur volonté de l'asservir ». Il se félicitait d'autre part de rallier sur son nom les voix des radicaux socialistes et du groupement des forces de gauches et affirmait enfin: « Je suis socialiste et ce sera l'orgueil de ma vie d'avoir pu, par une adhésion active aux idées de Jaurès, me mettre au service des humbles et des travailleurs ».

Inscrit au groupe socialiste, et membre des Commissions de l'hygiène et du suffrage universel, il ne déploya qu'une activité restreinte à la Chambre en raison de ses multiples occupations municipales, se bornant à intervenir dans les débats concernant les inondations du sud-ouest (1930) et le mode d'élection des Députés (1932). Il déposa en outre une proposition de loi tendant à compléter l'article premier de la loi constitutionnelle de 1875. Au renouvellement du 1er mai 1932, il obtint sa réélection dès le premier tour de scrutin par 11.111 voix contre 1.247 à M. Pujol. Il fit partie des Commissions de l'armée et de la comptabilité, ainsi que de la Commission d'enquête chargée de rechercher toutes les responsabilités encourues depuis l'origine des affaires Stavisky. En 1935, il déposa une proposition de loi concernant la réforme judiciaire, après avoir demandé à interpeller le Gouvernement, en 1934, sur la crise de l'industrie minière, particulièrement grave dans le Tarn.

Par 348 voix sur 705 votants, il fut élu au troisième tour de scrutin Sénateur du Tarn aux élections du 20 octobre 1935 (renouvellement du 14 janvier 1936) en remplacement de M. Edouard Andrieu, qui ne se représentait pas.

Il fut membre des Commissions de l'armée, des travaux publics, de la comptabilité et des mines. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il intervint peu dans les débats se contentant de déposer des propositions de loi, de concert avec plusieurs de ses collègues, sur les délinquants mentalement anormaux (1937) et sur le recrutement de l'armée (1939). En 1940, il prit part aux discussions concernant les menées « hitléro-communistes ». Le 10 juillet 1940 à Vichy, il vota les pleins pouvoirs au Gouvernement du Maréchal Pétain.

Un peu plus tard prit fin pratiquement sa vie publique, car, après avoir perdu son siège de conseiller général à la suite de la dissolution des assemblées départementales, il fut révoqué de ses fonctions de maire d'Albi.

Après la Libération, il ne reprit aucune de ses activités politiques, mais fut nommé maire d'honneur de sa ville natale, qu'il ne quitta jamais et où il mourut, le 14 janvier 1962, à 79 ans.

Membre du Cercle républicain, il était Officier de la Légion d'Honneur au titre de la santé publique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

CAMBOULIVES (Laurent)

Né le 26 août 1883 à Albi (Tarn)

Décédé le 14 janvier 1962 à Albi

Député du Tarn de 1928 à 1936

Sénateur du Tarn de 1936 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 849 et 850)

Le 10 juillet 1940, Laurent Camboulives vote en faveur des pleins pouvoirs. Durant la guerre, il est révoqué par Vichy de son mandat de maire d'Albi.

Nommé maire d'honneur de cette ville à la Libération, il ne reprend alors aucune activité publique et disparaît en 1962.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Laurent CAMBOULIVES

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